Il y a quelques semaines mourrait un médecin qui a passé sa vie à soigner avec dévouement des patients . Il avait pris sa retraite mais il soignait encore et encore jusqu'à ce que la maladie le rattrape et ne lui permette pas de profiter de sa retraite. Je n'ai à juger personne et je m'en garderai bien mais la chose m'a choqué alors autant en parler sans malveillance.
Un antiquaire m'a prévenu et m'a indiqué avoir tout récupéré des affaires de ce médecin… Tout ce qu'il y avait dans son cabinet intégré à la maison familiale. Le bureau, le pèse personne, une table médicale, une toise et une bibliothèque vitrée avec des livres médicaux, trois stylos de valeur, deux montres de poche dont un chronographe, trois montres bracelet, une Breitling, une Omega Seamaster et une Longines assez ancienne en or, un sous main, des instruments chirurgicaux, un bronze "art moderne" etc …
Bref, l'épouse du bon docteur a refusé de faire un sanctuaire et elle a vidé sans y remettre les pieds le cabinet … J'ai donc eu sous les yeux dans la vitrine du médecin ses stylos et montres et quelques bibelots.
Je connaissais ce médecin et si je m'attendais à peut-être acheter un objet, stylo ou montre, je ne m'attendais pas à être aussi gêné de cette braderie "à chaud" et je n'ai pu cacher mon effroi. Les stylos, un Dupont, un Waterman et un gros Parker, les montres … ces objets personnels me semblaient terriblement déplacés chez cet antiquaire par ailleurs sympathique. Cela m'a semblé être une intrusion dans la vie privée de ce médecin et je me suis avéré incapable d'acheter quoi que ce soit car privé de plaisir. C'est sans doute ridicule de ma part mais oui, cela m'a laissé un goût très amer.
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).