- Citation :
- Cisco a dit :
Tu auras peut être l'occasion de jeter un oeil au brevet de Coviot que je ne t'ai jamais envoyé.
Comme je l'ai dit, je mets ce brevet en ligne afin de montrer le cheminement étonnant d’un dispositif, qui actuellement fait les beaux jours de l’horlogerie mécanique, je cite le dispositif automatique à rotor utilisé partout.
Pour ceux qui l’ignorent encore, ce dispositif se retrouve décrit dans un document de l’Académie royale des sciences de Paris, en date du 23 décembre 1778. La pièce (voir mon avatar) décrite à été déposée par l’horloger liégeois Hubert Sarton (1748/1828)
Sont système n’a pas fait flores et il disparu rapidement
Chacun le sait ce système fut réactualisé par la Maison Rolex dans les années 1930, mais ne fut réellement commercialisé qu’à partir des années 1950 et ça perdure depuis, voire ça amplifie.
Ce qu’on sait moins c’est que 30 janvier 1893, fut accordé à un nommé Coviot un brevet pour un dispositif automatique dont voici la teneur
Brevet de Coviot de 1893 (revue 47, page 46)
Texte du brevet N° 227497, du 30 janvier 1893, ainsi que les croquis qui l'accompagnent.
Fig. 1 : Cette figure représente un mouvement à cylindre dit, 3/4 de platine ». La platine de dessus A étant un peu plus petite que celle de dessous B. Au centre de la platine A se trouve une plaque à laquelle est fixé un pivot C. A gauche de ce pivot se trouve l'arbre de barillet D et à droite est fixé un autre pivot E. Fig. 2: Cette figure représente une roue plate dentée, à laquelle se trouve rivé un canon et qui s'adapte sur l'arbre de barillet D, de la figure 1, il est retenu par une goupille. Fig. 3 Cette figure représente un canon qui s'adapte au centre de la figure 6, et fait pivoter cette pièce dans le pivot central C de la figure 1. Fig. 4 : Cette figure représente une roue plate dentée à laquelle se trouve rivé un canon et qui s'adapte sur le pivot E de la figure 1, il est retenu par une goupille en dessus. Fig. 5: Cette figure représente la roue décrite dans la figure 4 et en plus un pignon auquel est rivé un rochet, lesquels pivotent ensemble sur le canon de cette roue et à laquelle se trouve fixé un petit ressort ainsi qu'un cliquet qui agissent sur le rochet rivé au pignon. Fig. 6 : Cette figure représente une pièce faisant poids et au centre de laquelle se trouve fixé le canon figure 3, ainsi qu'une roue fixée également sur cette pièce et ayant aussi comme à la figure 5, un ressort et un cliquet agissant aussi sur un rochet rivé à un pignon et lesquels pivotent ensemble dans le canon à la partie ménagée à cet effet. Fig. 7 : Cette figure représente l'ensemble de mon système de remontage, la roue A étant fixée à l'arbre de barillet et faisant engrenage avec les deux pignons et la roue B faisant engrenage avec la roue C, ce qui permet qu'à la moindre secousse, la pièce faisant poids et qui est fraisée de manière à englober tout le mouvement, étant mobile, tournant, soit à droite, soit à gauche, fait toujours tourner l'arbre de barillet dans le même sens et remonte la montre.
La mise à l'heure s'opère du côté cadran, soit avec le doigt, ou une clé, la grande aiguille étant fixée sur une chaussée à carré.
Sans aucun doute, ce texte et les croquis, avec la position du rotor, les 2 inverseurs C et B, la roue relais A, démontrent que cette réalisation de Coviot, est une copie conforme de celle déposée par Hubert Sarton le 19 décembre 1778, décrite dans le rapport daté du 23 décembre 1778, sauf que celle de Sarton était à fusée et roue de rencontre et que celle de Coviot était à cylindre et n’a pas de fusée.
jojo