Actu: Le marché de l’art propulse Sotheby’s

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Le marché de l’art propulse Sotheby’s vers des sommets


05 Novembre 2007

Ventes exceptionnelles, intérêt grandissant pour les artistes contemporains, le numéro 2 mondial du secteur affiche son meilleur résultat depuis ses 263 ans d’existence. Interview de Caroline Lang, directrice de Sotheby’s Genève.

C’est un fait établi: le marché des enchères bat son plein. En témoignent les désormais célèbres ventes de printemps à Genève ou celles, plus récentes, de Londres. En mai dernier à Genève, place internationale des enchères d'horlogerie et de joaillerie, Sotheby’s a ainsi réalisé un résultat record de 54,86 millions de francs en hausse de 54%, notamment grâce aux incroyables diamants Donnersmarck, qu’un anonyme a acquis pour la bagatelle de 9,67 millions.

Une très bonne performance, certes, mais balayée un mois plus tard à Londres lors de la semaine de vente d’art contemporain: autoportrait de Francis Bacon, réalisation de Damien Hirst, Nymphéas de Claude Monet, autant d’œuvres d’artistes fort célèbres cédées à des prix records qui ont permis au numéro deux mondial du secteur des enchères d’atteindre 505 millions de francs de ventes en l’espace de 5 jours.

Il y a 15 jours, le record était à nouveau battu à Londres, Aucun doute, la croissance exponentielle du marché mondial de l’art propulse Sotheby’s vers des sommets. En 2006, le groupe a ainsi affiché un chiffre d’affaires de 665 millions de dollars en hausse de 29%, le meilleur résultat depuis sa création il y a 263 ans. Une situation qui ne va pas sans plaire à la directrice de Sotheby’s Genève. Experte en art impressionniste et moderne depuis 21 ans, Caroline Lang consacre son énergie à valoriser ce domaine auprès de la clientèle internationale de Genève toujours plus réceptive. Interview.

Depuis quelques années maintenant, l’industrie des enchères évolue dans une croissance ininterrompue. Comment l’expliquez-vous?

Notre secteur jouit d’une économie forte, stable, et d’un afflux global de richesse, en particulier dans les pays émergents. Mais il n’y a pas que cela. Nous constatons un très net regain d’intérêt pour les œuvres d’art à travers le monde. Le type d’acheteur a également changé.

Qui est-il?

Il a entre 30 et 45 ans, est originaire d’Asie, de Russie, du Moyen-Orient mais aussi d’Occident. Il jouit d’un pouvoir d’a-chat conséquent. De plus en plus de jeunes ont désormais une soif d’œuvres d’art, une très forte envie de constituer leur propre collection. Ils s’intéressent en priorité à l’art contemporain car ils trouvent ainsi un moyen de s’identifier à leur époque.

Le prix d’une œuvre atteint désormais plusieurs dizaines de millions de francs et vos ventes battent souvent des records. Le marché de l’art évolue-t-il dans une bulle spéculative?

Nous vivons certainement une période d’euphorie, mais cette situation est très différente des années 90 où le marché s’est effondré. A cette époque, la clientèle était essentiellement constituée de spéculateurs. Aujourd’hui, nous nous adressons à de vrais passionnés, des connaisseurs. Preuve en est le succès grandissant des foires d’art telles qu’ArtBasel.

Jusqu’à quand cela va-t-il durer?

Je ne vois pas pourquoi cela s’arrêterait. A moins d’un événement géopolitique ou économique majeur, le secteur des enchères et de l’art en général continuera de susciter un grand intérêt. Dans ce domaine, le prix d’un lot est d’ailleurs secondaire. C’est l’œuvre qui prime. Elle reflète la vie de l’artiste, son histoire. Cela lui confère un aspect éternel.

Sotheby’s occupe actuellement la seconde place dans le secteur des enchères, juste derrière votre grand rival Christie’s. Comment vivez-vous cette concurrence acharnée?

Un marché est sain seulement lorsqu’il existe une compétition. C’est donc très stimulant! Reste que nos deux groupes ont des approches différentes. Sotheby’s est cotée en bourse tandis que Christie’s est une entreprise privée. Au final, nous n’avons pas les mêmes priorités. Nous voulons être les meilleurs, pas les premiers.

C’est-à-dire?

Si l’un des buts de notre principal compétiteur semble être l’augmentation de ses parts de marché, notre objectif est d’acquérir un profit susceptible de satisfaire nos actionnaires. Aujourd’hui, notre stratégie est clairement axée sur la satisfaction de notre clientèle. C’est pourquoi nous vendons moins de lots, mais de plus grande valeur.

Au total, nous offrons dans nos ventes environ 70% moins de lots que notre principal concurrent. Par contre, le prix moyen d’une œuvre d’art contemporain chez Sotheby’s est équivalent ou supérieur à 1 million de livres sterling. Soit nettement plus que chez nos concurrents.

