Nombre de messages : 5121 Date d'inscription : 21/03/2008
Sujet: Girard-Perregaux Echappement constant Mar 26 Mar - 8:10
Voilà une bien belle nouveauté et très jolie à regarder en plus, si un spécialiste de la technique peut nous en dire plus je suis preneur mais pour commencer une petite vidéo :
et une petite image pourrie :
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Le Güi Puits de connaissances
Nombre de messages : 4485 Age : 43 Localisation : Lyon Date d'inscription : 27/07/2011
Sujet: Re: Girard-Perregaux Echappement constant Mar 26 Mar - 9:49
Techniquement, je comprends rien, mais qu'est ce que c'est beau à regarder...
julien-1 Animateur Chevronné
Nombre de messages : 1355 Localisation : Belgique Date d'inscription : 16/11/2009
Sujet: Re: Girard-Perregaux Echappement constant Mer 27 Mar - 2:22
Superbe piece ..
( l'aspect technique m'a quelque peu ... interpellé )
trinita Membre éminent.
Nombre de messages : 12836 Localisation : La Fontaine du roy (75/78/92) Date d'inscription : 27/11/2007
Sujet: Re: Girard-Perregaux Echappement constant Mer 27 Mar - 4:33
Spendide
Manivel Membre éminent.
Nombre de messages : 15062 Localisation : proximité Genève Date d'inscription : 11/11/2009
Sujet: Re: Girard-Perregaux Echappement constant Mer 27 Mar - 4:58
J'ai du mal a comprendre ce que ca apporte. Peut être une moindre variation de l'amplitude au long de la reserve de marche, l'ancre etant "aidée" dans sont mouvement par la "lame" de silicium qui renvoie une partie de l'energie.
Le même principe qu'une lame de plasique que l'on courbe entre les doigt comme dans la video, et on vient poussé sur le ventre formé pour le faire passé de l'autre coté. La lame se deforme jusqu'au point de non retour ou elle passe de l'autre coté sur sa propre elasticité, restituant une partie de l'effort.
Enfin si j'ai bien compris...
Ca me semble quand même de la masturbation et comme d'habitude, ca ne vaut rien sans prendre le temps d'un bon reglage ce qui ne se fait plus... Je serais curieux de connaitre le "monitoring" du truc tiens. Pas dit que ca affole un chronocomparateur. Ca reste un système spirale/balancier/echappement a ancre.
Ca a le merite de présenter la chose differemment et d'être esthetique mais je doute de l'apport chronometrique reel.
Renard Modérateur
Nombre de messages : 5121 Date d'inscription : 21/03/2008
Sujet: Re: Girard-Perregaux Echappement constant Mer 27 Mar - 7:20
Manivel a écrit:
J'ai du mal a comprendre ce que ca apporte. Aucune idée c'est pour ça que j'aurais adoré que quelqu'un nous explique, allo un RD de chez GP ???? Peut être une moindre variation de l'amplitude au long de la reserve de marche, l'ancre etant "aidée" dans sont mouvement par la "lame" de silicium qui renvoie une partie de l'energie.
Le même principe qu'une lame de plasique que l'on courbe entre les doigt comme dans la video, et on vient poussé sur le ventre formé pour le faire passé de l'autre coté. La lame se deforme jusqu'au point de non retour ou elle passe de l'autre coté sur sa propre elasticité, restituant une partie de l'effort.
Enfin si j'ai bien compris...
Ca me semble quand même de la masturbation comme souvent mais ça change je des tourbillons incliné de 10 degrés de 20 degrés de 60 degrés et comme d'habitude, ca ne vaut rien sans prendre le temps d'un bon reglage ce qui ne se fait plus...J'espère que sur ce genre de pièce on laisse le temps à l'horloger de régler ça au petits oignons Je serais curieux de connaitre le "monitoring" du truc tiens. Pas dit que ca affole un chronocomparateur. Ca reste un système spirale/balancier/echappement a ancre.
Ca a le merite de présenter la chose differemment et d'être esthetique mais je doute de l'apport chronometrique reel.
Mais dans l'ensemble je suis bien d'accord avec toi et je trouve vraiment la montre réussie esthétiquement. Dommage de la taille...
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one2wan Animateur
Nombre de messages : 994 Date d'inscription : 24/08/2011
Sujet: Re: Girard-Perregaux Echappement constant Mer 27 Mar - 10:40
Manivel a écrit:
J'ai du mal a comprendre ce que ca apporte. Peut être une moindre variation de l'amplitude au long de la reserve de marche, l'ancre etant "aidée" dans sont mouvement par la "lame" de silicium qui renvoie une partie de l'energie.
