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 Une passion pour le temps qui passe

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ZEN
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MessageSujet: Une passion pour le temps qui passe   Une passion pour le temps qui passe EmptyLun 27 Nov 2006 - 7:31

Citation :
Une passion pour le temps qui passe

Étienne Laberge
(Collaboration spéciale)

Hans Wildorf a inventé la Rolex étanche à l'eau en 1908. Le père Twist, trop pauvre pour les faire en cuivre, a conçu les rouages de bois. Richard Poirier, lui, a découvert l'immense plaisir de s'entourer d'aiguilles dans la Maison du coucou.

Alice au pays des merveilles a dû se sentir aussi surprise en sortant du puits qu'un client ou un visiteur débarqué chez l'horloger de Saint-Stanislas-de-Kostka. Partout l'heure, majoritairement mauvaise, sur les murs de l'atelier, petit endroit grand de huit pieds sur douze. Un minuscule local de rêve où tout rappelle des livres d'images pour enfants.

Sur l'établi, un tourbillon, partie de mécanisme d'horloge, attend que Richard le cajole, le borde afin de lui remettre le pendule à l'heure. Au-dessus du pupitre, sur le mur adjacent, est suspendu un Félix le chat orné des chiffres un à douze sur le ventre. Vous visez juste, c'est le modèle en plastique, le même que l'on voit dans Retour vers le futur au début du film.

Montrer l'heure de plusieurs façons
"Celle-ci s'appelle horloge Napoléon. Elle doit sa forme au chapeau du célèbre empereur français, commence à énumérer le chirurgien des rouages. On a ici l'horloge à manteau de cheminée, l'horloge grand-père, la grand-mère aussi et, plus rare, la Grand Daughter Clock. J'en ai vu deux dans ma vie. Il y a aussi l'horloge de pain d'épice, normalement située dans les cuisines. Ma préférée, c'est l'horloge coucou !"

La visite au pays imaginaire se poursuit et se transforme en conte dynastique. Richard Poirier, né d'un père antiquaire, lui-même fils d'un antiquaire, reçoit il y a 17 ans de cela, une boîte. "Elle venait du grenier. Il s'agissait d'une horloge en pièces... toutes mêlées ! J'ai commencé à m'intéresser à ça", raconte-t-il. Depuis, celle-ci fait coucou toutes les heures, en plus d'émettre le son d'une caille toutes les quinze minutes.

L'artisan du temps nous apprend ensuite que l'horloge grand-père, avant de ressembler à celle que tous connaissent, possédait autrefois son balancier à découvert en plus d'être accrochée au mur. "Avec les enfants qui couraient partout dans la maison, il a fallu recouvrir la délicate pièce de cuivre d'une caisse de bois fermée", spécifie l'homme en montrant des images d'un bouquin sur le sujet.

Jouer de la trompette
Il y a bien une formation à Trois-Rivières en micro-mécanique, mais Richard a entièrement appris son art sur le tas, le nez dans la documentation. Ses clients viennent d'aussi loin qu'Ottawa. Lorsqu'on lui demande quel type d'horloge il souhaiterait voir cogner à sa porte, il répond sans hésiter que c'est une Trumpeter Clock. "C'est excessivement rare ! Des bonhommes sortent toutes les heures de leurs maisons et jouent de la trompette. En toucher une me remplirait de bonheur", fantasme le passionné.

Celui qui a quitté son emploi dans le textile à l'usine Gildan avec compensation quelques jours précédant l'annonce de la fermeture de l'entreprise, a effectué un retour à la source. Au volant d'un camion de la compagnie Kraft, il fait le tour de la métropole, genre d'emploi qu'il a déjà occupé avant ses neuf années dans le secteur du textile.

Il avoue être contre les changements d'heure au printemps et à l'automne. "Reculer ou avancer l'heure, ça mélange tout le système, et ça ne m'apporte pas plus d'ouvrage à la Maison du coucou", rit-il.

Fidèle à ses parents antiquaires, M.Poirier construit des horloges dans une maison centenaire lorsqu'il ne conduit pas. Celle-ci appartenait au maire de la ville, le Dr Brosseault, qui l'avait achetée en 1928. Le portrait de ce dernier vit toujours parmi les tic tacs des trotteuses de l'atelier. M.Poirier invite tout le monde à "venir faire un saut au boulevard du temps qui passe", comme le chantait Georges Brassens.

http://www.hebdos.net/lsv/edition462004/articles.asp?article_id=151899

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