Lip : Qualité des montres actuelles ?

Je crois comprendre que les montres Lip avaient un passé honorable.

Que valent les lip actuelles. On en voit d'ailleurs souvent en "offre" dans des magazines. Que valent ces modèles ?

Je viens d'en voir une qui me donne l'impression d'une chinoise : mouvement auto avec quantième annuel et balancier apparent par le cadran, mais façon "chinoise faux tourbillon" avec un pont inutile il me seble, et 2 poussoirs en plus de la couronne ! Logo gravé sur la masse oscillante,

Excellent diagnostic, bien résumé...Fabrication chinoise pour cadeaux d'abonnement...ou bons de fidélité de pompistes...
Sauf très rares exceptions...et vintages

Citation :

"Chinoise"

Voilà

Nop a écrit:

Je crois comprendre que les montres Lip avaient un passé honorable.

Que valent les lip actuelles. On en voit d'ailleurs souvent en "offre" dans des magazines. Que valent ces modèles ?

Je viens d'en voir une qui me donne l'impression d'une chinoise : mouvement auto avec quantième annuel et balancier apparent par le cadran, mais façon "chinoise faux tourbillon" avec un pont inutile il me seble, et 2 poussoirs en plus de la couronne ! Logo gravé sur la masse oscillante,

Ce n'est pas qu'une impression c'est la triste réalité. