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 | | Sujet: Actu : Au SIHH de Genève, l'horlogerie ouvre son premier salon de crise Lun 19 Jan 2009 - 6:28 | |
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- Au SIHH de Genève, l'horlogerie ouvre son premier salon de crise
Le Salon de la haute horlogerie s'attend, cette année, à une baisse de la fréquentation par rapport à 2008. (photo: Daniel Winteregg)
SALON. Organisé pour la première fois en janvier, le SALON. international de la haute horlogerie, qui s'ouvre aujourd'hui à Palexpo, sera un test du comportement des gros acheteurs.
Pierre-Emmanuel Buss
Lundi 19 janvier 2009
C'est une première. D'ordinaire organisé en avril, le Salon international de la haute horlogerie (SIHH) de Genève ouvre ses portes ce lundi. Jusqu'à vendredi, environ 12000 détaillants et journalistes arpenteront les couloirs feutrés des Halles 5 et 6 de Palexpo transformées en temple du luxe. Ils découvriront les nouveautés présentées par douze marques du groupe Richemont (Cartier, IWC, Jaeger-LeCoultre, Montblanc et Vacheron-Constantin notamment) et des marques indépendantes comme Audemars-Piguet, Girard-Perregaux et Parmigiani Fleurier.
Ce changement dans l'agenda ne constitue pas un choix stratégique pour se distancier du Salon mondial de l'horlogerie et de la bijouterie Baselworld (du 26 au 2 avril). «Avant Bâle, le démontage du Salon de l'auto à Palexpo laissait trop peu de temps pour le montage du SIHH, souligne Fabienne Lupo, directrice générale de la Fondation de haute horlogerie, organisatrice du salon genevois. Avec le Salon du livre dans la foulée, ce n'était tout simplement pas possible.» La 20e édition du SIHH, l'an prochain, devrait également avoir lieu en janvier. Aucune décision n'a encore été prise pour la suite.
Avec la crise financière et la chute des exportations constatées en novembre (-15% par rapport à 2007), l'avancement du SIHH constitue un deuxième motif d'inquiétude. Les détaillants se déplaceront-ils deux fois en trois mois en Suisse pour passer commande? «Les quelque 2000 points de vente qui comptent pour la haute horlogerie seront présents, note Fabienne Lupo. Par le passé, certains envoyaient quatre à cinq représentants. Cette année, ils seront deux. Deux autres iront à Bâle. Il y aura donc une baisse de la fréquentation par rapport à 2008 (14000 visiteurs).»
Un détaillant présent n'est pas forcément un détaillant qui achète. D'autant qu'avec une demande qui s'est brutalement ralentie ces derniers mois, aux Etats-Unis en particulier, de nombreux revendeurs possèdent des stocks importants. Conscientes de l'enjeu, les marques retiennent leur souffle. Les commandes passées lors du SIHH constituent en moyenne 50% de leur chiffre d'affaire annuel.
«Les effets de la crise financière sont difficiles à évaluer, estime Fabienne Lupo. Le contexte n'est pas aussi favorable que les dernières années. On attend beaucoup de la bouffée d'oxygène apportée par les nouvelles collections.»
Prudentes, les marques ont voulu limiter les dépenses superflues. Seul Audemars-Piguet organisera une soirée, avec un programme revu à la baisse. «Ce n'est pas champagne et paillettes, reconnaît Fabienne Lupo. L'ambiance générale est à la modération, avec un accueil d'autant plus personnalisé des invités.»
Même sans extras, le SIHH constitue un investissement important. Les dix-sept marques impliquées mettent de l'argent dans une sorte de pot commun qui sert à couvrir l'ensemble des dépenses, comme la location, les repas et les boissons offerts gracieusement aux invités. Au total, le coût de l'organisation du salon avoisinerait les 25 millions de francs - le chiffre n'est pas communiqué. Les retombées économiques indirectes dépassent les 20 millions de francs. http://www.letemps.ch/template/economie.asp?page=9&article=248080
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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