La montre ravalée au rang vulgaire d'article de mode(billet)

Vente privée ici ou là et moins 40, 50, 60% . Manufacture ou non, voilà les montres ravalées au rang d'articles de mode. Sort singulier ... On le connaissait dans le textile. Les magasins d'usine à une époque étaient à la sortie des usines, puis ils se sont regroupés mais prenaient encore des cartons à la sortie des usines . Un jour on a délocalisé les usines, ouvert des magasins de distribution classiques et vendu à moins 30% toute l'année les mêmes articles qu'en boutique dédiée.

Une chemise Lacoste coute moins de 50 euros dans ce type de magasin et 70 en boutique.

Le vrai prix ? Celui qui est le moins cher sans aucun doute. Si les marques se mettent à développer elles-même un marché gris alors les montres n'auront plus de vrai prix.

Bell & Ross a bradé une cinquantaine de références sur le site de Vente privée. J'observe que chez Maty ( on a la distribution qui colle bien) près de l'Opéra, les Bell & ross étaient déjà soldées...

C'est certainement une méthode de vente. annoncer cher et liquider à moins 30%.

Facile aujourd'hui de trouver certaines marques dans ces conditions et pas sur de vieux articles. Les détaillants le savent et acceptent les remises. Moins qu'il y a 2 ou 3 ans sur certaines marques dont Zénith qui a drastiquement réduit sa production et tire de meilleure marges.

Eh oui. Pendant que les détaillants ronchonnent et jurent que telle ou telle marque leur fait des misères, qu'il faudrait payer une fois la marchandise vendue, qu'on tue le petit commerce, que le climat est déréglé etc...
D'autres vendent et font leur métier.

Quand un détaillant Européen commande 10 montres et demande un échéancier de paiement, le détaillant asiatique en commande 100 payées cash et s'inquiéte de savoir si la commande suivante pourra être livrée plus rapidement.

Nous n'avons plus les mêmes valeurs, nous avons l'oeil sur les qualités horlogères, le sentiment que nous procure la montre, l'amour de l'art mais l'horlogerie est un marché qui a ses normes commerciales, des objectifs, des plans com et marketing etc...

Il ne faut pas rêver business is business. Au client consommateur de s'en apercevoir et de jouer le prix puisque finalement ses interlocuteurs ne pensent qu'à ça un peu comme quand un gars dit à une fille que son esprit l'attire mais n'a d'yeux que pour le reste.

On se demande vraiment si acheter un prix est si déconnecté des réalités...