Le même principe qu'une lame de plasique que l'on courbe entre les doigt comme dans la video, et on vient poussé sur le ventre formé pour le faire passé de l'autre coté. La lame se deforme jusqu'au point de non retour ou elle passe de l'autre coté sur sa propre elasticité, restituant une partie de l'effort.
Enfin si j'ai bien compris...
Ca me semble quand même de la masturbation
Je comprends ce système de la même manière que toi. Du coup, réserve de marche réduite puisque la montre s'arrête lorsque la force n'est plus suffisante pour "détendre" la lame de silicium. D'où nécessité d'un double barillet, AMHA.
Néanmoins, là où je ne te rejoins pas, c'est sur la masturbation. Tout ceci me semble participer à une meilleure précision et, passer l'effet de spéculation innovative, ne me semble pas être un procédé si onéreux que ça à industrialiser.
BRxavier Membre référent
Nombre de messages : 5635 Age : 48 Date d'inscription : 21/01/2010
Sujet: Re: Girard-Perregaux Echappement constant Mer 27 Mar - 11:06
Esthétiquement réussie, je trouve ! Techniquement cela doit avoir un intérêt, je pense.
one2wan Animateur
Nombre de messages : 994 Date d'inscription : 24/08/2011
Sujet: Re: Girard-Perregaux Echappement constant Mer 27 Mar - 11:33
BRxavier a écrit:
Esthétiquement réussie, je trouve !
Pour ma part, j'ai du mal à accepter la présence "trop présente" des 6 vis cadrans.
idiomea Membre super actif
Nombre de messages : 355 Date d'inscription : 28/11/2009
Sujet: Re: Girard-Perregaux Echappement constant Jeu 28 Mar - 1:04
Nombre de messages : 1540 Age : 31 Localisation : Swiss Date d'inscription : 12/02/2010
Sujet: Re: Girard-Perregaux Echappement constant Jeu 28 Mar - 6:40
Tout simplement magique, envoutant! Une pièce qui remonte le niveau des dernières montres présentées dans le forum général. J'adore! Pas tout compris en voyant la vidéos mais après explications c'est plus clair.
Renard Modérateur
Nombre de messages : 5121 Date d'inscription : 21/03/2008
Sujet: Re: Girard-Perregaux Echappement constant Jeu 28 Mar - 6:46
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Dahu dextre Nouveau
Nombre de messages : 36 Age : 57 Localisation : Watch Valley (The Bottom of the Lime & Geneva) Date d'inscription : 08/08/2006
Sujet: Re: Girard-Perregaux Echappement constant Jeu 28 Mar - 6:56
Manivel a écrit:
J'ai du mal a comprendre ce que ca apporte. Peut être une moindre variation de l'amplitude au long de la reserve de marche, l'ancre etant "aidée" dans sont mouvement par la "lame" de silicium qui renvoie une partie de l'energie.
Le même principe qu'une lame de plasique que l'on courbe entre les doigt comme dans la video, et on vient poussé sur le ventre formé pour le faire passé de l'autre coté. La lame se deforme jusqu'au point de non retour ou elle passe de l'autre coté sur sa propre elasticité, restituant une partie de l'effort.
Enfin si j'ai bien compris...
Ca me semble quand même de la masturbation et comme d'habitude, ca ne vaut rien sans prendre le temps d'un bon reglage ce qui ne se fait plus... Je serais curieux de connaitre le "monitoring" du truc tiens. Pas dit que ca affole un chronocomparateur. Ca reste un système spirale/balancier/echappement a ancre.
Ca a le merite de présenter la chose differemment et d'être esthetique mais je doute de l'apport chronometrique reel.
Ce produit est le résultat concret d'un projet de recherche m'ayant occupé durant 10 années soit de 1998 (Rolex Bienne) à 2008 (Girard-Perregaux) (désolé pour mon infidelité). Je salue l'ingénieur et ami qui a repris le concept présenté par moi-même lors du SIHH 2008 pour en faire un produit abouti et esthétique. Je ne m'abaisserai à répondre à pas à ceux se permettant d'évoquer l'onanisme en parlant de ce que d'aucun ont vécu comme une passion horlogère.
