Nouveautés mécaniques chez Patek, Rolex et Swatch group

Bonjour à tous.
Ces trois sociétés horlogères ont dévelloppé plusieurs composants en silicium. Fin 2006, les premiers mouvements seront sur le marché.
Il s'agit notemment d'une roue d'ancre en silicium, de l'échappement et du spiral. Pour ce dernier, d'importantes recherches portant sur les fréquences et les différences de comportement lors d'écarts de température ont été menées.
Moins d'entretien, plus de fiabilité, lubrification inutile et précision accrue, sont les principaux avantages de cette nouvelle technologie.
Un peu de travail à venir pour les pirates de l'horlogerie, dont le volume des affaires ne cesse de progresser....mais ceci est une autre histoire...

Bonne fin de journée et bien à vous tous.

Bonjour Triste,

Un peu de travail pour les pirates effectivement mais qui donc fabrique les mouvements Suisses qu'on voit dans certains faux ?

Les pirates pourraient bien avoir les mêmes fournisseurs indirectement que les meilleures marques malheureusement.

Toute la difficulté va être un jour la prise en charge du contrôle de devenir des calibres vendus...

Cordialement

A lire également



https://forumamontres.forumactif.com/viewtopic.forum?t=4394

Citation :

Un an après avoir lancé la première roue d’ancre en silicium (dépôt de brevet N° EP05006186) pour échappement à ancre suisse, Patek Philippe dévoile une innovation majeure: le spiral Spiromax®, dont le matériau est à base de silicium. Cette avancée technologique marque un pas décisif dans la longue quête de l’isochronisme pour les garde-temps mécaniques. La manufacture genevoise présentera la première montre dotée d’un spiral Spiromax® lors du Salon mondial de l’horlogerie et de la bijouterie Baselworld 2006, dans le cadre d’une seconde édition limitée «Patek Philippe Advanced Research».



L’isochronisme est la clef de voûte de tout système de mesure du temps basé sur des oscillations – qu’il s’agisse d’un pendule, d’un cristal de quartz ou d’un balancier. Plus l’oscillation est régulière, plus la marche du mouvement le sera également, et plus il sera aisé de le régler pour obtenir une précision optimale. Lorsqu’un organe régulateur oscille de manière parfaitement régulière, on le qualifie d’isochrone (du grec «isos», égal, et «chronos», le temps). L’isochronisme de l’oscillateur classique équipant les montres mécaniques a toujours représenté un défi majeur pour les horlogers et les ingénieurs, car il est perturbé par différents facteurs, dont les principaux sont:



· le développement (contraction et expansion) asymétrique du spiral

· les variations d’élasticité du spiral en fonction de la température

· l’influence parasite des champs magnétiques

· les modifications mécaniques et thermiques du matériau aux deux points d’attache du spiral

· l’influence de la force centrifuge et de la gravitation sur le spiral

· les défauts d’équilibre du balancier

· le jeu entre les goupilles de raquette.



Depuis la création des montres, les horlogers ont toujours rivalisé d’ingéniosité pour parvenir à réduire ou supprimer leur anisochronisme. Ces progrès sont marqués par quatre avancées capitales:



· 1675 – Invention du spiral par Christiaan Huygens: oscillateur théoriquement isochrone

· 1795 – Invention du spiral Breguet avec courbe terminale Phillips: développement concentrique du spiral

· 1897 – Invention de l’alliage invar par Charles-Edouard Guillaume: spiraux fabriqués dans un matériau compensant les effets de la température

· 2005 – Invention du spiral Spiromax® par Patek Philippe: développement concentrique et compensation des effets de la température avec un spiral plat.

Petite histoire du spiral



C’est en 1675 que Christiaan Huygens eut l’idée de munir l’organe régulateur des montres mécaniques d’un petit ressort enroulé en spirale d’Archimède. Depuis lors, des générations entières d’horlogers ont tout mis en œuvre pour améliorer la régularité des oscillations de cette composante essentielle. Au cours des siècles, le spiral n’a cessé de se miniaturiser et de s’alléger. Son évolution est également marquée par quelques innovations décisives.



En 1795, Abraham-Louis Breguet développa empiriquement un spiral doté d’une spire extérieure relevée et ramenée vers le centre. Les paramètres de cette courbe furent calculés plus tard de manière scientifique par Edouard Phillips. Un balancier avec un spiral ne se développant pas concentriquement exerce une force supplémentaire au niveau des pivots dans les pierres, ce qui perturbe l’oscillateur et le rend anisochrone. Le «spiral Breguet» permet un développement symétrique (concentrique) et donc régulier, mais il nécessite une hauteur au moins trois fois plus importante qu’un spiral plat.



A cette époque, ce progrès ne résolvait pas le problème thermique lié à l’oscillateur: généralement les alliages métalliques se dilatent en cas d’élévation de la température; parallèlement le module d’élasticité du spiral diminue. Ce phénomène se traduit par une variation de la fréquence de l’oscillateur, puisque le balancier augmente son inertie (en se dilatant) et que le spiral devient plus mou (diminution du module élastique), d’où une perte d’isochronisme.



