Ah, que de souvenirs sur cette fameuse A50 (Marseille-Toulon) que nous empruntions 2 fois par semaine en famille. Autoroute un temps réputée comme la plus chère par kilomètres parcourus.
Très jeune, j'adorais lorsque mon père payait l'appoint puis démarrait en trombe pour faire sonner l'alarme du monnayeur qui n'avait pas fini de compter. Ma mère, elle, était rouge de honte.
Ensuite, histoire de joindre l'utile à l'agréable, il tendait la main, mais ne lachait plus rien. Là, ma mère y trouvait davantage son compte.
Puis sont venues les barrières automatiques...
Ca nous a refroidit quelques semaines jusqu'à ce que nous constations qu'il était possible de passer 2 voitures. Alors, quelques kilomètres avant le péage, il nous arrivait de trainer jusqu'à ce que le payeur nous dépasse, et nous prenions alors son aspiration. Certaines nuits, c'était limite warning sur la bande d'arrêt d'urgence. Nous étions piqués au jeu.
Il nous est même arrivé de passer jusqu'à 3 voitures lorsque nous avions la surprise de suivre un aussi mauvais payeur que nous, lui-même, dans l'aspiration du pigeon (ou d'un abonné).
En plus dans tout ça, le deuxième péage se trouvait au pieds du poste de police autoroutière, ce qui ne faisais qu'ajouter du piquant. Certes, ils auraient pu nous désosser la voiture vérifier des pneus aux essuie-glaces, mais pour ce qui était de prouver qui avait réellement payé...
Ce petit jeu ne s'est arrêté qu'il y a quelques années, lorsque mon père a reçu une photo illustrant ses exploits. L'amende payée, l'opération sur une vingtaine d'années restait tout de même largement bénéficiaire. Depuis, il transite par la RN8.
Christian.