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 Actu : Se lancer… en connaissance de cause

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ZEN
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ZEN


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MessageSujet: Actu : Se lancer… en connaissance de cause   Actu : Se lancer… en connaissance de cause EmptyJeu 18 Mar 2010 - 12:42

Citation :

Se lancer… en connaissance de cause

Fabienne Reybaud

Accumuler des instruments de mesure du temps n'est pas une sinécure. Quelques conseils à l'intention des débutants.

Actu : Se lancer… en connaissance de cause Coeur-
Un tableau s'accroche dans un salon. Une voiture parade devant un restaurant. Une montre reste, la plupart du temps, blottie sous une manche de chemise… À la différence d'autres biens, elle relève de l'intime, pour ne pas dire du secret. Voilà la première difficulté de l'entreprise : convaincre son entourage de la nécessité d'accumuler des petits objets techniques dont la fonction - donner l'heure - n'a plus guère de sens au XXIe siècle, et dont la beauté exprimée sur quelques centimètres carrés ne saute pas aux yeux des non-initiés… Les grands collectionneurs de montres se différencient des amateurs de tableaux dans le sens où ils ont dû batailler ferme pour imposer l'objet de leur passion. Cela fait des siècles que l'homme collectionne la peinture, trente ans à peine qu'il accumule les montres-bracelets. Deuxième point susceptible de plonger le néophyte dans un abîme de perplexité : par où commencer ? Quels modèles choisir ? Quand s'arrêter ? Les vrais mordus d'horlogerie vous avoueront que leur collection s'est construite en partie sur la quête inextinguible de la pièce qu'ils n'avaient pas. Que la frustration étant - dans 90 % des cas - leur collection ne s'arrête jamais… En 1968, Jean Baudrillard, dans Le Système des objets, ne disait pas autre chose : «Il faut se demander si la collection est faite pour être achevée et si le manque n'y joue pas un rôle essentiel.» La possession de l'objet convoité signifiant, au fond, la mort du sujet, alors que son absence permettrait justement de la conjurer… Mais, si le collectionneur ne se pose pas toujours ces questions métaphysico-existentielles, il se différencie de l'amateur en se posant en tant que tel : c'est-à-dire en choisissant un thème qui liera les pièces entre elles. «Au départ, quand un homme possède trois ou quatre montres, il n'a pas l'impression d'être un collectionneur, analyse un marchand parisien. Il le devient lorsqu'il organise sa quête en fonction de différents critères qui lui sont propres. Ce n'est pas forcément le nombre qui fait la collection, mais le sens, la cohérence ou la logique que son propriétaire va lui donner.» En d'autres termes, quoi que révèle son contenu, la collection reste, avant tout, un choix. À ce titre, le néophyte pourra faire sienne tout ou partie de la définition donnée par Le Petit Robert : «Collection : réunion d'objets ayant un intérêt esthétique, scientifique, historique, géographique, une valeur provenant de leur rareté, ou rassemblés par goût de l'accumulation.»
Trouver un fil conducteur à la série de montres qu'il entend former le protégera de la dispersion. Et lui évitera, par exemple, de succomber aux sirènes d'une montre rectangulaire alors que sa collection n'est composée que de modèles ronds… Quant à la nature de la collection, il n'y a pas de règles ni de lois édictées permettant d'affirmer que telle ou telle thématique retenue sera «bonne» ou «mauvaise». Bien souvent, l'homme choisit de collectionner des pièces qui sont en résonance avec un centre d'intérêt qu'il a déjà. Baudrillard, toujours dans Le Système des objets, remarquait : «On se collectionne toujours soi-même.» Ainsi, un coureur automobile optera pour des chronographes avec échelle tachymétrique, alors qu'un dandy chassera des modèles extraplats des années 1960-1970. Quel que soit le thème retenu, la collection peut comprendre à la fois des modèles neufs et des pièces anciennes. Sachez ainsi qu'une montre est considérée comme une montre de collection si sa date de fabrication est antérieure à 1980 ou si elle n'est plus produite. Quant aux montres dites d'occasion, ce sont des pièces déjà portées mais qui sont toujours fabriquées par les marques et référencées chez les revendeurs agréés. On les trouve dans les ventes aux enchères ou dans les boutiques spécialisées. Elles valent 30 à 40 % de moins que le prix public de leurs homologues flambant neufs.
La première fois



