ZEN Rang: Administrateur
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| Sujet: Actu : Bâle 2010 à l'heure de la raison Mar 23 Mar 2010 - 7:40 | |
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Bâle 2010 à l'heure de la raison
Par Paul Miquel, publié le 22/03/2010
Christian Hartmann/REUTERS
A Baselworld, une femme passe devant le stand de Rolex.
Des montres rondes, classiques et précises. Cette année, à Baselworld, le plus grand salon mondial de l'horlogerie (jusqu'au 25 mars), les nouveautés présentées par les marques ont symbolisé ce grand retour vers les fondamentaux. Objectif: rassurer les acheteurs.
Ecouter Jean-Frédéric Dufour, le nouveau PDG de Zenith, permet de comprendre en un simple tour de cadran les axes majeurs de la tendance 2010. Jusqu'à peu, la manufacture du Locle, inventeur du célèbre calibre chronographe El Primero, proposait environ 800 références dans son exubérant catalogue. Après la crise de 2009 qui a marqué de manière très brutale le marché horloger –le chiffre d'affaire de l'horlogerie suisse a baissé de 22% l'an dernier–, Zenith a fait le ménage dans ses collections. Résultat, Jean-Frédéric Dufour a réduit la voilure à quelque 130 modèles en s'appuyant sur les deux valeurs historiques de la marque: la précision et la fiabilité. Il ne faut pas comprendre autrement le lancement des chronographes El Primero nouvelle vague, dont le sublime modèle à foudroyante qui, grâce à l'aiguille centrale du chrono tournant en 10 secondes, rend visible le calcul des temps courts au 1/10e de seconde.
La nostalgie, "trend" de l'année Cette pièce est le symbole concret du "trend" de l'année: voici une montre chargée d'histoire et remise techniquement au goût du jour dans une démarche très "néo-vintage" qui s'adapte parfaitement à l'air du temps. "Les acheteurs ont besoin d'être rassurés, explique le patron d'une marque française. C'est la raison pour laquelle ils aiment ces montres aux formes traditionnelles. S'il fallait faire une analogie avec le monde de la finance, je dirai que les assurances-vie, malgré leur faible sex-appeal, ont plus la côte que les placements à risques à fort rendement." Ce regard nostalgique vers les canons du passé –que les marques entendent revisiter– est la grande affaire de l'année. Presque toutes les maisons horlogères ont en effet succombé aux sirènes de ce retour aux sources. Ecoutons une nouvelle fois Jean-Frédéric Dufour qui a bien "senti" le phénomène. "Ce retour vers une certaine forme de classicisme intègre néanmoins et obligatoirement des évolutions techniques et esthétiques, estime le patron de Zenith. Cette vague du néo-rétro n'est pas unique à l'horlogerie. Le succès du nouveau modèle de la Mini Cooper ne s'explique pas autrement." Bref, on part d'un produit culte et on le remet au goût du jour en surfant sur les envies du moment. De nombreuses marques se sont engouffrées dans le sillage de ce raz-de-marée stylistique. Les exemples foisonnent. Breitling réédite cette année une très belle montre de plongée, la SuperOcean, dans le même esprit. Sans perdre une once de son charme d'antan, cette dernière est plus moderne et plus dynamique que son aïeule et nettement plus performante puisque étanche à 1500 mètres grâce à un boîte très robuste et une valve à hélium. Dans la même veine, Bell & Ross revisite cette année sa collection "Vintage" en l'agrémentant de nouveaux cadrans et de boîtiers traités carbone.
La Patek Philippe 5170J.
Tudor, la maison soeur de Rolex, frappe fort en rééditant quasiment à l'identique un chronographe Oyster des années 70 au design aguicheur et aux qualités techniques très contemporaines. Patek Philippe (5170J), Rolex (Explorer), Porsche Desin (Titan), Seiko (Astron), Eterna (Kontiki Super), Tissot (Visodate), Longines (collection Heritage), Bulgari (Serpenti), Breguet (Type 22), Ebel (Classic Sport)... la tendance est massive. Presque étouffante. Cela dit, il ne faudrait pas oublier l'essentiel. Dieu merci, il y a encore du glamour: les 150 ans de Chopard magnifiquement orchestrés à Bâle. Et l'hyper-luxe: la présentation de la sublime Opus n°10 de Harry Winston. Derrière ces marques à forte valeur ajoutée médiatique se cachent aussi d'autres enjeux, dont ceux de demain qui intéressent Tag Heuer. Ainsi, la présentation du "pendulum concept" de Tag Heuer pourrait révolutionner l'industrie horlogère du futur en remplaçant le spiral traditionnel (fine bande d'alliage métallique enroulée en spirale, cet élément fournit le couple nécessaire pour faire osciller le balancier et réguler sa fréquence énergétique du mouvement) par un ressort invisible constitué d'aimants.
Le calibre présenté par Hublot, baptisé l'Unico.
Ce projet-là n'est pour l'instant qu'un concept mais il aiguise déjà les convoitises. Avantage: s'affranchir des rares entreprises qui produisent de manière quasiment monopolistique ce petit objet. La présentation du premier calibre 100% manufacturé par Hublot, baptisé l'Unico, s'inscrit aussi dans cette dynamique. La dernière tendance entrevue à Bâle? La volonté d'adapter certains produits au marché chinois, l'eldorado des horlogers. La réduction discrète mais réelle des diamètres des montres masculines ou la mise en valeur de la gamme Constellation d'Omega –très appréciée en Asie– le prouve. Là-bas, Omega a un temps d'avance. Logique: cette marque du Swatch Group est déjà n°1 en Chine.
http://www.lexpress.fr/tendances-hommes/montres/bale-2010-a-l-heure-de-la-raison_857277.html _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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David123 Membre référent
Nombre de messages : 9206 Age : 52 Localisation : Suisse Date d'inscription : 28/11/2008
| Sujet: Re: Actu : Bâle 2010 à l'heure de la raison Mar 23 Mar 2010 - 8:08 | |
| Merci pour l'article - ZEN a écrit:
- La réduction discrète mais réelle des diamètres des montres masculines ou la mise en valeur de la gamme Constellation d'Omega –très appréciée en Asie– le prouve.
Ah ben, ce n'était pas qu'une vue de l'esprit alors |
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