Tout ce qui se dit sur le net n'est pas toujours vrai

27 heures ... C'est le temps qu'il m'aura fallu pour arriver au bout d'une recherche sur une pièce d'horlogerie. C'est un chronomètre de marine. Je n'ai jamais tant lu de fausses pistes. Internet véhicule du bon et du mauvais mais là, c'est assez désopilant. Quelqu'un du monde de la recherche historique disait "Sur le net, un propos isolé est une info. Si quelqu'un d'autre la reprend, c'est une source...." C'est plus que vrai et le pire est que des auteurs de livres reprennent une fausse info du net pour en faire une source "autorisée".
 
Le summum est sans doute le NAWCC qui lui-même se plante. Bref, il est très difficile de faire la part des choses et il n'y a un moment aucune autre solution que d'aller à la source et de rechercher dans des livres antérieurs au net ... Recouper, comparer, fouiner dans les archives des registres de commerce... 27 heures dont il restera 1500 signes, 3 pages de magazines et une page web mieux documentée...
 
On reparlera du chrono un peu plus tard, ce n'est pas le sujet aujourd'hui... Le sujet est la question que m'a posé un ami sur cette recherche : "Mais pourquoi tout ça ?"
 
Le fait est que la curiosité est le moteur numéro un. Savoir ce que l'on a sous les yeux ... D'où ça vient et pourquoi ça existe. J'avoue avoir cette curiosité invasive jamais satisfaite et toujours source de doutes. Depuis 10 ans, je reconstitue des histoires d'objets, de firmes horlogères, d'acteurs de l'horlogerie, etc ... Je lis par ailleurs le net. J'y retrouve des pompages divers d'écrits passés y compris d'ailleurs quand je me suis trompé.  
 
J'y vois érigé en vérité des articles marketing mal écrits dans les années 80 par des gens qui ont pris leurs sources dans des brochures publicitaires dont les contenus étaient inventés. Les blogueurs copient/collent ce qu'ils trouvent ... Ben oui, 27 heures à recherche des bribes d'infos brutes, c'est incompréhensible s'il manque l'envie de le faire et la passion .
 
Ces recherches c'est un peu comme sauter de 39 kilomètres de haut... On se fait rétrospectivement peur en regardant les milliers d'heures accumulées et ça ne sert qu'à se faire peur ou plaisir.