ZEN Rang: Administrateur
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| Sujet: Actu : "Nous profitons de la capacité du secteur du luxe ... Mer 2 Sep 2009 - 5:20 | |
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"Nous profitons de la capacité du secteur du luxe à préserver ses marges malgré la crise" Avec une hausse de 47% depuis le début de l’année, le fonds Premiumsphere d’Edmond de Rothschild Asset Management qui investit exclusivement sur des marques de luxe dépasse largement l’indice mondial MSCI World qui n’a grimpé que de 18% depuis le début de l’année. La gérante, Adeline Salat-Barroux, nous détaille sa stratégie gagnante. Capital.fr : Combien de valeurs comprend votre univers d’investissement ? Adeline Salat-Baroux : Notre univers est très concentré avec environ 130 valeurs. Nous investissons sur des sociétés fabriquant des produits ou offrant des services destinés à une clientèle très sélective comme les marques de vêtements haut de gamme, l’horlogerie, la joaillerie, l’hôtellerie de luxe, les yachts, la banque privée, mais également la technologie, la chirurgie esthétique ou encore l’éducation …Nous sélectionnons les sociétés ayant des marques suffisamment solides pour pouvoir imposer leur prix, ce qui leur permet d’afficher des marges opérationnelles pouvant atteindre jusqu’à 30% . Capital.fr : Comment le luxe traverse-t-il la crise ? Adeline Salat-Baroux : Les sociétés qui contrôlent leur réseau de distribution traversent plus facilement la crise. Ainsi, Louis Vuitton, qui contrôle la totalité de la distribution de ses produits, a enregistré une croissance à deux chiffres de son chiffre d’affaires au premier semestre 2009. En revanche, le déstockage massif des détaillants a beaucoup pesé sur les secteurs dépendants d’une distribution externe comme l’horlogerie ou le secteur des vins et spiritueux. Mais, globalement le luxe résiste plutôt bien grâce à une vrai capacité d’innovation produit et à un maintien des prix. Capital.fr : Sur quelles entreprises misez-vous ? Adeline Salat-Baroux : Nous détenons en portefeuille environ 30 valeurs avec des fortes positions sur LVMH, PPR, Swatch. Nous avons aussi profité de la forte correction des sociétés américaines en 2008 pour augmenter notre exposition sur les Etats-Unis avec Apple et Guess qui font partie de nos principales positions. Capital.fr : Y-a-t-il des secteurs que vous excluez en ce moment de votre sélection ? Adeline Salat-Baroux : Nous sommes encore très prudents sur le secteur des bateaux ou des jets privés. Nous avons réinvesti dans le secteur de l’hôtellerie de luxe aux Etats-Unis avec Starwood mais restons encore largement à l’écart de ce secteur en Asie. L’accès au financement a retardé les projets de développement. Nous attendons une amélioration du crédit pour revenir sur ce segment. Capital.fr : Est-ce encore le moment d’investir sur ce secteur ? Adeline Salat-Baroux : A très court terme, une pause n’est pas à exclure car le secteur a très fortement rebondi. En revanche, nous sommes positifs à plus longue échéance, les valorisations sont encore largement inférieures aux moyennes historiques. Le secteur est porteur avec le développement d’une classe aisée dans les pays émergents et en Chine notamment. Dès 2010, le secteur devrait retrouver son rythme de croisière avec une croissance du chiffre d’affaires de 6 à 8%.
Propos recueillis par Emilie Tourneux-Martin Capital.fr http://www.capital.fr/placements/interviews/nous-profitons-de-la-capacite-du-secteur-du-luxe-a-preserver-ses-marges-malgre-la-crise-431576 _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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