Longue vie à l'Échappement Constant que je préfère appelée du nom plus générique d'Échappement à ressort bistable. Que Girard-Perregaux retrouve son éclat d'antan (L'inventeur)
BRxavier Membre référent
Nombre de messages : 5635 Age : 48 Date d'inscription : 21/01/2010
Sujet: Re: Girard-Perregaux Echappement constant Jeu 28 Mar - 10:39
Merci pour cette intervention.
Pourrais-tu donner des détails techniques et illustrer comment se matérialise la force constante ?
Je n'arrive pas bien à comprendre comment l'ensemble est en permanence "sous tension" et permet d'obtenir une force constante.
stezzo Animateur
Nombre de messages : 825 Age : 52 Localisation : Paris Date d'inscription : 04/09/2009
Sujet: Re: Girard-Perregaux Echappement constant Jeu 28 Mar - 11:58
J'ai eu la chance, voici 1 an et demi, de visiter les ateliers de GP en Suisse. J'avais un guide exceptionnel qui a pris le temps de m'expliquer chaque stadede création de pièces extraordinaires comme les répétitions minutes, les tourbillons ou encore le principe de l'échappement constant. Désolé Dahu Dextre.
Si j'ai bien compris, le principe est que la fine lamelle du centre bat à une fréquence bien plus régulière et donc maintienne un rythme plus constant au mouvement de la montre sans déperdition d'energie pendant toute la durée de la réserve de marché.
J'espere avoir bien compris le principe général de ce système.
PIERROT585 Puits de connaissances
Nombre de messages : 4764 Age : 65 Localisation : cannes Date d'inscription : 08/07/2008
Sujet: Re: Girard-Perregaux Echappement constant Jeu 28 Mar - 12:31
jolie piece a l esthetique un peu particuliere
BRxavier Membre référent
Nombre de messages : 5635 Age : 48 Date d'inscription : 21/01/2010
Sujet: Re: Girard-Perregaux Echappement constant Jeu 28 Mar - 20:18
stezzo a écrit:
J'ai eu la chance, voici 1 an et demi, de visiter les ateliers de GP en Suisse. J'avais un guide exceptionnel qui a pris le temps de m'expliquer chaque stadede création de pièces extraordinaires comme les répétitions minutes, les tourbillons ou encore le principe de l'échappement constant. Désolé Dahu Dextre.
Si j'ai bien compris, le principe est que la fine lamelle du centre bat à une fréquence bien plus régulière et donc maintienne un rythme plus constant au mouvement de la montre sans déperdition d'energie pendant toute la durée de la réserve de marché.
J'espere avoir bien compris le principe général de ce système.
J'avais compris qu'au delà de la régularité de la fréquence il y avait une notion de restitution d'énergie ?
Dahu dextre Nouveau
Nombre de messages : 36 Age : 57 Localisation : Watch Valley (The Bottom of the Lime & Geneva) Date d'inscription : 08/08/2006
Sujet: Re: Girard-Perregaux Echappement constant Jeu 28 Mar - 22:17
BRxavier a écrit:
Merci pour cette intervention.
Pourrais-tu donner des détails techniques et illustrer comment se matérialise la force constante ?
Je n'arrive pas bien à comprendre comment l'ensemble est en permanence "sous tension" et permet d'obtenir une force constante.
Voici un petit (petit) résumé du fonctionnement de cet échappement:
Citons tout d'abord le cadre ellipsoïdal extérieur circonscrivant la lame subissant le flambage. Ceci est l'amélioration déterminante qui ait été apportée par rapport au travaux mené chez Rolex dès 1997 (premier dépôt de brevet datant de 1999). Ce cadre a permis de garantir un alignement parfait des deux extrémité de la lame lorsque l'horloger doit créer le flambage (Oui, l'horloger est nécessaire sur ce mécanisme). Ceci s'opère sur le produit GP par des dispositifs à réglages fins situés à l'extérieur et sur la grande diagonale de cadre ellipsoïdal. Sur les prototypes Rolex, cela s'opérait sur la petite diagonale en agissant à l'intérieur d'un même cadre elliptique en agissant par traction plutôt que par pression. La déformation du cadre était la même (raccourcissement de la grande diagonale par allongement de la petite) avec un facteur de précision multiplié par 2 eu égard au rapport des diagonales. Voici pour la partie purement statique du mécanisme (montage).
