Hublot-Cola : le concept marketing de Jean-Claude Biver

onon a écrit:

le marketing, c'est comme la météo, c'est pertinent sur le commentaire de la saison passée. Mais ça prévoit pas grand chose, ça commente juste.

Celle là je la note précieusement !!!!!
elle va ressortir tres bientôt !!!

comme disait soros :"
c'est le produit qui fait le marché et non l'inverse !"

seebastien

Citation :

Il doit savoir s'entourer d'une bonne équipe (dont les designers...) et faire comprendre à son équipe ce qu'il veut.

Apparement JC Biver travaille avec le meme designer depuis très longtemps et la communication entre eux est limpide. Et Biver à participé de très prés à l'élaboration du dessin de la BB.

Dixit Biver dans la soirée au Meurice.

seebastien

Citation :

Ce que les clients aimeront. Donc il doit savoir anticiper les besoins des clients (du pur marketing donc...)

Je suis pas sur que ce soit si simple. Qu'il faille que le produit soit dans l'air du temps, c'est mieux.

Mais le produit pour avoir une "ame" en tout cas apporter quelque chose à l'histoire horlogère ne doit pas étre seulement le fruit d'une étude marketing quali, en répondant aux cases des attentes des clients.
Ca doit étre avant tout quelque chose d'innovant qui à sa vie propre et qui
prend au besoins à rebrousse poil les canons esthétiques et les attentes supputés du marché, voir le succès de Panerai, totalement hors des normes horlogères et des attentes présumés de la plupart des marketeux
au moment de la reprise par vendome.
Marque qui fit hurler pendant pas mal de temps les amateurs d'horlogerie sur les forum!!
Produit totalement typé, à contrario de la tendance ultra slim (qui n'est plus en vogue maintenant), montres lourdes, grosses, sans complications, avec une histoire constestable (homme torpilles italiens, kampswimmer, force de l'axe, du "mal").

Qu'aurais répondu le marketeux de base:

-Les clients ont pas envie qu'on les prennent pour des fascistes.
-C'est trop gros.
-Le décapsuleur c'est moche.
-C'est de la montre de vieux (Rad).
-Pas de complications.
-Qui à envie de remontage manuel avec un Unitas.


Biver connait l'horlogerie, et les attentes du client. Mais je penses qu'il y un énorme parie au moment du lancement de la BB.
Meme si la BB est plus dans l'air du temps que les PAM à leur sortis, ca reste plus qu'un plan marketing. Meme réussis.
Ce que beaucoup ici ont reproché à Biver c'est d'innover aussi peu sur le mouvement (7750), manière de reconnaitre que le design évoluait.

Que le marketeux basique soit capable de créativité et prendre des paris, ce n'est pas ce que constate au quotidien.

Les meilleurs produits (en général) sont plus souvent le fruit de passionné ou de grand techniciens que des marketeux ou des commerciaux.

Meuh non....

le "marketeux" comme tu dis aurait répondu:

transgression
goût de l'interdit
provocation
séries limitées
appartenance
reconnaissance
gnagnagna...

Å

onon a écrit:

le marketing, c'est comme la météo, c'est pertinent sur le commentaire de la saison passée. Mais ça prévoit pas grand chose, ça commente juste.

Peut étre. Je connais pas assez le travail Marketing sur Panerai.

Mais je pense plutot que Onon à raison. Ils se sont sans aucun doute livré à cette brillante, au demeurant, analyse à postériori.

Pour avoir un ami qui travaille dans la branche, le marketing n'est la caricature que nous en faisons. Je suis allergique au discours dit "marketing" dont Mnementh a illustré un des ressorts mais on ne peut pas entièrement confondre le marketing avec "ça". Et le jour où j'entendrai ce que j'ai envie d'entendre de la part des maisons horlogères, je ne me fais aucune illusion sur le caractère "pur" et "désintéressé" de la démarche. Les marketeux seront derrière là aussi - il y a juste que ceux-là, j'aurai envie de les écouter.

Nicolas

Ben ouais Nicolas, c'est évidemment beaucoup plus construit et réfléchi et malin et surtout professionnel que tout ce que nous nous amusons à écrire ici (en forçant le trait histoire de rigoler un peu).

