ZEN Rang: Administrateur
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| Sujet: Bulgari «n'est pas à vendre» Jeu 30 Mar 2006 - 7:56 | |
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LUXE Le joaillier familial italien dément toute discussion en vue d'une cession. Pour doubler de taille, il envisage même une acquisition dans les bijoux ou les montres.
FRANCESCO Trapani, le PDG du joaillier romain Bulgari, veut mettre fin aux rumeurs régulières sur un prochain rachat de l'entreprise fondée par son arrière-grand-père : «Cela fait cent vingt ans que la famille garde le contrôle, on ne va pas vendre le mois prochain ! Je ne peux pas prédire ce qui se passera dans dix ans, mais pour l'instant ce n'est pas d'actualité.» Troisième joaillier mondial derrière Tiffany et Cartier, Bulgari – qui a publié lundi ses résultats 2005 – est, avec Hermès, l'une des entreprises du luxe les plus convoitées ces temps-ci. L'an dernier, on le mariait avec Richemont, le numéro un de l'horlogerie et de la bijouterie (Cartier, Van Cleef, Jaeger LeCoultre...). Le 25 janvier, l'action prenait près de 6% en une journée sur des rumeurs de rachat, cette fois par LVMH (Moët & Chandon, Chaumet, Tag Heuer...). Les marchés verraient aussi volontiers les groupes Swatch (Omega, Longines, Tissot...) ou PPR (Gucci, Boucheron...) dans le rôle du prédateur. «Dans la joaillerie, tous les acteurs sont à l'affût», estiment les analystes de la banque HSBC, pour qui «Bulgari apparaît chaque fois comme la proie idéale.» La famille détient 52% du capital Francesco Trapani et ses deux oncles, Paolo et Nicola Bulgari, qui possèdent à eux trois 52% du capital, n'auraient donc que l'embarras du choix pour faire grimper les enchères... «C'est vrai que racheter Bulgari serait très intéressant pour LVMH, dont la division montres et joaillerie est petite, admet M. Trapani. Swatch pourrait aussi être intéressé car ils ont peu de luxe. Et, du coup, Richemont serait très embêté de voir quelqu'un d'autre nous racheter. Mais tout cela reste théorique et n'est entretenu que par des spéculations de marchés. Nous ne négocions avec personne.» Dès lors, le joaillier entend poursuivre seul son objectif : doubler de taille en cinq ans. L'an dernier, il a maintenu une croissance de son chiffre d'affaires de plus de 10% (918,5 millions d'euros). Ses bénéfices ont progressé dans une moindre mesure (116,4 millions d'euros, + 7%) en raison de lourds investissements en publicité (en hausse de 21%). Les accessoires (+ 24%) et les parfums (+ 18%) se développent plus vite que les activités traditionnelles, bijoux (+ 7,5%) et montres (+ 4,5%). Pour cette année, la marque vise une progression des ventes et des profits proche de 10%. Un nouveau concept de magasins spécialisés dans les accessoires (cuir, soie, argent...) est en test. Bulgari a aussi lancé en 2004 une chaîne d'hôtels de luxe à son nom avec Ritz-Carlton. Après un établissement à Milan, un second va ouvrir cet été à Bali. Des négociations sont en cours sur des sites à Paris, New York et Tokyo. Bulgari souhaite aussi se renforcer dans ses activités traditionnelles. S'il refuse de se vendre, le romain ne se prive pas d'étudier des opportunités de rachat. «J'ai le feu vert de la famille pour faire des acquisitions, à condition qu'elles soient en synergie avec nos activités, dans les bijoux ou les montres», affirme Francesco Trapani. Aucun dossier précis n'est à l'étude, mais il souhaiterait en priorité se renforcer dans l'horlogerie. Reste à trouver la cible – la plupart des marques prestigieuses ont déjà été acquises ces dernières années par les groupes Swatch, Richemont, LVMH ou PPR. http://www.lefigaro.fr/eco-entreprises/20060329.FIG000000188_bulgari_n_est_pas_a_vendre.html _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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