En 1897, le physicien suisse et futur Prix Nobel Charles-Edouard Guillaume inventa un alliage fer-nickel présentant un coefficient de dilatation thermique exceptionnellement bas ainsi qu’un module d’élasticité qui augmente avec la température. Il le baptisa «invar» (de l’adjectif «invariable»). Les alliages en invar ont trouvé une large palette d’applications au niveau industriel, dans tous les secteurs où l’on recherche un matériau stable face aux écarts de température. L’invar est encore le matériau de base utilisé pour la plupart des spiraux d’horlogerie.



Le spiral Spiromax® de Patek Philippe vient couronner et dépasser tous ces développements techniques en alliant un matériau révolutionnaire à une géométrie totalement inédite.



Un nouveau pas décisif: le spiral Spiromax® de Patek Philippe



Le Spiromax® est un tout nouveau spiral, dont le matériau, à base de silicium, a été développé en partenariat avec un institut de recherche et d’autres partenaires horlogers, liés par une clause de confidentialité. Une information au sujet du matériau sera diffusée ultérieurement par l’ensemble des partenaires.



Toutefois, ce matériau ne permet pas à lui seul d’éviter le phénomène de développement asymétrique du spiral. C’est pourquoi, le spiral Spiromax® se distingue par la géométrie exclusive de sa courbe terminale et par la conception originale de ses attaches aux deux extrémités – des inventions signées Patek Philippe qui ont fait l’objet d’un dépôt de brevets.



A la différence des spiraux classiques, le Spiromax® ne peut pas être plié pour former une «courbe Phillips». Le département de recherche Patek Philippe a donc exploré de nouvelles voies et conçu une forme totalement inédite pour la courbe terminale, qui s’inscrit dans le plan d’oscillation du spiral. Cette géométrie exclusive se caractérise par sa «courbe Patek Philippe», un renflement marqué sur la partie terminale, qui oblige le spiral Spiromax® à se développer de manière concentrique (avec des expansions et des contractions symétriques par rapport au centre). Cette «courbe terminale Patek Philippe» se trouvant exactement dans le plan d’oscillation du spiral, l’épaisseur totale du Spiromax® est trois fois moins importante que celle d’un spiral avec courbe terminale relevée Phillips ou Breguet, ce qui permet la construction de mouvements extra-plats.



Second signe de reconnaissance: en son centre, le spiral présente une fixation à l’axe du balancier par virole intégrée. A son extrémité, le piton est également intégré. Ces éléments sont usinés dans la même plaquette, ce qui supprime la fonction assumée d’ordinaire par la virole – tout en permettant de définir parfaitement la longueur active du spiral. Ces éléments de fixation intégrés font l’objet de deux dépôts de brevets.



Dans les spiraux habituels, les extrémités sont fixées par brasure, soudure, sertissage ou goupillage. Ces procédés entraînent une déformation du spiral au point d’attache par échauffement ou compression, ce qui exige des réglages supplémentaires.



Dans le cas du Spiromax®, la virole se compose d’un cadre triangulaire doté de bras rigides, qui sert de support à un second triangle aux bras élastiques, obtenus par amincissement du matériau. Le triangle intérieur s’ajuste par déformation élastique autour de l’axe du balancier en se centrant automatiquement avec précision. Le cadre rigide de la virole du Spiromax® garantit un positionnement optimal du départ du spiral.



Grâce à sa forme spécialement étudiée, et brevetée, l’extrémité du Spiromax® est simplement encastrée dans la contre-pièce correspondante sur le piton.



Ces deux fixations intégrées – pour l’axe du balancier comme pour le piton – sont des développements Patek Philippe brevetés par la manufacture.



Avec ce spiral révolutionnaire, Patek Philippe a créé un organe oscillant présentant plusieurs avantages décisifs. La longueur active du Spiromax® ne doit pas être patiemment ajustée pour chaque mouvement. Il oscille de manière parfaitement concentrique sans recours à une courbe finale relevée et coudée. Il est donc conçu pour osciller de manière isochrone, quelle que soit la température, la position du mouvement ou les champs magnétiques.



Une qualité et des performances toujours identiques



Tout comme la roue d’ancre en silicium, le spiral Spiromax® est fabriqué par procédé DRIE (Deep Reactive Ion Etching), une méthode de gravure profonde (voir Annexe 2). par photolithographie. Le matériau possède une structure monocristalline parfaitement homogène et l’usinage s’effectue avec une tolérance inférieure au micromètre, ce qui permet d’obtenir la précision nécessaire. Tous les spiraux Spiromax® présentent donc exactement le même niveau de qualité et les mêmes performances; une régularité qui se reflète dans la marche des mouvements qui en sont équipés.





