Michel Jordi :«Je ne donne plus dans le bon marché»

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L'inventeur du Clip et des montres Ethno annonce son ultime retour. Il veut finir sa carrière dans le haut de gamme, exclusivement.
Il présente le mois prochain une pièce de manufacture en série limitée: «Les historiques de la Vallée»


Le roi d'Arabie saoudite a déjà com­mandé la sienne; Juan Carlos d'Espa­gne aussi. La nouvelle création de l'horloger Michel Jordi, une pièce de manufacture à deux boîtiers s'ouvrant en éventail, est livrée avec une loupe... Seuls les collectionneurs qui s'offri­ront cette oeuvre d'art pourront ad­mirer son mouvement «squeletté», un chronographe mécanique sur roue à colonne. «Je ne veux plus donner dans le bon marché. La Suisse a un savoir-faire que je tiens à promouvoir à travers le monde», annonce l'inven­teur du Clip et des montres Ethno.
Pour sa troisième résurrection, qu'il pense être l'ultime, Michel Jordi vise haut. Très haut. Le sommet de l'art horloger. Avec «Les historiques de la Vallée», qu'il présente le mois prochain à Genève, il allie deux mou­vements parmi les plus belles mécani­ques imaginées par les artisans au siècle dernier: «J'ai acquis le Frédéri­que Piguet 71 en quantité limitée et l'ai rendu unique par l'ajout de la petite seconde décentrée à 4 heures et demie; quant au Valjoux 23, un chro­nographe à remontage manuel, créé en 1916, il reflète l'apogée de la tradition locale.» L'horloger soleurois établi à Nyon (VD) est loin de l'époque où il se contentait de mettre en scène l'image­rie helvétique, vache et edelweiss, sur une montre à quartz: «Je vais consa­crer les dix dernières années de ma vie professionnelle aux anciens mouve­ments et à faire connaître les oeuvres des maîtres horlogers.» Ce fringant quinquagénaire, qui livre sa clientèle haut de gamme en jeans et baskets, ne s'émeut pas de ses échecs passés: «Au contraire, sourit-il, ils m'ont permis de rebondir dans des projets toujours plus intéressants.» La faillite évitée de justesse en 2004, Michel Jordi a fondé une nouvelle entreprise pour commercialiser ses montres de luxe, ses Twins. La série «Les historiques de la Vallée» est limitée à 28 exemplaires en or rose et 28 en or gris; une pièce s'acquiert autour des 90 000 francs. S'arrêtera-t­il vraiment là? «Non, concède-t-il, je prévois de sortir l'année prochaine dans cette gamme un modèle meilleur marché, en acier, accessible au tiers du prix.» Même dans un créneau qu'il sait déjà très exploité, Michel Jordi a, une fois encore, la certitude d'innover: «Cette Twins, qui fonctionne grâce à un système de charnière unique, créera un effet de surprise», assure-t­il. Qu'importe finalement le résultat. Il n'a jamais attendu que le temps lui donne raison...

Le Matin - Joelle Isler

www.lematin.ch

Je ne suis pas certain que cette photo plaide en sa faveur

Michel Jordi :«Je ne donne plus dans le bon marché»

... dans le bon goût non plus... ça va marcher !

Alain

un jobastre rien de plus

kaltan a écrit:

Je ne suis pas certain que cette photo plaide en sa faveur

OK, mais il peut aussi s'en servir pour demander un devis à son dentiste...