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 Actu: La saga des montres Tissot

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ZEN
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MessageSujet: Actu: La saga des montres Tissot   Actu: La saga des montres Tissot EmptyDim 22 Déc 2013 - 10:12

Citation :
Pour ses 160 ans, la marque du Swatch Group s'est offert un centre logistique automatisé gigantesque, à la hauteur de sa croissance et de sa place dans l'industrie horlogère suisse.



Le ballet des robots est ­captivant. Dans un immense cube de 7500 m3 où sont stockés 12 millions de composants et de montres assemblées, cinq ­colonnes mobiles avancent et reculent à la vitesse de 5 mètres par seconde. Elles déplacent alternativement les 32.000 petites cagettes grises, pour les ranger ou, au contraire, les sortir. 20.000 montres environ sortent de ce stock chaque jour avant d'être acheminées aux quatre coins du monde. Le nouveau centre logistique de Tissot au Locle (Suisse), inauguré récemment, témoigne des ambitions de la maison, colossales. «Ses dimensions sont prévues pour permettre la gestion de 5 ou 6 millions de montres par an, le double de la capacité actuelle», indique la personne en charge de la visite.



Quelques minutes plus tard, le président de la marque, François Thiébaud, assure déjà que «4 millions de montres seront vendues en 2013». Et de rappeler que lorsqu'il est arrivé à la tête de l'entreprise en 1996 les ventes étaient de l'ordre de 840.000 pièces par an. Depuis dix ans, la société affiche un taux de croissance à deux chiffres et ne compte apparemment pas s'arrêter en si bon chemin. Son ­positionnement milieu de gamme, avec un prix moyen autour de 450 euros, l'a épargnée pendant la crise. «En 2009, alors que toute l'industrie horlogère suisse subissait une baisse de 22 % de son activité, le Swatch Group affichait une décroissance de - 5 %, grâce à deux entreprises positives, Tissot et Longines, comme l'avait dit Nick Hayek», se rappelle le patron qui ne déteste pas citer quelques bons classements: Tissot est la marque horlogère helvétique qui dispose du plus large réseau de points de vente au monde, soit près de 14.000 distributeurs dans 160 pays. C'est aussi celle qui arrive en deuxième position, derrière Swatch, en termes de volume produit en Suisse.

Une histoire ininterrompue

Se rendre dans les archives du siège, au Locle, donne quelques clés pour comprendre comment l'entreprise en est ­arrivée là. Les livres de clients et de ­fournisseurs, ainsi que les 4000 modèles conservés dans les coffres, retracent 160 ans d'histoire. «Depuis 1853, - même durant les années les plus noires -, l'activité a continué chaque jour, insiste François Thiébaud. Beaucoup de marques se réclament du XIXe siècle, mais rares sont celles qui peuvent afficher une telle continuité.»

La première pierre est posée dans cette petite ville du Jura suisse par Charles- Félicien Tissot et son fils Charles-Émile. Rapidement, ils investissent le marché américain grâce à un oncle horloger installé aux États-Unis. Leurs montres de poche de luxe à complications y rencontrent un certain succès. La concurrence est rude et les deux entrepreneurs se tournent vers la Russie où leurs affaires prospèrent sérieusement. La révolution de 1917, qui entraîne la chute du tsar et l'installation des bolcheviks au pouvoir, les pousse à trouver d'autres ouvertures. Dès cette période, Tissot mise sur des prix plus abordables et un positionnement milieu de gamme, auquel il ne dérogera pas. Pour affronter la crise économique des années 1920, Tissot noue une entente commerciale avec Omega. Elles fondent ensemble la SSIH (Société suisse industrielle horlogère) en 1930.

De cette date jusqu'à la fin des années 1970, grâce à un travail incessant sur le design comme sur la technologie, Tissot se taillera une réputation mondiale, vendant aux quatre coins du monde, ­employant un millier de personnes au Locle et ­fabriquant 700.000 pièces dans sa manufacture. Des hôtes de marque font le déplacement jusque dans la petite bourgade pour visiter les usines, comme le ­firent le prince Rainier et la princesse Grace, en 1960. De la première montre antimagnétique en 1930 au premier mouvement mécanique en plastique baptisé Astrolon en 1971, en passant par des manchettes en argent de 1974 ou ses modèles pilotes des ­années 1960, ­l'horloger invente tout en veillant à maintenir un bon ­rapport qualité-prix.

Classique et sobre

Il n'échappe pas pour autant à la grave crise qui ­secoue la Suisse à la fin des années 1970. En 1983, Nicolas G. Hayek, mandaté pour faire un audit du secteur, ­préconise de regrouper les deux grandes sociétés de l'époque: la SSIH (Omega et Tissot) et ASUAG (Longines et Rado). Le groupe, baptisé SMH (Société de microélectroniques et d'horlogerie), deviendra, en 1998, le Swatch Group. «À la suite de ces fusions, il a été décidé de centraliser et d'optimiser les forces des différentes marques afin de créer des synergies, raconte François Thiébaud. Tissot renonce alors à sa manufacture et confie à ETA la fabrication de ses mouvements.»



Dans la pyramide de ce groupe très structuré, la marque locloise se situe entre Swatch et Longines, proposant des montres plus techniques et pérennes que la première et plus abordables que la seconde. Elle est associée à une multitude de compétitions sportives (dans la moto, l'escrime, le hockey, le basket, le cyclisme, le rugby…) et compte parmi ses icônes la T-Touch, un modèle à instruments développé à la fin des années 1990. «Un des laboratoires de recherche du groupe travaillait sur la technologie tactile, se souvient François Thiébaud. Un jour, Nicolas G. Hayek a présenté à tous les présidents de marque un projet de montre dotée de fonctions instrumentales de qualité, comme une boussole, un altimètre, un thermomètre, un baromètre… J'y ai été tout de suite très favorable, pensant que cette montre était parfaite pour Tissot.» Le pari s'est avéré gagnant, mais la marque, dont le slogan est «Innovateurs par tradition» attire également pour ses montres classiques et sobres, comme la ligne Le Locle, qui se vend le mieux.

L'objectif des années à venir est que les montres mécaniques représentent la moitié des ventes, contre un tiers aujourd'hui. Les équipes misent également beaucoup sur le potentiel de croissance des collections féminines. Tissot travaille par ailleurs sur le sujet du moment, les montres connectées, avec comme feuille de route: éviter le gadget. «Je rêve d'une montre qui supprime d'autres accessoires comme les clés de voiture ou de maison, mais elle ne remplacera jamais un beau cadran avec trois aiguilles», assure François Thiébaud. Finalement, le défi quotidien reste le même: assurer la qualité des produits. «Nos volumes nous y obligent, sinon c'est l'effet boo­merang», conclut-il.



Elodie Baerd


http://plus.lefigaro.fr/page/elodie-baerd

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