L'univers de l'horlogerie est en émoi : la nouvelle merveille de Bregoultre-Philistantin est enfin sortie et, après le test des 30 000 Heures de contrôle imposé par la marque, cette nouvelle montre annonce orgueuilleusement, en s'affranchissant de toute modestie désormais inutile, une précision de moins d'une seconde par... mois !
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Comment cette prouesse est-elle aujourd'hui possible dans un mouvement mécanique, et pourquoi n'est-il possible qu'aujourd'hui ?! La réponse est pourtant simple : il suffisait d'y penser.
Ces cinq mots pour rappeler que l'histoire de l'horlogerie de prestige regorge d'inventions géniales et de brevets déposés, depuis plus de 180 ans, pour les divers mécanismes améliorant sans cesse la précision des montres grâce à des systèmes plus ou moins complexes et des matériaux toujours plus modernes et sophistiqués.
Certains ont amélioré leurs calibres en utilisant des matériaux toujours plus performant : le laiton, l'acier, l'or, le glucydur, le titane, le carbone... tout semble avoir été inventé ou utilisé pour faire des régulateurs insensibles aux variations de température, aux champs magnétiques ou autres perturbateurs de balancer en rond.
D'autres ont isolé ou mieux fixé ces régulateurs pour les préserver des chocs ou des mouvements trop rapides des poignets ; j'en veux pour preuve le coq des derniers calibres 97x de Jaeger-LeCoultre ou l'échappement Audemars Piguet.
D'autres enfin, les plus prestigieux, se sont lancés dans une course à l'inventivité pour créer des mécanismes prodigieux qui, souvent, rendent au mouvement cette panacée de régularité sans qu'on puisse vraiment démontrer pourquoi ça fonctionne. Breguet invente le Tourbillon. Blancpain fera le carrousel volant. Jaeger-LeCoultre se lance dans un autre dimension avec le gyrotourbillon. F.P. Journe ose même le double-balancier à résonnance, un balancier inspirant l'autre pour rester dans le rythme. Et c'est sans compter sur ce fameux rythme qui augmente à chaque décénie : 18 000 a/h, c'est pas assez ? Alors la norme devient 21 600 a/h. Puis 28 800... et même, 36 000 au Zénith ! Ou encore 72 000, pour Chopard, qui lorgne pourtant le quartz toujours du même mauvais oeil.
Tout ça pour Sainte Régularité, patronne de l'isochronisme. (pour les prières, se tourner vers La Chaux de Fonds)
Mais encore personne n'a pourvu un mouvement de tout ça à la fois...
...jusque-là !
La Bregoultre-Philistantin Double-Gyrotourbillon à Résonnance et Remontoir d'égalité Zéro-G dispose, vous l'aurez compris, de deux gyrotourbillons montés sur cardans et suffisemment proches l'un de l'autre pour s'entre-réguler suivant le principe de résonnance définit par F.P. Journe. Ces gyrotourbillons sont, en outre, équipés de balanciers en alliage titane-carbone alternant 50 400 fois par heure (7 Hz, chiffre divin), préréglés en atelier pour un parfait équilibrage illimité. Ces mêmes balanciers livrent leur rythme à des échappements libres dits "à coup perdu", tels qu'inventé par Audemars Piguet pour un rendement extraordinairement meilleur.
Enfin, comme s'il en était besoin, le remontoir d'égalité assure une force constante délivrée par le spiral breguet qui fait vivre cette montre d'exception.
Une montre à la pointe des technologies d'avant garde (mais pas Heuer !) qui aurait dû être réalisée bien plus tôt, si seulement on y avait pensé.
Mais -- et ce début de phrase est si courant -- il suffisait...
Sortie pour prochain salon de Bâle. A réserver pour les grosses bourses, comme celles de Nicolas S.
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