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 Quand révision devient restauration… Quelle décote?

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Cerbounet
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Date d'inscription : 29/08/2020

restauration - Quand révision devient restauration… Quelle décote? Empty
MessageSujet: Quand révision devient restauration… Quelle décote?   restauration - Quand révision devient restauration… Quelle décote? EmptyMer 23 Mar 2022, 04:19

Bonjour,

Je me pose tout un tas de questions existentielles liées aux montres vintage et à l’influence des changements faits dessus.

En effet, commençons par le sujet polémique (ou pas) : les matières radioactives 
Nos belles anciennes ont assez souvent en leur sein tritium ou radium.
C’était monnaie courante jusqu’à une époque pas si ancienne.

Une révision complète chez le fabricant (Omega, Rolex,…) et hop les aiguilles d’origine seront automatiquement changées, peut-être même le cadran. 

Si je comprends que les marques ne veulent pas prendre de risque sanitaire avec des matières radioactives (je crois que le tritium est interdit en France depuis 2002.. Ne parlons pas du radium), comment considérer la montre? c’est une montre d’origine, avec des pièces d’origine manufacture mais pour certaines postérieures à la date de fabrication. (Si on considère par exemple un jeu d’aiguilles tritium remplacé par un jeu d’aiguilles luminescentes luminova).

Est-ce acceptable ou pas pour un puriste? Sachant qu’un mouvement complexe type diapason est difficile à faire réparer hors du réseau de la marque.. et que la marque fera systématiquement ce changement d’aiguilles.

Concernant la boîte :
Lors de multiples passages de main en main, il s’avère que la boîte va faire assez souvent un passage au polissage.. c’est compréhensible car personne n’aime vraiment les boites fortement marquées.. Et avoir une montre qui présente mieux au poignet, c’est quand même plus agréable.. Mais du coup, là encore, de la matière est retirée, les arêtes sont moins franches.. Bref c’est la même montre mais qui n’est plus vraiment tout à fait la même.

Concernant le mouvement :
Si on veut aller encore plus loin, quid d’un mouvement dont les pièces auraient été changées. Faut-il par exemple des rouages d’époque (par exemple prélevés sur une autre montre) ou est-ce qu’un rouage neuf (qui va donc se voir j’imagine car plus brillant et parfois moins corrodé) reste acceptable?

Concernant les bracelets :
Je ne parle pas ici des bracelets acier mais plutôt cuir et ardillon ou cuir et boucle déployante. À part du neuf de stock (très) ancien, c’est difficile me semble t’il (impossible?) de trouver un bracelet identique ou contemporain à l’origine. 
C’est un peu la même chose avec l’ardillon.. (c’est surtout qu’il n’y pas toujours des photos ou des représentations de la montre d’époque.. ).

Quid de la décote au global ? Je me rappelle avoir vu un reportage sur des Rolex Comex qui avaient perdu de la valeur parce qu’il n’y avait plus de pièces d’origine.. ou plutôt devrais-je dire : pièces originales Rolex mais d’une époque différente par rapport à la datation de la montre. Les changements avaient été faits dans le cadre d’une révision « normale » faite dans les ateliers Rolex. (Pont changé, plus de correspondance de numero,..)

Pour un puriste est-ce qu’un changement d’aiguilles est acceptable ou faut-il absolument le jeu d’aiguilles correspondant telle qu’elle a été livrée?
Même chose pour des éléments originaux mais qui ne seraient pas de la même datation que la montre.

Bref qu’en pensez-vous?
Par extension : au niveau de la côte, vous semble t’il souhaitable de garder une montre dans son jus non fonctionnelle plutôt que la même montre restaurée mais « dénaturée » de ses composants d’origine?

L’idée n’est pas de se faire de l’argent ou de spéculer mais c’est quand même pas super de voir le prix de la montre s’effondrer sous prétexte que visuellement c’est pareil mais qu’en fait c’est différent (puisque là encore non correspondant à la pièce telle que quand la montre est sortie)

Merci d’avance pour vos commentaires!
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