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 La traque des toquantes en toc

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ZEN
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ZEN


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MessageSujet: La traque des toquantes en toc   La traque des toquantes en toc EmptyJeu 23 Mar 2006 - 7:17

Citation :
H O R L O G E R I E

La traque des toquantes en toc

Sous le manteau ou en ligne, les ventes de contrefaçons horlogères font un tort considérable à l'industrie. Les fabricants organisent la riposte, et financent des actions judiciaires afin de démanteler les filières.



«Ca coûte peu, ça se paie cher.» La mise en garde de la Fédération horlogère (FH) – qui rappelle aussi que «la contrefaçon est punissable» – est à prendre au sérieux. «Il en va de la survie même des marques, résume Michel Arnoux, le chef du service anti-contrefaçons de la FH. Les produits authentiques se trouvent dilués dans un marché difficilement contrôlable, où les copies sont en nombre pléthorique.»

Avec une production de contrefaçons près de deux fois supérieure à celle des vraies montres (lire plus bas dans la page), les marques horlogères sont face à une menace d'envergure.

«Les marques sont déposées pour être respectées, renchérit Marc Frisanco, en charge de la lutte contre la contrefaçon pour de grandes marques horlogères. Or le fraudeur banalise un produit qui fait rêver par sa qualité et le travail considérable qu'il représente.»

Pour ce chasseur de copies qui a de nombreux faits d'arme anti-plagiaires à son actif, l'impact sur le chiffre d'affaires n'est pas le vrai problème: «Le manque à gagner est très difficile à évaluer; il est évident que celui qui achète une montre à 10 francs en Asie n'hésite pas entre la contrefaçon d'une Cartier et le produit de marque qui coûte 10'000 francs. Le véritable dommage vient de la perte d'attractivité des labels.» Car ces derniers font partie d'une richesse inestimable pour les horlogers. «La valeur des sociétés repose aujourd'hui essentiellement sur des intangibles, poursuit Marc Frisanco. Et les marques constituent pour l'industrie du luxe un capital essentiel.»

Même les produits de niche, fabriqués par des marques discrètes, comme Daniel Roth ou Roger Dubuis, existent en version contrefaite. Et de la vente «classique» des Rolex en toc dans les rues de Bangkok aux réseaux de distribution de copies souvent haut-de-gamme sur la toile, les vecteurs sont nombreux. Pour la vente sous le manteau, les parades sont déterminantes. «Lorsque il y a trop de faux dans la rue, que l'image des produits authentiques est galvaudée, nous intervenons, dit Marc Frisanco. Partout où notre image est diluée par les contrefaçons, nous estimons les priorités, examinons les lois et étudions patiemment les filières.» C'est ainsi que la lutte anti-contrefaçon entraîne par exemple la fermeture d'un souk à Dubaï, ou fait condamner en Europe les distributeurs d'un réseau qui alimente le Japon. Les chasseurs de contrefaçons connaissent bien les systèmes judiciaires internationaux. Difficile par exemple de poursuivre les faussaires au pays de du soleil levant en raison du corpus législatif.

La traque des contrefacteurs est quotidienne. Surtout en Asie où sont produits l'essentiel des copies (sur 1'200 montres analysées chaque année par la FH, 90% proviennent d'Asie, principalement de Chine). A la FH, Michel Arnoux se réjouit de chaque prise: «200 saisies sont effectuées par an, de deux à 50'000 pièces. Soit presque une par jour ouvrable.»

Mais les actions sur le terrain sont souvent difficiles. Fin 2005, trois opérations ont été lancées par la fédération en Amérique latine. Bilan? Des dizaines de milliers de saisies. Mais au Mexique, de telles opérations nécessitent la présence de quelques 200 policiers armés.

La qualité des copies s'améliore, et on trouve désormais des contrefaçons en en or et des mouvements à quartz. Ces plagiats de relativement bonne qualité font monter les prix. Et lorsque les prix se rapprochent de ceux des vraies montres, l'acquéreur d'une contrefaçon devient un client potentiel en moins pour une marque. A l'exemple de cet internaute qui sollicite le service juridique du groupe Richemont pour faire condamner le site à qui il s'est adressé. Il pensait acheter un véritable produit de marque, en bénéficiant d'un rabais grâce à la vente en ligne. Et c'est bien cette frontière floue entre vrai et faux que les vendeurs de contrefaçons exploitent sur le Web.

La plupart du temps, les faussaires utilisent en plus des photos des vrais produits, pour induire encore davantage en erreur.

La contrefaçon est un sujet sensible pour les horlogers. Rolex, la marque la plus copiée au monde, refuse de communiquer sur la question. Elle renvoie aux services compétents de la FH. Une Fédération qui reconnaît pourtant un certain découragement face à l'ampleur de la tâche. «Si vous tapez «Rolex fake» sur Internet, vous obtenez au moins 4'000 adresses de sites, note Michel Arnoux. Nous parvenons de notre côté à déréférencer chaque mois une centaine de produits contrefaits sur des sites de ventes aux enchères... Il y a un côté un peu dérisoire.»

Seul espoir: les budgets alloués à la lutte contre le détournement des marques sont en augmentation constante. Mais dans ce domaine, la discrétion est de mise. A la fédération, on indique que parmi 250 fabriques d'horlogerie, entre 30 et 35 sont les vraies concernées, à cause de leur notoriété mondiale. Ce sont elles qui financent les activités anti-contrefaçon de la FH, lancées en 1970. Mais les équipes sont encore réduites: créée il y a deux ans, la cellule internet n'occupe que deux personnes à plein temps. Sur le terrain, la FH dispose d'un bureau permanent à Hong Kong et d'un permanent en Amérique latine pour aider à la poursuite des contrefacteurs.