Concernant son fonctionnement même, je suggère simplement à tout un chacun de prendre le billet de train (désormais célèbre) et de la contraindre en compression afin de lui faire subir du flambage. À ce stade, il faut réaliser que l'on a apporté au système un contenu énergétique mais que celui-ci sera inexploitable. À une autre échelle, on pourrait dire que c'est un peu comme l'énergie accumulée dans un ressort de barillet lorsque l'horloger doit l'estrapader pour le loger dans le tambour. Ce flambage sera désigné comme flambage de premier ordre. Chacun doit se rendre compte que le système a en fait été dédoublé par rapport au modèle "ticket de train". La raison en était l'annulation de toutes les contre-réactions au point de sortie de ce ressort matérialisée par ce que j'appellerai "bascule de détente". Celle-ci se raccroche donc au point d'inflexion du ressort qui est toujours un point caractéristique d'une structure déformée puisque subissant des contraintes de flexion nuls. Le ressort d'échappement est donc assimilable à deux ticket de train couplés l'un à l'autre par leur extrémité et contraint ensemble en compression. Notons enfin que le "modèle didactique ticket de train" correspond en fait à un modèle rotule-rotule. Dans notre cas, et en considérant un demi ressort d'échappement, le modèle est du type encastrée-rotule. l'encastrement correspondant au point solidaire du cadre ellipsoïdal, la rotule au point d'inflexion.
Du flambage de premier ordre, le mécanisme cherche à apporter un énergie supplémentaire au ressort en l'amenant vers un flambage de second ordre. La différence de celui-ci est qu'il est plus énergétique que le flambage de premier ordre et qu'il est instable. cette apport d'énergie est assuré par la grande bascule à bras courbe que j'appellerai bascule d'armage. Celle-ci amène par l'action alternée des deux roues d'armage agissant sur ces chevilles en rubis (analogue à des chevilles de plateau) le ressort d'échappement dans un état aussi proche que la précision des pièces le permettent de l'état instable. j'appellerai cet état "presque instable" état métastable. À ce stade, toute l'énergie exploitable a été apportée dans le ressort d'échappement en vue d'être acheminée plus loin, en direction de l'oscillateur. Cette phase dite d'armage s'est opérée durant l'arc supplémentaire de l'oscillateur.
la phase suivante est très brève et l'on pourrait l'apparenté au dégagement d'un échappement à ancre classique; je l'appellerai donc aussi phase de dégagement. Elle s'opère pratiquement dès que la cheville de plateau du balancier entre en contact avec la bascule de détente et pousse ainsi le ressort à atteindre son point d'instabilité exacte. C'est donc le moment ou le ressort fini de s'armer d'une quantité d'énergie infinitésimale pour passer de son état métastable à son état instable.
La dernière phase phase que j'appellerai phase de détente, correspond au passage du ressort de son état instable (flambage de second ordre) à son état stable inverse (flambage de premier ordre). Durant celle-ci le point d'inflexion (point central ou se raccroche la bascule de détente), tourne subitement d'un angle analogue à celui que parcourrait une ancre. Le ressort d'échappement libère précisément l'énergie correspondant à celle apportée durant la phase d'armage ; elle correspond précisément à la différence d'énérgie de déformation élastique entre les flambage de second ordre et de premier ordre. Notons que cette énergie n'est pas intégralement distribuée en aval en direction de la "bascule de détente" une petite portion est nécessaire à faire légérement tourner la bascule d'armage afin de provoquer une phase intimement liée à la phase de détente: la phase de déverrouillage. celle-ci est nécessaire à ce que la bascule d'armage quitte la roue d'armage avec laquelle elle était restée en contact jusqu'alors pour tomber en fond de came de la roue d'armage opposée. Une phase d'armage identique et symétrique à celle décrit ci-avant peut alors débutée. Il est à noter que pour que la bascule d'armage puisse effectivement tourner de l'angle nécessaire à provoquer le déverrouillage, ses points d'accrochage sur le ressort d'échappement son déterminant. Plus il sont loin et plus le déplacement lors du passage d'un flambage de second ordre au premier ordre sera faible, voir nul. Si tel était le cas, le déverrouillage ne pourrait se produire.
Noter encore que la cinématique de l'aiguille de seconde est moins saccadée que celle d'un calibre muni d'un échappement à ancre puisque le rouage de finissage tourne de concert avec les roues d'armage. celles-ci ayant toute la liberté de faire le travail durant l'arc d'oscillation supplémentaire est la cause de ce mouvement plus fluide.
broncos Membre éminent.