Le premier achat est fondamental. L'amateur, a fortiori le néophyte, devra avoir en tête trois points avant de mettre les doigts dans l'engrenage. Primo : qu'il suive son instinct - on n'achète bien que ce que l'on a véritablement envie de posséder. Secundo : qu'il se laisse porter par ses goûts. Tertio : qu'il évalue - objectivement- ses moyens… Car collectionner le temps peut coûter très cher. Surtout si votre sensibilité vous porte vers des modèles à complications. Pour acquérir ces gros calibres suisses contemporains, le ticket d'entrée est astronomique. Comptez entre 50 000 € et 300 000 € pour vous offrir le luxe de regarder un tourbillon tourner. Entre 70 000 € et 350 000 € pour déclencher les timbres d'une répétition minutes. Entre 10 000 € et 75 000 € pour lire le temps sur un calendrier perpétuel. Et lorsque les fonctions s'accumulent, l'addition grimpe d'autant : une montre à plusieurs complications peut frôler le demi-million d'euros… Tarif plus élevé aussi lorsque le sujet a été produit en série limitée (à 10 pièces plutôt que 10 000). Ou est une pièce unique. Choisir la thématique «complications» peut donc revenir à les collectionner avec son banquier…
Il en va de même avec une collection monomarque, beaucoup plus dispendieuse qu'une accumulation de modèles de différentes griffes. Ainsi, il faut un compte en banque bien fourni pour ne s'offrir que des Rolex ou que des Patek Philippe. «Dans notre jargon, on les appelle des «marques A, explique Aurel Bacs, à la tête du département horloger de Christie's. Patek Philippe est la star absolue des enchères et ne cesse de battre des records. En mai dernier, lors de notre vente à Genève, un modèle de pilote des années 1930, estimé à 200 000-300 000 euros a été vendu à plus d'1,2 million d'euros, soit six fois l'estimation initiale. Quant à Rolex, certaines pièces ont atteint l'an dernier 200 000-300 000 euros, un privilège jusqu'alors réservé à Patek Philippe.» Non seulement les modèles de cette manufacture créée en 1839 à Genève multiplient les records lors des ventes aux enchères, mais ses modèles contemporains les plus «accessibles» ne le sont pas pour le commun des mortels : autour de 10 000 euros pour une pièce «simple» indiquant seulement les heures et les minutes. Soit un budget d'environ 80 000-100 000 euros pour une «petite» collection d'une dizaine de Patek Philippe pas compliquées… Chez Vacheron Constantin ou Breguet ou Audemars Piguet, autres pointures de la haute horlogerie suisse, les investissements de départ, tout en étant un peu moins élevés, restent dans un ordre de grandeur similaire.
On peut néanmoins collectionner le temps sans se ruiner en achetant des pièces intéressantes, produites par des marques moins prisées. Avec un budget de départ de 10 000 euros, les esprits avisés trouveront sujets à leur poignet, surtout s'ils respectent ce principe de base, édicté par Aurel Bacs : «Mieux vaut s'offrir une bière exceptionnelle qu'un vin épouvantable.» Traduction : pour 5 000 euros, une Omega en acier parfaitement conservée sera toujours préférable à une Patek Philippe en or en piteux état. À ce même prix, l'amateur pourra aussi décrocher une Zenith, une Eterna ou encore une IWC Ingénieur des années 1960-1970. Chez Jaeger-LeCoultre, une Memovox des années 1960 à 3 000 euros ou une Reverso des années 1980 au même prix ne sont pas rares. Autre marque sûre pour les amateurs moins fortunés, Longines dont de nombreux modèles sont proposés aux enchères aux alentours de 2000 euros. Ne pas oublier non plus Cartier, dont les modèles Tank en or des années 1930-1940 sont, aujourd'hui, sous-estimés. Des modèles qui oscillent néanmoins entre 8 000 et 10 000 euros.
Enfin, on ne saurait trop vous conseiller de rester aux aguets en compulsant livres et magazines spécialisés, en surfant sur les sites consacrés au sujet (www.lacotedesmontres.com, etc.), en consultant les catalogues des maisons de vente (Christie's, Sotheby's, Bonhams, Artcurial, Drouot, etc.). Et en visitant les salons horlogers suisses (Baselworld, en mars à Bâle, le SIHH en janvier à Genève). De quoi s'occuper à plein temps.
* Auteur de «Montres, le guide de l'amateur»


http://www.lefigaro.fr/culture/2010/03/18/03004-20100318ARTFIG00037-se-lancer8230-en-connaissance-de-cause-.php

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David123
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David123


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MessageSujet: Re: Actu : Se lancer… en connaissance de cause   Actu : Se lancer… en connaissance de cause EmptyJeu 18 Mar 2010 - 14:48

Intéressant, merci Zen Chinois

Personnellement, après les quelques tatonnements du début, j'ai pris le virage de regarder plutôt vers des modèles historiques, de ceux qui soit ont été utilisé lors d'explois humains, soit le sont directement par leur côté horloger (El Primero pour ses 36'000 alternances). Mes prochaines visées, après 2 El Primero, une Navi et une Sub, sont la Speed et l'Explorer nouvelle mouture, et allez savoir, pourquoi pas une Longines Lindberg ?

Comme dit dans l'article, c'est sympa de trouver un thème..., mais au gré des essayages et découvertes, il n'est pas dit que je ne changerai pas de direction plus tard Wink
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mizunoboy
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mizunoboy


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MessageSujet: Re: Actu : Se lancer… en connaissance de cause   Actu : Se lancer… en connaissance de cause EmptyJeu 18 Mar 2010 - 16:31

bel article mais écrit vraiment petit thumright Winolk
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911Sec
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911Sec


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MessageSujet: Re: Actu : Se lancer… en connaissance de cause   Actu : Se lancer… en connaissance de cause EmptyJeu 18 Mar 2010 - 16:48

en connaissance de cause...
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clodor
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MessageSujet: Re: Actu : Se lancer… en connaissance de cause   Actu : Se lancer… en connaissance de cause EmptyJeu 18 Mar 2010 - 19:08

La collection c'est aussi le plaisir de voir évoluer ses goûts, grâce notamment aux fora de passionnés et passer de Breitling à Sinn par exemple !!!
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