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 Actu : CRISE - Impact différencié dans les métiers de l’horlogerie

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ZEN
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ZEN


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MessageSujet: Actu : CRISE - Impact différencié dans les métiers de l’horlogerie   Actu : CRISE - Impact différencié dans les métiers de l’horlogerie EmptySam 13 Juin - 18:26

Citation :
CRISE - Impact différencié dans les métiers de l’horlogerie

Dans la production, les possibilités de reclassement ne sont pas légion. La filière de formation n’a apparemment rien perdu de son attractivité.


L'Agefi - 9 juin 2009
Bastien Buss


Il ne semble pas si loin le temps où l’horlogerie réclamait à cor et à cri davantage de collaborateurs qualifiés. C’était il y a deux ans à peine, lorsqu’elle souffrait d’une pénurie de personnel. En pleine ascension et dans un contexte de haute conjoncture, les entreprises ne savaient plus où trouver les perles rares. Dans une étude, la Convention patronale de l’industrie horlogère suisse (CPIH) soulignait même qu’il fallait former plus de 2100 personnes supplémentaires d’ici à 2010. Nick Hayek, CEO de Swatch Group, numéro un mondial du secteur, avait carrément lancé un appel au secours: «Mais où vais-je bien pouvoir trouver le personnel dont nous avons besoin?»

Aujourd’hui, la situation s’est radicalement inversée. Les annonces d’embauche ont diminué comme peau de chagrin dans la presse écrite et les sites internet spécialisés. Face aux effets funestes de la récession, ce sont les suppressions d’emplois qui prédominent. Au mois de mai, le taux de chômage dans l’horlogerie a ainsi atteint 9,8%, selon les données publiées hier par le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco). C’est trois plus que la moyenne nationale. Une péjoration extrêmement rapide. Un mois auparavant, il s’élevait à 8,8% et à 3,8% il y a seulement huit mois. Par rapport à la même période de l’an passé, le taux s’est envolé de 190%. Et la situation va encore s’aggraver ces prochains mois (lire L’Agefi d’hier). Aucun autre secteur n’affiche de pareilles valeurs. Pas même l’hôtellerie-restauration, deuxième branche la plus impactée, où le taux s’est fixé à 8,3% en mai.

Pour le personnel horloger concerné, la grande crainte se situe au niveau du reclassement, alors que 40% des entreprises suisse tous secteurs confondus ont indiqué qu’elles envisageaient de procéder à des licenciements ces prochains mois. «Ce sont les mille et une petites mains de la production qui vont souffrir le plus, dans l’assemblage notamment. Celles qui ont été formées sur le tas, parfois dans l’urgence pour faire face à la demande exponentielle de ces dernières années», explique Eric Thévenaz, secrétaire régional du syndicat Unia pour le canton de Neuchâtel. Qui précise que les horlogers certifiés et qualifiés seront nettement moins sur la sellette. En ce qui concerne l’administratif ou le marketing, les chances s’avèrent meilleures. Le personnel peut faire valoir ses compétences dans d’autres secteurs, à condition évidemment que des entreprises engagent encore. Sur l’ensemble des effectifs de l’horlogerie, 75% d’entre eux sont affectés à la production. Sur la totalité des collaborateurs impliqués dans la production, environ 52% sont qualifiés.

La crise, et les menaces qui pèsent sur l’emploi, n’a par contre provoqué aucun désintérêt pour la filière auprès des jeunes. Au contraire, le pouvoir de séduction de l’horlogerie est resté intact, alors que les examens de fin de formation battent leur plein. A l’Ecole technique du Centre interrégional de formation des Montagnes neuchâteloises (CIFOM), les effectifs n’ont pas diminué cette année. En 2008, il y avait 36 places pour 100 candidatures. Et, pour la rentrée d’août de cette année, les inscriptions restent élevées.

«Les élèves qui terminent leur formation ces jours savent bien sûr que les temps sont plus durs pour trouver un emploi que pour leurs prédécesseurs. Mais ils y sont préparés », témoigne Paul-André Hartmann, directeur de l’établissement. Certains décident d’ailleurs de continuer leur formation, en passant par la filière maturité ou celle de l’école d’ingénieurs. Son de cloche identique à l’Ecole technique de la Vallée de Joux, qui devra même ouvrir une classe supplémentaire à la rentrée. Les sociétés horlogères n’engagent toutefois plus les apprentis avant même la fin de leur stage, détaille Lucien Bachelard, directeur de l’école. Une pratique encore courante il y a douze mois. Bon an mal an, les différents écoles en Suisse romande décernent quelque 200 à 220 certificats fédéraux de capacité (CFC). Les élèves en cours de formation peuvent espérer que, d’ici à la fin de leur cursus, la récession fasse partie du passé. «La culture de formation doit être maintenue. Nous nous devons d’assurer la relève», tonne Paul-André Hartmann, estimant que les entreprises, en la matière, se reposent toujours beaucoup trop sur l’Etat. Pas toutes. Deux professionnels horlogers ont lancé récemment le Centre de formation dans le domaine de l’horlogerie (CFH), un établissement privé basé à Plan-les-Ouates (GE). Cette école travaille en partenariat avec le CIFOM. Et ses classes ne désemplissent pas. De son côté, Swatch Group a fondé les «Nicolas G. Hayek Watchmaking Schools», qui doivent répondre de façon concrète aux besoins de former une nouvelle génération d’horlogers qualifiés. Il en existe désormais cinq, toutes à l’étranger. S’il est désormais obsolète d’évoquer des tensions sur le marché de l’emploi, il n’en reste pas moins que les horlogers hautement qualifiés, sur les complications par exemple, font encore parfois défaut. Pour eux, la crise ne devrait pas avoir d’emprise.


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MessageSujet: Re: Actu : CRISE - Impact différencié dans les métiers de l’horlogerie   Actu : CRISE - Impact différencié dans les métiers de l’horlogerie EmptySam 13 Juin - 19:49

La crise, et les menaces qui pèsent sur l’emploi, n’a par contre provoqué aucun désintérêt pour la filière auprès des jeunes. Si cette phrase se vérifie, c'est plutôt rassurant pour l'avenir lorsque la reprise sera là (et qu'il faudra également assurer le SAV de la production des années fastes).

Emmanuel
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