ZEN Rang: Administrateur
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| Sujet: Actu : De voleurs à braqueurs, quand l'affaire Jaquet dérape Mar 9 Sep 2008 - 7:42 | |
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- De voleurs à braqueurs, quand l'affaire Jaquet dérape
NEUCHATEL. Le brigandage de l'entreprise de polissage Miranda, en janvier 2002, a occupé le débat. Séquestration regrettée.
Pierre-Emmanuel Buss Mardi 9 septembre 2008
Des malfrats au discours prémâché qui esquivent les questions dérangeantes. Les sept prévenus concernés par le braquage d'une camionnette devant l'entreprise de polissage Miranda SA, le 15 janvier 2002 à La Chaux-de-Fonds, ont adopté la même stratégie de défense, hier, au cinquième jour du procès de l'affaire Jaquet. Malgré des faits clairement établis, les responsabilités des uns et des autres restent souvent floues.
Dans ce mauvais scénario, une certitude: le cerveau du casse est un Italien domicilié à La Chaux-de-Fonds. Il avait besoin d'argent pour éviter la faillite de son commerce et pour rembourser ses dettes. Il devait notamment 200 000 francs à Jean-Pierre Jaquet, horloger qui a donné son nom à une affaire mammouth qui mêle braquages, vols d'or et commerce de fausses montres. Ce lien n'est pas inédit: les principaux prévenus se connaissent depuis de longues années pour s'être côtoyés dans le milieu horloger.
Pour mettre son projet à exécution, le cerveau a commencé par recruter trois hommes de main. «Je ne pouvais pas faire le coup moi-même, tout le monde me connaît à La Chaux-de-Fonds», s'est-il justifié devant le président du Tribunal pénal économique François Delachaux. L'objectif était simple: voler des pièces en or de la maison Rolex après leur passage chez Miranda SA. Durant leurs repérages, ils avaient constaté que le convoyeur laissait les clés au contact même lorsqu'il s'éloignait du véhicule. «Je devais prendre le volant et m'enfuir, a expliqué l'un d'eux. C'est tout. Il ne devait y avoir ni arme ni violence.»
Les choses ne se sont pas déroulées aussi pacifiquement. A son retour devant sa camionnette, le chauffeur a été menacé par un revolver. Il a ensuite été poussé sans ménagement dans le fourgon, menotté puis aveuglé par son casque et son blouson. Personne n'est parvenu à expliquer une séquestration unanimement regrettée. «Ça ne devait pas se passer comme cela.»
480000 francs de butin
Présent à l'audience, le convoyeur a détaillé son calvaire. «C'était fortement angoissant. J'ai pensé à la mort.» Le traumatisme subi l'a plongé dans la dépression. Après quelques mois, il a dû changer de métier. «Rien n'a évolué en matière de sécurité. Dans ces conditions, je ne pouvais plus continuer. Je n'étais pas convoyeur de fonds, mais transporteur banalisé. C'est la porte ouverte aux braquages.»
La camionnette a pris la direction de la frontière française. Après une course-poursuite, les braqueurs ont abandonné le véhicule et le convoyeur. Ils ont pris la direction de Pontarlier dans la voiture d'un complice. Dans le coffre, le butin, estimé à 486 000 francs.
Le soir même, le cerveau a retrouvé ses camarades autour d'une table à Pontarlier. Ils ont été rejoints par un autre prévenu, alors copropriétaire de Sydor SA, société mise en faillite en 2003. C'est lui qui s'est chargé de fondre et d'écouler l'or, soit un total de 16 kilos. Un total jugé «décevant» par le cerveau, qui espérait «entre 50 et 60 kilos». Cette mauvaise pioche a réduit la part de chacun des protagonistes. Tous ont remis en cause les montants touchés pour leur participation au casse. Cela a entraîné des tensions et même des menaces de mort.
Jean-Pierre Jaquet a affirmé qu'il n'avait rien à voir avec le braquage. «J'ai appris les faits dans les journaux, comme tout le monde.» Il a souligné que le cerveau a toujours essayé de l'impliquer. «Il m'en veut. Il a essayé de me mettre dans toutes les gonfles.» Les débats se poursuivent aujourd'hui. Ils porteront sur le braquage de l'entreprise RSM, survenu en juin 2002. http://www.letemps.ch/template/regions.asp?page=7&article=239319 _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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Blanchefontaine Membre super actif
Nombre de messages : 406 Localisation : Jura Date d'inscription : 04/09/2008
| Sujet: La suite de ce matin... Mar 9 Sep 2008 - 14:02 | |
| - Citation :
- Braquage de RSM: à qui était destiné le butin?
Un brigandage chasse l’autre dans le procès de l’affaire Ulysse, à Neuchâtel… Le Tribunal pénal économique a empoigné ce matin l’examen du braquage commis en juin 2002 dans les locaux de la société RSM Décolletage au Locle. Trois hommes armés ont agressé le directeur alors qu’il arrivait pour une visite nocturne. Les malfrats ont forcé le patron à ouvrir le coffre, en ligotant au passage un jeune employé. Le butin – plus de 40 kg d’or et de platine – a été remis un peu plus tard à Jean-Pierre Jaquet à La Chaux-de-Fonds. L’horloger aurait payé 150'000 francs pour la marchandise. Lui était-elle destinée depuis le départ? C’est ce que prétend l’instigateur présumé du braquage, qui est le même que lors du brigandage examiné hier. Un autre homme de main avance en revanche qu’à l’origine le butin était destiné à un autre acheteur: le patron de l'entreprise de polissage dévalisée quelques mois plus tôt... Le procès se poursuit cet après-midi avec l’interrogatoire de Jean-Pierre Jaquet, qui est accusé notamment de recel par métier dans cette affaire. /jj
Source: Radio Fréquence Jura |
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