Un nouveau pas dans l’innovation signée Patek Philippe



Le spiral Spiromax® illustre à merveille la philosophie et la politique d’innovation de Patek Philippe. En développant le Spiromax®, la manufacture genevoise montre toute l’importance qu’elle accorde à la recherche et à conserver sa position de leader à l’avant-garde de l’innovation. Ce regard tourné vers l’avenir est aussi le meilleur moyen de proposer des garde-temps exclusifs. Dans le cas du spiral Spiromax®, l’objectif est également d’optimiser la précision et la stabilité de marche des montres mécaniques, d’allonger la durée de vie des garde-temps Patek Philippe et de leur permettre de conserver toute leur valeur à long terme. Avant que le nouveau spiral Spiromax® soit introduit dans des mouvements de la collection courante, Patek Philippe effectuera encore de nombreux tests. La manufacture lancera notamment, dans le cadre du concept «Patek Philippe Advanced Research» créé en 2005, une seconde édition de montres en série limitée, équipée cette fois-ci d’un spiral Spiromax® et d’une roue d’ancre en silicium. Cette pièce pour collectionneurs et amateurs d’exclusivités techniques sera dévoilée à la fin mars à l’occasion du Salon mondial de l’horlogerie et de la bijouterie Baselworld 2006.



Spiral Spiromax® Patek Philippe: l’essentiel en bref



· Fabriqué par procédé de gravure profonde (DRIE)

· Développement concentrique grâce à une géométrie brevetée («courbe Patek Philippe»), ce qui améliore l’isochronisme en conservant un faible encombrement

· Amagnétique

· Compensation des écarts de température grâce au matériau

· Fixation au piton intégrée (brevet Patek Philippe)

· Fixation à l’axe du balancier intégrée et «autocentreuse» (demande de brevet Patek Philippe)

· Absence de perturbations thermiques ou mécaniques aux points d’attache lors de l’assemblage, contrairement à l’assemblage d’un spiral classique

· Structure du matériau plus homogène que celle des alliages invar

· Frictions internes plus faibles et plus grande élasticité que les alliages invar

· Insensible aux petits chocs

· Sensibilité réduite à la force centrifuge et à la gravité grâce au fait que le Spiromax® est trois fois plus léger qu’un spiral classique

· Pas d’influence sur la marche en cas de petits chocs répétitifs lors d’une utilisation normale de la montre

· Conforme aux normes NIHS sur les chocs accidentels standardisés

· Conforme aux exigences du Poinçon de Genève



Communiqué

triste a écrit:

Bonjour à tous.
Ces trois sociétés horlogères ont dévelloppé plusieurs composants en silicium. Fin 2006, les premiers mouvements seront sur le marché.
Il s'agit notemment d'une roue d'ancre en silicium, de l'échappement et du spiral. Pour ce dernier, d'importantes recherches portant sur les fréquences et les différences de comportement lors d'écarts de température ont été menées.
Moins d'entretien, plus de fiabilité, lubrification inutile et précision accrue, sont les principaux avantages de cette nouvelle technologie.
Un peu de travail à venir pour les pirates de l'horlogerie, dont le volume des affaires ne cesse de progresser....mais ceci est une autre histoire...

Bonne fin de journée et bien à vous tous.

J'ai hate de voir tout ça :cheers:

Je pense qu'on est en train de franchir un vrai pas si certains materieux pouvent s'affranchir de la lubrification.

Le plus grand probleme de l'horlogerie trouvera t il un denouement ?

Bonsoir Insomniak, bonsoir Zen.
Je ne suis pas horloger, mais relativement informé au sein de l'entreprise pour laquelle je travaille.
En effet, ces derniers sont très curieux de voir ce que tout cela va donner dans le temps, une fois les mouvements commercialisés.
Le problème fort connu de tous des huiles se dégradant au fil du temps, sera peut-être définitivement réglé.

En ce qui concerne les vrais/faux mouvements, il y a des brebis galeuses un peu partout, ceci n'est pas nouveau. Certaines marques veulent tout contrôler, donc ne dépendre d'aucuns fournisseurs étrangers. La fabrication des spirales est LE problème majeur pour un grand nombre d'entres eux...

Bonne soirée et à très bientôt

J'espere que Patek sortira un nouveau design moderne pour aller avec ce mouvement !
Qu'ils ne mettent pas ça dans une boîte des 50's ou 70's comme d'hab

Bonsoir

Est-ce que cela ne va pas faire vieillir prématurément l'échappement coaxial qui n'a plus de justification, en tous les cas plus celle de l'espacement de la lubrification ?

On peut craindre qu'omega ne vire à nouveau de bord.

Bien à vous

Bonne question Mosbilo. Toutes les innovations récentes concourent au même objectif : Précision et lubrification réduite....L'intérêt de combiner les 2 ou d'en oublier une peut se poser.

Le pari industriel de ce nouveau spiral pourrait bien révolutionner pour de bon les modèles que nous connaissons. Il restera tout de même à régler les montres...

C'est pas Ulysse Nardin qui avait fait un genre de spiral en cristal ou quelque chose comme ça ?

Est ce que c'est toujours une idée au gout du jour ?