Les ventes

Novembre s’annonce florissant pour les enchères genevoises.

Sotheby’s prévoit de mettre à l’encan le mercredi 14 novembre prochain dans les salons de l’Hôtel Beau-Rivage des bijoux d’exception signés par les plus grands joailliers du monde. En vedette, le plus grand diamant parfait de taille brillant jamais offert aux enchères. «Il devrait déchaîner les passions», assure David Bennett, président du département de haute joaillerie chez Sotheby’s pour l’Europe et le Moyen-Orient. D’une couleur classée D et d’une pureté «flawless», donc parfaites, cette pierre est extraordinaire par son poids, sa taille et ses qualités intrinsèques. Pesant 84. 37 carats, ce diamant est estimé entre 15 et 20 millions de francs. Exposition du 10 au 14 novembre au Beau Rivage.

Les enchères horlogères de Sotheby’s se dérouleront le 13 novembre. Citons parmi les pièces maîtresses une Patek Philippe automatique en platine, avec calendrier perpétuel et répétition minutes. Très rare, cette montre est estimée entre 470’000 et 600’000 francs. F. N.

La riposte horlogère se prépare

Genève s’affiche comme l’une des principales places au monde des enchères horlogères et joaillières. Quelles sont vos performances sur ce marché?

Au printemps dernier, notre vente de bijoux a totalisé 49,5 millions de francs, soit le meilleur résultat toutes maisons confondues. La vente horlogère était plus limitée mais a tout de même rapporté 5,4 millions de francs. C’est un segment que nous devons clairement renforcer.

Comment?

Nous avons renforcé l’équipe du département des montres au niveau européen, en engageant notamment des spécialistes confirmés dans ce domaine. Une annonce officielle sera faite prochainement.

Et ça marche?

La demande est énorme! Depuis plusieurs années, Sotheby’s participe à différents événements culturels de Genève. Nous collaborons avec le Musée Barbier-Mueller et sponsorisons le Mamco depuis sa création.

Nous organisons des conférences, des expositions. La dernière avait pour thème les aquarelles de Turner. Le succès a dépassé nos espérances. Les Genevois témoignent de plus en plus d’intérêts pour ce genre de manifestations.

Quels sont vos prochains événements à Genève?

Le 29 novembre prochain, nous allons collaborer à la soirée inaugurale d’un nouveau cycle de conférences organisé par le Centre d’art contemporain et intitulé «Art Talks» en proposant comme orateur notre spécialiste en art contemporain Oliver Barker. Il parlera lors de cette conférence de l’artiste anglais Damien Hirst.

Tribune de Genève - Florence Noël

www.tdg.ch

merci ZEN pour cet excellent article sur le monde de l'art .
ce qui est vrai pour les oeuvres d'art tels que tableaux , meubles etc , me semble moins pour les montres .
peut-ètre n'est-ce qu'uneimpression ou simplement un passage à vide , mais depuis qques temps ,env 1 bonne année, 1 1/2 , je trouve que les grandes maisons dont Antiquorum en 1er lieu , commencent à fléchir:
de moins en moins de montres d'exception, et cela sur les 5 ou 10 marques qui font le marché .
pour ne prendre que 2 exemples:
Patek , et sans aller taper dans le très haut : pratiquement plus de chrhono QP 3970, ni de 5100 , mais beaucoup de récentes genre worldtime 5110-début milieu de gamme-
pratiquement plus de chrono années 40,50 non plus
pour Rolex idem , là ou on touvait 10, 15 , 20 pages d'offres guère plus de 5 depuis quelque temps, et mème s'il y a eu une supervente Rolex , il y a 1 an ou 2, ça n'explique pas tout.
mon avis, qui vaut ce qui vaut:
concurrence ventes directes via internet qui s'est largement internationalisé
passage plus aisé par une boutique d'occaz bien achalandée
tarissement des appros, les posesseurs , amateurs, collectionneurs de belles tocantes, quand ils ont résussi à en capter une ,ils se la gardent!
micro marché pour les modèles haut de gamme , peu produites, peu qui restent en bon état, quand elles n'ont pas disparu corps et biens, qui rendent difficiles les bonnes trouvailles
l' inconnue du prix d'enchère pour qui veut absolument un modèle et qui le fera s'approvionner direct dans une boutique ou sur le net, s'il trouve sa p'tite chérie à un prix convenable -exla Milgauss 1019 autour de 30 K , voire plus :affraid:qu'on trouve en boutique et qui est de + en + rare en ventes aux enchères .
et probablement bien d'autres facteurs .
bon, p'tèt que je me trompe ... affaire à suivre.

impressionnant... ces personnes achète un tableau a XX mio d'€ comme certaine personne achète une baguette! c'est fou quand même