Une prédécouverte sur FAM : Une très rare montre d'explorateur.
Au début du siècle, les explorateurs multiplient les performances en parcourant le monde dans des conditions souvent très difficiles dans des régions au climat contrarié et avec des équipements qui doivent tenir coûte que coûte et dont la fiabilité ne doit pas venir perturber ici la découverte d'un pôle, là une expédition en mer ou encore un safari en Afrique. La terre, la mer, le désert, les pôles, les montagnes connaissent au début du 20ème siécle nombre d'expéditions scientifiques majeures.
Les manufactures horlogères étaient sollicitées de toutes parts tant par les armées que par les scientifiques pour offrir des montres dont on exigeait fiabilité, précision et étanchéité. L'expérience des uns profita aux autres. L'armée fit avancer par ses besoins les techniques de fabrication des manufactures par exemple en matière d'antimagnétisme, les explorateurs par leurs propres besoins vont apporter l'étanchéité des boites à la poussière et aider à répondre par exemple aux besoins des mineurs et ingénieurs en charge de leur exploitation et les chemins de fers apporteront une nouvelle lisibilité des cadrans. Pour ces derniers, c'est Henry S. Montgomery, qui fut inspecteur général du matériel horloger pour la compagnie américaine de chemins de fers Santa Fe Railway de 1896 à 1923 qui apporte une paramétrage nouveau des cadrans. Il fait ajouter en effet une désignation chiffrée de chaque minute en chiffres arabes. Ce type de cadrans vise à sécuriser la lecture de l’heure à la minute près sans risque d’erreur sur les minutes.
L'invention séduira les chemins de fers, l'armée et les explorateurs... Les chemins de fers sont exigeants sur des formats de boites, l'armée préfére les 19 lignes et les explorateurs vont trouver avec ces calibres de 20 lignes en boites monobloc les montres les plus appropriées. Ces pièces sont rares car non seulement elles furent produites en petites quantités mais en outre, il fallait les commander spécialement à la manufacture. Enfin, malmenées dans les expéditions, elle en revenaient avec des cadrans cassés et des boites très abimées par les chocs.
Zenith pour préserver la fiabilité des montres les livraient avec des calibres embagués, des boites surépaisses et des verres plats en surépaisseur. Le choix des aiguilles, et la taille du cadran permettaient une lisibilité optimale. Le calibre de 20,5 lignes par ailleurs choisi pour les concours de chronométrie était d'une précision bluffante et réputé sans souci. Le diamètre est très grand (57 mm) et la boite massive et toute en rondeur. La pièce est superbe rare par son passé et tellement rare... On retrouve les lettres rouges pour désigner Zenith comme c'était le cas sur les pièces de prestige au début du 20ème siécle.
Voici un exemplaire exceptionnel de ce garde temps, mémoire des expéditions du début du siècle.
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).