Nombre de messages : 24512 Age : 58 Localisation : dans le 76... Date d'inscription : 15/09/2008
Sujet: Re: Girard-Perregaux Echappement constant Jeu 28 Mar - 22:22
très intéressant, merci pour ces précisions...
BRxavier Membre référent
Nombre de messages : 5635 Age : 48 Date d'inscription : 21/01/2010
Sujet: Re: Girard-Perregaux Echappement constant Ven 29 Mar - 7:01
Oui très intéressant merci pour ces éléments.
Renard Modérateur
Nombre de messages : 5121 Date d'inscription : 21/03/2008
Sujet: Re: Girard-Perregaux Echappement constant Ven 29 Mar - 7:20
Merci Dahu.
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PierreQuiRoule Membre super actif
Nombre de messages : 499 Localisation : Stuttgart-BW Date d'inscription : 17/04/2012
Sujet: Re: Girard-Perregaux Echappement constant Ven 29 Mar - 7:28
J'ai rien compris!!
Jamy serait pas sur FAM à tout hasard ?
stezzo Animateur
Nombre de messages : 825 Age : 52 Localisation : Paris Date d'inscription : 04/09/2009
Sujet: Re: Girard-Perregaux Echappement constant Mer 3 Avr - 1:46
Dahu dextre a écrit:
Voici un petit (petit) résumé du fonctionnement de cet échappement:
Citons tout d'abord le cadre ellipsoïdal extérieur circonscrivant la lame subissant le flambage. Ceci est l'amélioration déterminante qui ait été apportée par rapport au travaux mené chez Rolex dès 1997 (premier dépôt de brevet datant de 1999). Ce cadre a permis de garantir un alignement parfait des deux extrémité de la lame lorsque l'horloger doit créer le flambage (Oui, l'horloger est nécessaire sur ce mécanisme). Ceci s'opère sur le produit GP par des dispositifs à réglages fins situés à l'extérieur et sur la grande diagonale de cadre ellipsoïdal. Sur les prototypes Rolex, cela s'opérait sur la petite diagonale en agissant à l'intérieur d'un même cadre elliptique en agissant par traction plutôt que par pression. La déformation du cadre était la même (raccourcissement de la grande diagonale par allongement de la petite) avec un facteur de précision multiplié par 2 eu égard au rapport des diagonales. Voici pour la partie purement statique du mécanisme (montage).
Concernant son fonctionnement même, je suggère simplement à tout un chacun de prendre le billet de train (désormais célèbre) et de la contraindre en compression afin de lui faire subir du flambage. À ce stade, il faut réaliser que l'on a apporté au système un contenu énergétique mais que celui-ci sera inexploitable. À une autre échelle, on pourrait dire que c'est un peu comme l'énergie accumulée dans un ressort de barillet lorsque l'horloger doit l'estrapader pour le loger dans le tambour. Ce flambage sera désigné comme flambage de premier ordre. Chacun doit se rendre compte que le système a en fait été dédoublé par rapport au modèle "ticket de train". La raison en était l'annulation de toutes les contre-réactions au point de sortie de ce ressort matérialisée par ce que j'appellerai "bascule de détente". Celle-ci se raccroche donc au point d'inflexion du ressort qui est toujours un point caractéristique d'une structure déformée puisque subissant des contraintes de flexion nuls. Le ressort d'échappement est donc assimilable à deux ticket de train couplés l'un à l'autre par leur extrémité et contraint ensemble en compression. Notons enfin que le "modèle didactique ticket de train" correspond en fait à un modèle rotule-rotule. Dans notre cas, et en considérant un demi ressort d'échappement, le modèle est du type encastrée-rotule. l'encastrement correspondant au point solidaire du cadre ellipsoïdal, la rotule au point d'inflexion.
Du flambage de premier ordre, le mécanisme cherche à apporter un énergie supplémentaire au ressort en l'amenant vers un flambage de second ordre. La différence de celui-ci est qu'il est plus énergétique que le flambage de premier ordre et qu'il est instable. cette apport d'énergie est assuré par la grande bascule à bras courbe que j'appellerai bascule d'armage. Celle-ci amène par l'action alternée des deux roues d'armage agissant sur ces chevilles en rubis (analogue à des chevilles de plateau) le ressort d'échappement dans un état aussi proche que la précision des pièces le permettent de l'état instable. j'appellerai cet état "presque instable" état métastable. À ce stade, toute l'énergie exploitable a été apportée dans le ressort d'échappement en vue d'être acheminée plus loin, en direction de l'oscillateur. Cette phase dite d'armage s'est opérée durant l'arc supplémentaire de l'oscillateur.
la phase suivante est très brève et l'on pourrait l'apparenté au dégagement d'un échappement à ancre classique; je l'appellerai donc aussi phase de dégagement. Elle s'opère pratiquement dès que la cheville de plateau du balancier entre en contact avec la bascule de détente et pousse ainsi le ressort à atteindre son point d'instabilité exacte. C'est donc le moment ou le ressort fini de s'armer d'une quantité d'énergie infinitésimale pour passer de son état métastable à son état instable.
