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 | | Sujet: Actu : Nouveau quartier général pour Louis Vuitton à La Chaux-de-Fonds Mer 17 Sep 2008 - 7:15 | |
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- Nouveau quartier général pour Louis Vuitton à La Chaux-de-Fonds
HORLOGERIE. La fabrication des montres développées par le géant français LVMH emploie une cinquantaine de personnes. Malgré la crise, les perspectives sont au beau fixe.
Philippe Gumy
Mercredi 17 septembre 2008
«Lorsque nous nous sommes lancés dans l'horlogerie avec la marque Louis Vuitton, en 2002, les gens nous ont regardés avec scepticisme, car nous ne connaissions rien à ce secteur. Aujourd'hui, ils ont l'impression que nous existons depuis bien plus que six ans.» Yves Carcelle, président de la société Louis Vuitton (groupe LVMH), est plus que satisfait des performances de sa marque de montres maison. Mardi, en inaugurant des ateliers flambant neufs à La Chaux-de-Fonds, il a ainsi souligné que la marge opérationnelle atteinte par ces garde-temps est «supérieure à la rentabilité que dégagent nombre de concurrents».
Bien plus célèbre pour ses articles de maroquinerie, la marque semble donc avoir aussi trouvé son public dans l'horlogerie. Mais Yves Carcelle est très peu disert lorsqu'il s'agit de parler chiffres. Tout au plus apprend-on qu'il se fabrique entre 25000 et 50000 montres Louis Vuitton chaque année, une fourchette qui va donc du simple au double. Vendues entre 6500 et 8000 francs en moyenne, les pièces sont distribuées exclusivement dans les boutiques de la marque, disséminées sur l'ensemble du globe. Quelque 180 magasins Louis Vuitton sur les plus de 420 que recense la multinationale disposent d'un rayon horloger.
Encore un gros potentiel
Le site chaux-de-fonnier abrite aujourd'hui une cinquantaine de collaborateurs (un effectif stable), qui contrôlent l'ensemble de la production, de la conception au contrôle de qualité. Particularité des ateliers, ils sont entièrement parquetés, le bois faisant partie de l'histoire de la marque, bâtie au XIXe siècle sur les malles de voyage. Quant aux composants et mouvements, ils proviennent de tiers comme Dubois-Dépraz ou Zénith, manufacture qui fait elle aussi partie du leader mondial du luxe LVMH. «Nous n'avons pas vocation à tout faire nous-même. Nous travaillons avec des acteurs établis», a commenté Albert Bensoussan, directeur du département montres Louis Vuitton.
En tout, la marque se décline en quelque 110 modèles, un portefeuille qui grossit au rythme d'une vingtaine par année. Les perspectives? Elles sont énormes, à en croire Yves Carcelle. Il assure viser une croissance à deux chiffres dans les garde-temps, avec des pôles de croissance qui se situent surtout au Moyen-Orient et en Asie, Chine en tête. «Il y a plus de 800000 millionnaires en Chine et environ 250 milliardaires», s'enthousiasme-t-il. En cas d'afflux de commandes, les ateliers de La Chaux-de-Fonds disposent déjà d'une réserve de locaux pour y loger du personnel supplémentaire.
Wall Street? Pas de panique
Même le séisme financier que traverse Wall Street depuis ne parvient pas à déconcerter Yves Carcelle. Jusqu'ici, les ventes de Louis Vuitton ne décélèrent pas aux Etats-Unis, assure-t-il, avant d'ajouter que son groupe constitue «probablement une exception et que la situation peut se dégrader très vite». Ce scénario n'est cependant pas le plus probable à ses yeux. «L'artiste britannique Damien Hirst a battu toutes les attentes lundi lors d'une vente aux enchères chez Sotheby's alors que les marchés affrontaient la tempête», observe-t-il, avant de conclure qu'en périodes d'incertitude, les consommateurs «ont tendance à se tourner vers les valeurs et les marques sûres». http://www.letemps.ch/template/economie.asp?page=9&article=239851
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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