ZEN Rang: Administrateur
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| Sujet: Yves Piaget vu par Terre & Nature Sam 9 Sep - 19:29 | |
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- Yves Piaget vu par Terre & Nature
8 Septembre 2006
Le célèbre horloger Yves Piaget navigue entre deux mondes. Celui du luxe, dans lequel il évolue professionnellement, et celui, qui lui est cher, des traditions et du terroir. Rencontre avec un homme de cœur et d’action
«Ça ne vous ennuie pas que je vous reçoive dans la cuisine? C’est toujours ici que nous nous réunissons avec mes amis. C’est plus convivial! Vous savez, Terre & Nature est une publication à laquelle je suis abonné depuis toujours. Son contenu m’intéresse: je suis très proche de la nature, de la campagne. »
Yves Piaget a beau être l’un des plus prestigieux représentants de l’horlogerie et de la bijouterie de luxe, il reste avant tout un homme attaché aux valeurs simples. Surprenant? Pas vraiment. Malgré les voyages à travers le monde qu’il continue à effectuer en tant que président de Piaget SA, ses racines sont solidement plantées dans sa région de naissance, La Côte-aux-Fées (NE), berceau de l’entreprise.
Coup de foudre pour les Alpes
«Je suis né dans la ferme de mon grand-père maternel, où habitaient mes parents. J’ai quitté ma région à 12 ans pour aller à Neuchâtel. Mais j’ai eu une enfance campagnarde, paisible, entouré d’animaux. Je pense que ma vie a été marquée, à la base, par deux éléments: ces premières années dans une ferme et la philosophie que m’a transmise mon père. Comme lui, dès que je suis entré dans l’entreprise familiale, j’ai accordé la première importance aux individus, aux relations humaines. »
Très tôt, à 18 ans, le jeune homme découvre les Alpes vaudoises où il organise des camps pour les enfants. Le coup de foudre pour la région est immédiat. Au point d’y revenir chaque année, et plus particulièrement à Villars-sur-Ollon (VD) où il possède un chalet depuis une dizaine d’années. «Géographiquement, l’endroit est pratique car je suis à proximité de mes lieux de travail: à la fois de La Côte-aux-Fées, où se trouve la manufacture, et de Genève, où est réalisé l’habillement des montres. Les Alpes vaudoises sont pour moi une source d’équilibre où je retrouve cette authenticité que je connaissais dans mon enfance. Je m’y ressource. En hiver, je skie et, en été, je fais de longues balades…
Amoureux des reines d’Hérens
La nature est pour moi ce qu’il y a de plus important, à tout point de vue. J’y sens quelque chose que l’homme ne pourra jamais maîtriser. J’aime assister au déroulement des saisons, à la croissance d’une fleur. Pour moi, il ne faut pas faire partie d’un parti politique pour être écologiste. C’est un comportement de tous les jours. Je crois beaucoup au tourisme, pivot de notre économie. Mais je crois aussi que, sans nature et sans agriculture, il n’y a pas de tourisme. »
Fidèle à ses principes, lorsque Yves Piaget s’attache à un endroit, il s’y investit, s’implique dans son développement. A Villars, il est depuis une dizaine d’années président de la Société des remontées mécaniques Villars-Gryon. En Valais, à Chandolin où il a également organisé des camps de ski, il a suivi la même démarche, acceptant de devenir président de l’Office du tourisme et des remontées mécaniques. «Je n’ai pas pu m’empêcher d’aider le village à se développer de manière harmonieuse. Les petits paysans ne pouvaient plus vivre décemment. Une étable communautaire a été créée. J’y possède une vache de la race d’Hérens et son petit, une génisse. J’ai été capté par cette race magnifique. »
Grand amateur de folklore, celui qui est devenu bourgeois d’honneur de Chandolin voit les vaches d’Hérens comme l’expression d’une culture propre au val d’Anniviers. Depuis qu’il les a découvertes, il monte à l’alpage en été et passe de longs moments à regarder des reines évoluer et combattre librement. Ce qu’il préfère aux combats organisés.
Couvert d’honneurs, Yves Piaget ne fait jamais allusion aux décorations qu’il a reçues, comme la grande médaille d’argent de la Ville de Paris et les insignes d’officier de l’Ordre de Saint-Charles, à Monaco. Il ne dit pas non plus qu’il a été nommé commandeur de l’Ordre national de Côte d’Ivoire par le président Félix Houphouet-Boigny dont il a été longtemps le proche conseiller.
Il préfère parler des sports équestres pour lesquels il se passionne depuis longtemps. «Je n’ai pas d’animaux domestiques. Je suis trop souvent absent pour pouvoir m’en occuper convenablement. Mais j’aime les chevaux depuis toujours. Le premier que j’ai monté était un cheval de trait, à la ferme. J’ai toujours des chevaux de jumping dont deux jeunes s’occupent. A l’époque, sur la demande du ministre Jean-Pascal Delamuraz, j’avais été sollicité pour contribuer à l’installation de l’Institut équestre national d’Avenches. Je me suis toujours investi dans l’hippisme. »
Des valeurs sûres
Aujourd’hui, Yves Piaget, dont une rose porte le nom, continue à voyager. Il s’implique toujours dans les projets qui suscitent son enthousiasme, mais avec une sagesse acquise au fil du temps: «Je ne me bagarre plus contre quelque chose. Je préfère «lutter pour». Et je continue à croire que nous avons tous un rôle à tenir. »
Généreux, spontané et passionnant, cet homme, proche des personnalités les plus célèbres, a conservé une simplicité que rien n’a pu entamer. Fidèle aux racines qu’il n’a jamais oubliées et aux valeurs qui lui sont chères: l’amitié, le respect des autres et le sens des responsabilités . Terre & Nature / http://www.terrenature.ch/ _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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