A quelques heures près, tout peut changer.

Bonjour

J'ai fait un cauchemar, un truc horrible. Je vais vous le raconter mais je vous demande d'éloigner les enfants et les femmes. Figurez-vous que dans mon cauchemar un énorme camion quittait la Suisse avec à son bord des tonnes de montres.

Le camion était blindé et il rouliat vers la Russie. Il y avait à son bord des centaines de tourbillons et des complications compliquées... Bref, vous voyez le genre. Peu après la frontière, il y avait un barrage avec des enfants qui demandaient à manger et le chauffeur demandait les consignes à son PC. "Forcez le barrage, c'est un piège, ce sont de faux enfants..." Le type fonçait. Puis, il y avait un autre barrage plus loin avec des pancartes "Nous sommes les mères des enfants qui ont faim et que vous avez croisés tout à l'heure. Le chauffeur, à nouveau demandait des consignes et on lui intimait l'ordre de forcer le barrage "Ce sont des prostituées...Foncez !"

Puis, le type s'arrêtait dans une station service, des ouvriers lui demandaient ce qu'il transportait... Il sortait une mitraillette de dessous son manteau et il descendait tout le monde.
Comment ? ah, je vous ai prévenu, c'est un cauchemar...

Après, il arrivait à Moscou dans un grand hotel où le camion pouvait passer dans le sous-sol. Il roulait sur un tapis nettoyant et passait à travers un système de nettoyage. Le camion était tout propre ... Un type avec des gants s'approchait et demandait au chauffeur " Tout s'est bien passé ? " Le chauffeur répondait qu'il avait l'impression que le moteur chauffait de 4 ou 5 degrés de trop et que la climatisation lui semblait en patir.

Le type disait que ce n'était pas grave mais qu'il y avait un gros problème en Russie... Il craignait qu'avec la récession en occident et le crack des bourses, les montres ne perdent au moins 20% de leur valeur marchandes. Il disait aussi qu'à deux jours près, les cours étaient plus hauts. Le chauffeur répondait que la prochaine fois, il prendrait le camion avec le pare-buffle pour gagner du temps. Il se massait le bas du dos et disait que le bruit des craquements sous les pneus lui donnait mal à la colonne vertébrale.

C'est vrai qu'il y a quelques jours encore, un tas de gens disaient que la crise n'existait pas... A quelques heures près, tout peut changer.