Après avoir soigneusement lu et admiré les revues du Guy sur Minerva, Moser et Chopard LUC, après avoir lu le sujet d’Alain qui hésitait entre une Reverso acier ou une Mayu or, j’ai lu de-ci de-là des remarques du style : Prend JLC, on ne sait pas si dans 10 ans, Moser existera encore…
Ça m’interpelle à double titre, puisque d’une part, ma femme semble prête à m’offrir une Moser Mayu ou quelque chose du genre classique/or dans cette veine pour mes 40 ans (ou même l’année prochaine, selon comment que ça va les sous…), et d’autre part, je m’interroge sur les conséquences que de tels raisonnements peuvent avoir économiquement pour ces petites marques qui s’apparentent à de l’artisanat comparativement à JLC ou autres.
C’est la crise, les gens se disent « achetons quelque chose de sûr dans des marques sûres », et les petits n’ont plus qu’à crever, puisque jugés pas assez solides face à la crise ? Alors peu importe la qualité de leur travail, ils mourront parce que pas assez structurés et gros ?
Je pense que des passionnés comme on en trouve ici ne devraient pas appliquer une telle politique, ni répandre de tels comportements par leurs conseils, car ceux qui demandent ces conseils risquent en effet de choisir une montre qu’ils aiment un peu moins, mais dont ils croient (à tord ou à raison) que la manufacture va perdurer…
Si des idées pareilles se généralisent durant la crise, les petits artisans n’ont en effet aucune chance de survie.