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 Défendre la montre «suisse»

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ZEN
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MessageSujet: Défendre la montre «suisse»   Défendre la montre «suisse» Empty4/7/2007, 07:28

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Défendre la montre «suisse»



Le nouveau label «Swiss made» exigera une production à 80% helvétique, au risque de faire hausser les prix des montres de gamme moyenne. Photo: Keystone


Face au danger, l'industrie horlogère a voté massivement jeudi le renforcement du label Swiss made. Malgré quelques voix inquiètes que ces restrictions ne profitent surtout aux marques de haut de gamme.


Bastien Buss
29 juin 2007

Après vingt-six ans de sempiternelles discussions, l'horlogerie suisse franchit une étape de taille. Jeudi à Bienne, lors de l'assemblée générale de la Fédération horlogère suisse (FH), la branche a décidé d'aller de l'avant dans la refonte de la définition du label. Et surtout de durcir ses critères. Ce qui permettra à la troisième industrie d'exportation de «s'offrir une nouvelle crédibilité», selon un horloger. Car dans les faits, ce label - obsolète - est détourné par de nombreuses marques de l'entrée et du moyen de gamme. Un florilège de montres suisses n'en a d'ailleurs plus que le nom, «tant l'ancienne définition laissait un boulevard pour intégrer des composants fabriqués à l'étranger», selon un observateur. Une usurpation qui a fait monter au créneau les marques du haut de gamme, qui craignaient pour leur image.

La donne va changer. Les membres de la Fédération horlogère ont accepté à une écrasante majorité (52 voix contre huit) la nouvelle mouture. Un résultat qui a surpris Jean-Daniel Pasche, président de la FH. On pouvait s'attendre à davantage de révolte, ou du moins à d'âpres discussions, le projet suscitant moult controverses. Il n'en a rien été. La messe était dite depuis longtemps, puisque Swatch Group, Richemont et Rolex soutenaient le projet. Leur poids est déterminant au sein de l'association faîtière.

Délocalisation?

Pourtant, nombre d'horlogers avaient exprimé leur désaccord, disant tout haut ce que beaucoup n'osaient exprimer. Une fronde, aphone hier, s'est même constituée, emmenée par des acteurs du milieu de gamme, c'est-à-dire des marques dont les montres oscillent entre 100 et 2000 francs.

Si tout le monde s'accordait sur la nécessité de revoir l'ordonnance de 1971, le diable une fois de plus s'est caché dans les détails. Jean-Christophe Babin, patron de Tag Heuer, qui n'a pu se rendre à Bienne, regrette la ghettoïsation entre les montres à quartz et les montres mécaniques. De plus, «il faudra trouver les capacités de production pour une partie des 15 millions de cadrans et de boîtiers que la Suisse importe chaque année (ndlr: principalement d'Asie). Qui va et peut investir dans ces activités, dégageant de faibles marges? Probablement personne.»

Alain Spinedi, qui dirige Louis Erard, estime que pour répondre aux nouvelles normes, la Suisse devra trouver environ 5000 nouveaux employés, «une bonne nouvelle en soi, mais le secteur peine déjà à recruter pour ses besoins actuels». Ronnie Bernheim, patron de Mondaine, qualifie le nouveau label de «lex lexus», car il fait le lit des marques prestigieuses. Jean-Christophe Babin prolonge: «L'horlogerie va continuer sa folle course vers le haut de gamme. Le label sert avant tout les intérêts des manufactures et des grands groupes verticalisés.»

Un autre horloger dénonce «la manœuvre d'un véritable cartel». Et le patron de Tag Heuer de renchérir: «On va exclure du jeu des dizaines voire des centaines de marques, comme celles actives dans la mode. Elles pourraient renoncer au Swiss made et délocaliser leur production». Des milliers d'emplois seraient menacés, selon lui. Au final, la Suisse pourrait perdre de 5 à 7 millions de montres sur les 24 qu'elle façonne chaque année. Alors, création ou perte d'emplois? L'avenir le dira.

Sur un point, toutefois, les horlogers sont unanimes: la nouvelle réglementation n'empêchera pas les tricheurs d'apposer le Swiss made, certains ayant déjà trouvé la faille.

Quoi qu'il soit, la refonte est sur les rails, quand bien même le processus prendra du temps. «Nous allons pouvoir nous mettre au travail et soumettre notre proposition au Conseil fédéral», se réjouit Jean-Daniel Pasche. Ensuite, il faudra convaincre l'Europe (lire ci-dessous). S'ensuivra une période d'adaptation de cinq ans. Ce qui veut dire que le nouveau Swiss made ne pourrait être appliqué avant huit à dix ans. Un délai suffisant pour éclairer les questions encore en suspens. Comme celle du contrôle, puisque rien n'est prévu à cet égard.


Citation :
Ce qui va changer avec le «Swiss made» revisité

Bastien Buss

Le nouveau label veut garantir au consommateur, bien plus qu'auparavant, que la montre qu'il achète est d'origine suisse, même si elle ne sera jamais un produit helvétique à 100%. D'emblée, il faut lever un doute. L'acheteur ne verra pas, ou peu, de différence sur sa montre entre l'ancien et le nouveau Swiss made. Tout au plus aura-t-il, a priori, la certitude que davantage de composants (cadrans, aiguilles) ont été usinés dans le pays. A commencer par les boîtiers, dont une très large proportion vient à ce jour d'Asie pour les montres de milieu de gamme.

Par contre, c'est au niveau du prix que le principal un changement pourrait intervenir. Comme produire en Suisse s'avère nettement plus onéreux, le consommateur paiera in fine la différence. «Pour les montres d'entrée de gamme, elles pourraient passer de 150 à 250-300 francs», prévient Ronnie Bernheim, patron de Mondaine. A moins que les entreprises ne rognent sur leurs marges... Pour les garde-temps haut de gamme, la différence sera presque imperceptible.

Dans le détail, la version revue du label introduit pour la première fois un critère de valeur. Ainsi, est considéré comme montre mécanique suisse, le garde-temps dont 80% au moins du coût de fabrication émanent d'opérations effectuées sur sol helvétique. Pour les autres montres, en particulier les montres électroniques (ou à quartz), le taux doit s'élever à 60%. De plus, la construction technique et le prototypage doivent être faits dans le pays.

En ce qui concerne le mouvement, il connaît déjà un critère de valeur, à savoir le fameux 50%, tant décrié et qui permet une interprétation des plus larges. Pour les mouvements mécaniques, le taux sera désormais fixé à 80% au moins de la valeur des pièces constitutives. Pour les mouvements à quartz, ce sera 60%. Est également prévue l'exigence de la construction technique et du prototypage en Suisse. Par contre, les bracelets échappent au label.


http://www.letemps.ch/template/tempsFort.asp?page=3&article=210313

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