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| Sujet: Actu : LVMH s'offre les montres suisses Hublot Ven 25 Avr 2008, 16:55 | |
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- LVMH s'offre les montres suisses Hublot
Florentin Collomp
25/04/2008 Entre 2005 et 2007, le chiffre d'affaires d'Hublot a quadruplé. Les pertes ont été transformées en un profit équivalent à 20 % du chiffre d'affaires. (DR) La marque rejoint Tag Heuer et Zenith au sein du groupe français. Une belle success story. Un «big bang» ! Jean-Claude Biver, président des montres Hublot, ne mâche pas ses mots quand il décrit la résurrection de la marque. Créée en 1980 par l'Italien Carlo Crocco, celle-ci cultive depuis le début «l'art de la fusion» entre les matériaux. L'acier, l'or et le caoutchouc, puis le kevlar, le carbone, le magnésium et les diamants, mêlés dans des modèles vendus de 8 000 à 700 000 euros.
Bernard Arnault ne s'y est pas trompé. Cherchant depuis plusieurs années à renforcer son pôle horlogerie-joaillerie, le président de LVMH met la main sur cette pépite en plein essor. Entre 2005 et 2007, le chiffre d'affaires d'Hublot a quadruplé (voir ci-contre). Les pertes ont été transformées en un profit équivalent à 20 % du chiffre d'affaires. Un niveau de rentabilité qui tirera à la hausse celui du pôle horlogerie de LVMH (17 % l'an dernier).
Jean-Claude Biver, détenteur de 20 % du capital au côté du fondateur, arrivé en 2004 pour relancer l'affaire alors en perte de vitesse, assure n'avoir «entamé de discussions avec personne d'autre» que LVMH, troisième acteur de l'horlogerie-joaillerie derrière les suisses Richemont (Cartier, IWC, Jaeger…) et Swatch Group (Omega, Breguet). Le prix d'acquisition n'a pas été dévoilé mais correspond, selon Jean-Jacques Guiony, directeur financier de LVMH, à «un peu plus de deux fois le chiffre d'affaires et douze fois le résultat opérationnel prévus en 2008 soit des multiples très raisonnables par rapport aux montants qu'on a pu voir il y a quelques années.» C'est-à-dire environ 250 millions d'euros, selon nos calculs. Objectif : doubler les ventes dans les cinq ans.
Entretenir la rareté Sans pour autant déroger à une politique délibérée de rareté. «Nous essayons de ne livrer que 60 % de la demande, s'amuse Jean-Claude Biver. C'est ça, le vrai le luxe : entretenir le rêve.»
Cet investissement n'arrive-t-il pas trop tard ? Après trois ans de ventes records, l'industrie horlogère suisse vient d'annoncer un ralentissement de la croissance de ses exportations, à seulement 0,5 % au mois de mars.«C'est un fléchissement souhaitable après une période de croissance extraordinaire, rassure Philippe Pascal, en charge de la branche horlogerie-joaillerie de LVMH. Nous n'avons aucun état d'âme sur l'évolution durable de ce marché.» D'ailleurs, les concurrents cherchent aussi à profiter de cet assagissement pour se renforcer dans le secteur. Le groupe de la famille Pinault, PPR (Gucci, Boucheron), aurait mené des discussions pour entrer au capital de la manufacture suisse Girard Perregaux. Et LVMH pourrait encore annoncer de nouvelles opérations. http://www.lefigaro.fr/societes-francaises/2008/04/25/04010-20080425ARTFIG00371-lvmh-s-offre-les-montres-suisses-hublot-.php _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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