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Un Hirsonnais diplômé des métiers d'art
Agrandir la photo Réalisé de A à Z par Pierre-Marie, la création de cette horloge a nécessité plusieurs mois de travail.
Un Hirsonnais de 22 ans, Pierre-Marie Lacroix, est l'un des seuls en France à avoir décroché le diplôme des métiers d'art en horlogerie cette année.C'EST l'aboutissement de plus de six années d'études. Depuis le 2 juillet, Pierre-Marie Lacroix a reçu le plus haut diplôme français qualifiant en horlogerie, le diplôme des métiers d'art (DMA). « Nous ne sommes que huit dans toute la France a avoir été reçus », fait savoir Pierre-Marie. Cette formation très exigeante n'est enseignée à ce niveau qu'au lycée Edgard-Faure de Morteau, dans le Doubs, ville célèbre pour sa gastronomie mais moins comme étant le berceau de l'horlogerie française.
Réalisation d'un projetDurant ces deux années de DMA, Pierre-Marie a pu expérimenter plusieurs disciplines de l'horlogerie. « Au départ, le diplôme a été créé pour la restauration de montres et horloges anciennes. Mais de plus en plus, nous nous tournons vers la conception de mouvements… », explique-t-il. Une conception aujourd'hui assistée par ordinateur. « Nous avons des logiciels qui nous permettent de créer des mécanismes et de visualiser tout de suite si cela fonctionne », précise-t-il. Toutes ces connaissances ont été mobilisées sur son projet d'examen. « Nous devions réaliser des complications à l'horloge comtoise de notre parrain de promotion, l'horloger Philippe Lebru », indique
Pierre-Marie.
Pour lui, ce sera l'ajout d'une boîte à musique qui joue toutes les heures, ainsi que les différentes phases de la Lune. « Des ajouts que l'on retrouve plus généralement sur une montre », note-t-il. L'élève devait aussi se soucier de l'aspect esthétique de son horloge. Pierre-Marie a choisi un thème qui lui tenait à cœur : l'ère industrielle.
Futur en SuisseDepuis l'obtention de son diplôme, Pierre-Marie multiplie les candidatures.
Et le futur s'annonce plutôt positif pour lui. « Je postule surtout en Suisse, car c'est là que se concentre la majorité des emplois en horlogerie en Europe », indique-t-il.
Ses domaines de prédilection pour un futur emploi ?
La restauration de montres et pendules anciennes.
Ou alors les services après-vente des grandes marques d'horlogerie. « C'est un travail assez intéressant car ce n'est jamais la même chose.
Chaque mécanisme est différent », note-t-il. Il peut compter sur un curriculum vitae bien rempli grâce aux nombreux stages effectués lors de sa formation.
Mais aussi sur une tradition familiale bien ancrée en lui.
Avec un arrière-grand-père, un grand-père et un père horloger, difficile pour Pierre-Marie de ne pas mettre le doigt dans
l'engrenage…
Maria PLADYS
http://www.lunion.presse.fr/index.php/cms/13/article/331226/Un_Hirsonnais_diplome_des_metiers_d_art