La dernière phase phase que j'appellerai phase de détente, correspond au passage du ressort de son état instable (flambage de second ordre) à son état stable inverse (flambage de premier ordre). Durant celle-ci le point d'inflexion (point central ou se raccroche la bascule de détente), tourne subitement d'un angle analogue à celui que parcourrait une ancre. Le ressort d'échappement libère précisément l'énergie correspondant à celle apportée durant la phase d'armage ; elle correspond précisément à la différence d'énérgie de déformation élastique entre les flambage de second ordre et de premier ordre. Notons que cette énergie n'est pas intégralement distribuée en aval en direction de la "bascule de détente" une petite portion est nécessaire à faire légérement tourner la bascule d'armage afin de provoquer une phase intimement liée à la phase de détente: la phase de déverrouillage. celle-ci est nécessaire à ce que la bascule d'armage quitte la roue d'armage avec laquelle elle était restée en contact jusqu'alors pour tomber en fond de came de la roue d'armage opposée. Une phase d'armage identique et symétrique à celle décrit ci-avant peut alors débutée. Il est à noter que pour que la bascule d'armage puisse effectivement tourner de l'angle nécessaire à provoquer le déverrouillage, ses points d'accrochage sur le ressort d'échappement son déterminant. Plus il sont loin et plus le déplacement lors du passage d'un flambage de second ordre au premier ordre sera faible, voir nul. Si tel était le cas, le déverrouillage ne pourrait se produire.
Noter encore que la cinématique de l'aiguille de seconde est moins saccadée que celle d'un calibre muni d'un échappement à ancre puisque le rouage de finissage tourne de concert avec les roues d'armage. celles-ci ayant toute la liberté de faire le travail durant l'arc d'oscillation supplémentaire est la cause de ce mouvement plus fluide.
pas mieux, merci Dahu
Manivel Membre éminent.
Nombre de messages : 15062 Localisation : proximité Genève Date d'inscription : 11/11/2009
Sujet: Re: Girard-Perregaux Echappement constant Mer 3 Avr - 4:13
J'ai jamais dis que la masturbation n'avait pas du bon. Je suis pour ma part sur un circuit fermée de metal liquide a 500°, bombardé en haute energie, sous vide et haute tension, a installer en milieu confiné et hyper radioactif donc manipulable par Robot, donc de plus equilibré et limité en poids. J'en chie mais je m'eclate...
Au final, ceux pour qui je travaille s'en taperons de comment je me suis debrouillé pour concilier tout ca, si je me suis éclaté ou non... il voudront juste savoir si ils en sortes les bonnes particules et que le truc ne leur explose pas tout le systéme.
Désolé si je t'es quelque peu froissé, mais pour moi la première chose qui compte: est ce que le truc apporte vraiment quelque chose a la précision de la montre lors d'un port quotidien.
Quand on voit les temoignages de ZEN sur la precision de vieilleries d'un siècle, la barre est sacrement haute, et a ce jour, bah on a toujours pas vu quelque chose de revolutionnaire apportant vraiment quelquechose a la precision en matière d'echappement mecanique.
En gros, elle est précise cette montre? Le COSC a la semaine?... au mois? Ce que tiennent deja certaines montres classiques d'ailleurs. Il y a plusieurs temoignages ici même.
Trainskill Membre très actif
Nombre de messages : 250 Localisation : Genève Date d'inscription : 27/01/2012
Sujet: Re: Girard-Perregaux Echappement constant Mer 3 Avr - 12:35
Manivel a écrit:
Quand on voit les temoignages de ZEN sur la precision de vieilleries d'un siècle, la barre est sacrement haute, et a ce jour, bah on a toujours pas vu quelque chose de revolutionnaire apportant vraiment quelquechose a la precision en matière d'echappement mecanique.