ZEN
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 | | Sujet: La Suisse, paradis de l’horlogerie 2007-04-10, 11:09 | |
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- La Suisse, paradis de l’horlogerie
08 Avril 2007
Baselworld et le Salon international de la haute horlogerie à Genève sont les vitrines prestigieuses de la réussite horlogère helvétique
De Genève à Bâle, il est indéniable que se dessine désormais un «arc d’excellence». Les salons qui se tiendront pendant la prochaine quinzaine dans les deux villes sont complémentaires en tous points: Baselworld s’ouvre aux professionnels de l'horlogerie et de la bijouterie ainsi qu’au grand public, tandis que le Salon international de la haute horlogerie (SIHH), qui se concentre exclusivement sur la haute horlogerie, est réservé aux acheteurs. Le succès que ces lieux d’exposition ont remporté au cours des deux dernières années (plus de 90 000 visiteurs à Bâle et 13 000 à Genève en 2006) place à tout jamais la Suisse au cœur de l’événement horloger. Comme fabricant et exportateur d’abord, mais surtout comme scène internationale où se rencontrent tous les acteurs de cette industrie de pointe.
Des salons qui reflètent l’industrie
«Bâle est l’unique moment où l’ensemble de la branche est représenté. C’est une date qu’on ne peut déplacer, et la concurrence pousse les fabricants à se différencier en amenant chaque année des nouveautés technologiques et design», souligne Sylvie Ritter, directrice de Baselworld. Quant aux horlogers, ces salons constituent pour eux une opportunité unique: plus de 80% du chiffre d’affaires annuel se fait sur place. «En 2006, Hublot a fait 85 millions de francs à Bâle sur les 150 millions de vente annuelle», révèle Jean-Claude Biver, CEO de la marque horlogère nyonnaise.
Mais la vocation du salon ne se limite pas à refléter l’ensemble de l’industrie. Sa mission est aussi d’activer les relations commerciales: «Notre rôle est d’attirer les acheteurs. Cette année, nous avons été très présents sur les marchés chinois, indiens et russes. » Des marchés qui, d’après les spécialistes, ne sont pas négligeables, puisqu’ils ont quasiment doublé en acheteurs potentiels. «La croissance de pays émergents fait qu’il y a plus d’importations, mais nous bénéficions aussi d’un nouveau tourisme qui a un vrai pouvoir d’achat», analyse François Thiébaud, président de Tissot et président des exposants suisses à Baselworld. En effet, on estime à un milliard et demi le nombre de consommateurs…
«Watch Valley»
Ce rassemblement annuel aux salons de Bâle et de Genève est à l’image d’une autre réalité: la concentration géographique d’une région qui a su créer une configuration économique unique au monde: plus de 30 marques horlogères sont réparties sur tout le territoire de l’arc jurassien.
Au moment où ces industries deviennent toujours plus compétitives (avec une croissance générale de 20,7% selon les derniers chiffres de la Fédération de l’industrie horlogère suisse) et où le terme «Watch Valley» s’emploie de plus en plus souvent, peut-on parler d’un pôle d’excellence? Beaucoup de professionnels le pensent, dont François Thiébaud: «Ce pôle d’excellence est génétique, car cette région fonctionne comme un puzzle: la proximité et le vivre ensemble permettent d’échanger des idées et d’évoluer. » Pour Xavier Comtesse, directeur romand du think tank Avenir Suisse, il faut l’entendre au sens d’un cluster (Ndlr: mot anglais qui signifie la concentration d’entreprises ou de savoirs s’appliquant à un même domaine d’activité). «Sur 300 km, tout le who’s who est là. C’est une intelligence collective de la montre, une compétition qui répartit le savoir-faire, avec des entreprises qui se renforcent l’une l’autre en termes d’image et de compétences. »
Un avenir aux perspectives positives
L’unicité de l’industrie horlogère des cantons du Jura, de Neuchâtel ou de la vallée de Joux serait due au fait qu’elle est composée de PME qui ont su s’ouvrir sur le monde. En somme, le petit qui voit grand. Cette opinion, Jean-Claude Biver, le patron de Hublot, la partage aussi: «L'horlogerie suisse est une des rares industries qui a gardé sa domination mondiale. Les Français ont dû partager le vin avec l’Australie, la mode avec les Italiens et les Américains, tandis que nous continuons de dominer le marché. Nous sommes un cas unique!»
Cela veut-il dire que l’avenir de l'horlogerie suisse est désormais assuré? Les professionnels restent prudents, malgré les années très positives que connaît la branche depuis 2002. Le mauvais souvenir des années 1980 n’est pas effacé… «On vit de belles années, mais ces opportunités doivent durer. Pour cela, Il faut que nous restions toujours qualitatifs et que nous sachions encore nous améliorer», pense François Thiébaud. Sylvie Ritter, la directrice de Baselworld, reconnaît que si la Chine aura une production de qualité dans cinq à dix ans, l’avantage de la Suisse reste néanmoins son atout affectif: «Je ne crois pas que nous serons doublés. Le lieu où naissent les montres sont imbibés d’un amour de l’artisanat, il y a un côté bucolique qui sert l’image de la Suisse. »
Les chiffres de l'horlogerie helvétique
La valeur des exportations a dépassé de 20,7% celle de février 2006, avec 1,127 milliard de francs.
$Les montres haut de gamme ont à nouveau enregistré la plus forte progression et confirmé leur tendance très soutenue en doublant quasiment leur croissance.
$Les principaux marchés ont affiché un taux de croissance à deux chiffres.
-Les Etats-Unis avec 177,2 millions de francs, sont suivis de près par Hong Kong avec 172,2 millions de francs.
-La Chine, qui se trouve en 7e position, a dépassé de 56% son niveau de février 2006. Elle devient un marché porteur pour les horlogers suisses. Le Matin Semaja Fulpius www.lematin.ch
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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