Ces bonnes vieilles montres avec des calibres à remontage automatique à butée ont connu leurs heures de gloire de la fin des années 30 aux années 40. Ensuite les calibres à rotor "libre" (faisant des tours complets) les ont remplacés. Certains remontaient dans un seul sens et d'autres dans les deux sens.
Dans les mouvements à butée, la mobilité du système de remontage est limitée et un ressort de chaque côté renvoie la masse en sens contraire de sorte qu'elle est susceptible de bouger et donc de remonter en permanence.
Zenith, Omega, Movado et Jaeger LeCoultre sont les principaux pourvoyeurs de ces calibres. Ils furent abandonnés à cause de leur bruit et de leur prétendue fragilité. Ephrem Jobin disait que les clients n'avaient pas compris l'intérêt de ces mouvements.
De fait, il arrivait sur certains que l'un des ressorts casse et les choses devenaient alors compliquées si les débris venaient à se perdre dans le spiral. Chez JLC, les calibres à butées sont bidirectionnels. On les retrouve dans les séries 476/481 et 815/825
Les plus solides de ces mouvements furent sans aucun doute le Zenith et l'Omega. La version JLC était assez fragile et le Movado pas très performant. Ces réputations m'ont conduit à porter quelques jours chacun des calibres. Hélas, je n'ai pas ouvert toutes les montres faute de temps d'une part et de peur de "déraper" sur les fonds en or de mes montres.
Le calibre 228 de Movado
Sur les performances de remontage et la précision la palme revient à rang égal à Zenith et Omega. Le calibre JLC est précis mais peine à conserver sa réserve de marche. Quand le Zenith ou l'Omega sont chargés en 5 à 6 heures, il en faut 10 pour obtenir la même réserve sur le JLC. Le Movado de son côté remonte correctement mais sa précision n'est pas exemplaire (je parle de 4 montres réglées et révisées).
Il reste le paramètre du bruit. Le JLC s'entend à côté du porteur, l'Omega est indétectable, le Movado est bruyant et le Zenith prend la seconde position après l'Omega.
Mon quarté gagnant est donc 1er Omega, 2ème Zenith, 3ème JLC et quatrième Movado.
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).