Ces montres de chemins de fers relèvent d'un cahier des charges de la compagnie des chemins de fers de l'Est à une époque ou en France avant la création d'une société nationale, plusieurs compagnie privées exploitaient les réseaux ferrés. Ces montres datent des années 1910/1920 et étaient réservées au personnel d'exploitation qui les réglaient sur le régulateur de la gare (les premiers électriques). Le cahier des charges imposait une absence de marquage des cadrans et une raquetterie accessible sans ouvrir le premier fond de la montre afin d'éviter toute altération du mouvement.L'ajustage de l'heure avait lieu réglementairement au moins une fois par jour et les contrôles réguliers de la bonne marche de la montre par comparaison au régulateur devaient être répétés dans la journée. Ces modèles sont assez rares car très recherchés des amateurs du rail et évidemment des amateurs de montres qui sur ces objets sont en concurrence. Les calibres étaient manufacturés à l'extérieur des fournisseurs en général et chacun n'avait que des commandes de montants limités. Je connais un autre exemplaire plus courant de ce type de montre mais non marqué au nom de Erbeau. Celui-ci présente l'intéret d'avoir conservé sa raquette et d'être en bon état. Ces montres ont pour la plupart fini en épaves ce qui explique qu'il en reste très peu d'autant qu'elles restaient la propriété des sociétés de chemin de fers. Elles rendent nécessaires certaines précautions lors de l'ouverture du fond intérieur ce qui motive l'absence de photo du mouvement.
L. Erbeau et Conpagnie , 100 boulevard Sébastopol à Paris , la manufacture fournissait les chemins de fers et fit faillite.
_________________
Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).