Le groupe Richemont indique de son côté dépenser des sommes considérables pour se protéger. Les enquêtes et les procédures judiciaires représentent des millions de francs. Avec des résultats encourageants: le groupe de luxe a déjà récupéré plusieurs millions de dollars de dommages et intérêts, après des saisies record à Chinatown, à New-York. Il a aussi fait emprisonner déjà 7 personnes aux Etats-Unis, pendant plus de deux ans.

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Deux fois plus de copies que d'originaux

La production des pièces horlogères contrefaites est estimée à 40 millions d'unités par an, selon les chiffres de la Fédération horlogère suisse. Cette production parallèle génèrerait des profits évalués à 800 millions de francs. En comparaison, les montres de marque authentiques représentent 25 millions de pièces par an. «Et les chiffres, difficiles à établir en ce qui concerne la contrefaçon, sont probablement bien au-delà des évaluations», indique-t-on à la FH.

Un franc investi dans la contrefaçon en rapporterait dix. Pour les vendeurs, le marché des contrefaçons est très lucratif et beaucoup moins risqué que celui des drogues. Car dans beaucoup de pays, la priorité est précisément à la lutte contre le trafic de la drogue, des armes, ou des médicaments imités.

L'industrie de la contrefaçon en général représente entre 5 et 7% du commerce mondial, soit une manne estimée entre 260 et 360 milliards de dollars, d'après la Chambre de commerce internationale. En 2003, c'est plus de 50 millions d'articles de contrefaçon qui ont été saisis par les douanes européennes. En 2004, les produits saisis par les douanes américaines correspondaient à une valeur de 140 millions de dollars.

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Traque sur Internet
Plus besoin de partir en vacances en Thaïlande ou en Chine pour acheter du faux. Le Web a multiplié les clients potentiels de produits copiés. Il garantit un anonymat presque total et limite le risque pour les acheteurs.
Selon l'étude d'IC Agency, une société genevoise de conseil en marketing on-line, 15 millions de recherches sur Internet concernaient en 2004 des montres contrefaites.

Le WorldWatchReport, l'enquête 2006 sur la recherche en ligne de montres de luxe a été dévoilée au Salon mondial de l'horlogerie à Bâle ce printemps. Il révèle les nouveaux enjeux dans le secteur. A partir de cinq zones d'études (Etats-Unis, France, Allemagne, Italie et Grande-Bretagne), il répertorie les marchés les plus porteurs et les marques et modèles préférés. Rolex monopolise par exemple plus de 60% de la demande dans le classement des 10 meilleures recherches en ligne par marques spécifiques.

Avec ce hit-parade de la contrefaçon, le rapport met en évidence l'érosion des marques face à l'offre trompeuse d'Internet. Mais il révèle aussi un aspect positif de la vente en ligne pour l'horlogerie: «Il existe certes une demande en hausse de produits horlogers contrefaits que les marques doivent juguler, mais il ne faut pas oublier que les demandes de produits authentiques sont aussi en augmentation», indique David Sadigh, le co-fondateur d'IC Agency. Selon l'étude, moins de 15% des requêtes liées à des marques sont destinées aux copies. L'étude de la contrefaçon horlogère sur Internet permet de comprendre les mentalités des acheteurs ainsi que leurs comportements d'achat. Elle révèle les goûts et les préférences, selon les pays. L'occasion rêvée pour l'horlogerie de s'intéresser au Web, au-delà de la surveillance du commerce online illicite.

PIERRE CHAMBONNET


http://largeur.com/expArt.asp?artID=2050

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MessageSujet: Re: La traque des toquantes en toc   La traque des toquantes en toc EmptyJeu 23 Mar 2006 - 9:09

Cet article est intéressant, il a le mérite de présenter une vue objective et pertinente sur le marché de la contrefaçon, bien différente des habituelles rengaines sur le sujet...

Mais on est pas prêt de voir disparaître la contrefaçon... D'ailleurs, ca m'agace de recevoir toujours plus de spam pour ces sal*p*ries de replica's.
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MessageSujet: Re: La traque des toquantes en toc   La traque des toquantes en toc EmptyJeu 23 Mar 2006 - 9:50

Je me pose de plus en plus les mêmes questions, que d'autres membres du forum ayant un niveau de connaissance similaire (c'est à dire faible) se posent probablement: où acheter en confiance, et surtout ose-t-on encore acheter?
Sur une vintage, comment distinguer le vrai du faux?
Pour ma part, hormi la Tudor ayant fait l'objet d'un post ici même, et qui a été revendue sur le champ, je n'ai plus rien acheté depuis 6 mois.
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MessageSujet: La traque des toquantes en toc   La traque des toquantes en toc EmptyJeu 23 Mar 2006 - 9:58

Pour mes vintage j'ai décidé ,une bonne fois pour toutes, d'acheter soit aux gens que je connais ,soit en vérifiant,de visu et en touchant ,palpant sous toutes les coutures les garde-temps présentés.Je me suis fait avoir une fois sur E-bay et ce sera la dernière rambo batman spiderman
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cachou32300
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MessageSujet: Re: La traque des toquantes en toc   La traque des toquantes en toc EmptyJeu 23 Mar 2006 - 22:41

La baie abrite encore quelques anges, pour preuve cette rare Stowa :
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Neuve de chez neuve.
J'achète régulièrement sur la toile et n'ait été refait que de 10 € pour le soi-disant achat d'un bracelet Oméga en Allemagne, donc peu de déchet globalement....
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