Il se trouve que le discours comm est conçu et mis en oeuvre pour atteindre un coeur de cible dont nous ne sommes que très marginalement partie prenante.

D'où le malaise constant qui est le nôtre entre le discours d'une part et la réalité technique et/ou esthétique d'autre part.
Sans oublier le gouffre entre ce que nous savons (ou croyons savoir) sur les marques (y compris l'image vaguement consensuelle que nous entretenons en ce lieu) et le réel perçu du monsieur dans la rue.

Nous sommes en complet décalage sur bon nombre de points avec les cibles.

J'imagine comme cela doit être parfois pénible pour les communicants (ou autres lecteurs du milieu horloger) de voir sabrer en quelques messages tel ou tel aspect de leur travail. Comme souvent, les passionnés sont assez extrémistes et les propos lapidaires.

C'est pour cela qu'il faudrait essayer de développer un peu les réactions sur les news pour aller au-delà du "beurk" ou du calembour (et là: je plaide coupable...)

Å

Mnementh

Citation :

J'imagine comme cela doit être parfois pénible pour les communicants

On sape le travail des courageux communiquants. Quel crauté. J'ai honte.

PIFPAF a écrit:

Mnementh

Citation :

J'imagine comme cela doit être parfois pénible pour les communicants

On sape le travail des courageux communiquants. Quel cruauté. J'ai honte.

arf ! tu ne sapes pas, tu dynamites, nuance...

Å

Merci un compliment qui me va droit qu coeur (c'est vrai!!).

ZEN a écrit:

La stratégie de Jean-Claude est plus simple en fait, c'est celle de l'efficacité et je crains qu'elle ne passe pas par ce qui s'apprend en école de commerce. ( J'ai le plus grand respect pour ces écoles mais JC Biver est ailleurs) .

La différence, c'est que Jean-Claude Biver est en soi une école : c'est le cas Biver qu'on enseignera un jour dans les écoles, mais ce sera sans doute trop tard pour les pauvres étudiants...

En faisant renaître Hublot, Biver a fait école : il a posé quelques fondamentaux qui inspirent la jeune génération horlogère et qui stimulent les concurrents, lesquels se croient obligés de réagir en faisant à leur tour du Hublot, ce qui est souvent grotesque...

.

Et tous les mecs qui fustigent l'homme de marketing au nom de la vraie horlogerie pure et dure......
Il ne faudrait peut-être pas oublier qu'à mon avis Biver est sans doute à l'origine du redémarrage du mécanique avec Blancpain au début des années 80. Quand il a positionné sa marque (et oui c'est du marketing !) en disant
« depuis 1735 il n ’existe pas de montre Blancpain à quartz et il n ’y en aura jamais. »

[color=#000000]J'avais fait faire une étude sur le marché horloger en 1986, et les Patek, Breguet, Audemars et consoeurs avaient été placées dans un segment intitulé : "musée des marques poussiéreuses et endormies"[color:3429=black:3429].et c'était vrai!

Alors Messieurs les censeurs, rendez à Biver ce qui est à Jean-Claude et remerciez-le de pouvoir prendre votre pied aujourd'hui!!

je recommence en plus lisible:
Et tous les mecs qui fustigent l'homme de marketing au nom de la vraie horlogerie pure et dure......
Il ne faudrait peut-être pas oublier qu'à mon avis Biver est sans doute à l'origine du redémarrage du mécanique avec Blancpain au début des années 80. Quand il a positionné sa marque (et oui c'est du marketing !) en disant :
« depuis 1735 il n ’existe pas de montre Blancpain à quartz et il n ’y en aura jamais. »



J'avais fait faire une étude sur le marché horloger en 1986, et les Patek, Breguet, Audemars et consoeurs avaient été placées dans un segment intitulé : "musée des marques poussiéreuses et endormies".et c'était vrai !

[color=black]

Alors Messieurs les censeurs, rendez à Biver ce qui est à Jean-Claude et remerciez-le de pouvoir prendre votre pied aujourd'hui!![color:25d4=black:25d4]

Oui... le marketing est omniprésent dans la société actuelle, et surtout dans le luxe (qu'on le veuille ou non).

Nous en sommes déjà à la 11e édition des "Journées Internationales du Marketing Horloger"

http://www.marketinghorloger.ch/