ZEN Rang: Administrateur
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| Sujet: Actu : Le luxe veut encadrer la vente en ligne de ses produits Mar 24 Fév 2009 - 6:45 | |
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- Le luxe veut encadrer la vente en ligne de ses produits
Vendredi 20 février 2009,
La commission européenne envisage de libéraliser les réseaux de distribution du luxe, au grand dam des maisons françaises qui veulent encadrer la vente de leurs produits en ligne.
La Commission européenne prépare pour 2010 un nouveau règlement qui pourrait libéraliser les réseaux de distribution du luxe et permettre aux sites marchands de se battre sur un pied d'égalité avec les grandes maisons. eBay, très présent à Bruxelles ces deux dernières années, espère ainsi renverser la tendance qui a jusqu'ici donné raison aux maisons de luxe.
En juillet 2008, le tribunal de commerce de Paris avait en effet condamné eBay à verser 38,6 millions d'euros à LVMH pour atteinte à son système de distribution sélective (lire eBay condamné à payer 38 millions d'euros à LVMH, du 1/7/2008). Et interdit au numéro un mondial du e-commerce de vendre des cosmétiques Dior, Guerlain, Givenchy et Kenzo en France. eBay se tourne donc aujourd'hui vers Bruxelles pour poursuivre son combat.
LVMH, rejoint par Chanel, Hermès et PPR, s'inquiètent pour leur part de l'avenir de leurs réseaux de boutiques en propre, mais également d'une éventuelle porte ouverte au développement de la contrefaçon. Son montant est estimé autour de 200 milliards d'euros par an, un niveau équivalent au marché mondial du luxe. D'après LVMH, ce sont même 90 % des montres, parfums et sacs Vuitton vendus en ligne qui seraient des copies. Or en la matière, eBay est loin de montrer l'exemple, selon le groupe de luxe. LVMH a en effet signé des accords de lutte contre la contrefaçon avec une cinquantaine de sites marchands, obligeant par exemple les vendeurs à s'identifier. eBay n'a pour l'instant jamais voulu signer cette charte.
Du côté de la plate-forme marchande, on défend la nécessité d'offrir aux consommateurs un libre accès aux produits de luxe, à des prix inférieurs. Or d'après un règlement d'exception européen datant de 1999 et actualisé en 2004, la vente des parfums et cosmétiques haut de gamme est réservée à des revendeurs agréés par les marques qui disposent au moins d'un point de vente physique. eBay avance que ce lien entre mondes physique et virtuel n'a pas à être obligatoire.
Sauf que pour LVMH et le conseiller de son PDG Pierre Bodé, "si on vend des produits de luxe n'importe où et n'importe comment, on risque de tuer une des acticités de loin parmi les plus profitables en Europe", explique-t-il aux "Echos". Le groupe souhaite donc que le e-commerce du luxe soit encadré, ce pour quoi la réglementation actuelle lui convient tout à fait. Neelie Kroes, commissaire européenne à la concurrence, n'a pas fini de voir défiler les lobbyistes des deux bords http://www.journaldunet.com/ebusiness/breve/france/36415/le-luxe-veut-encadrer-la-vente-en-ligne-de-ses-produits.shtml _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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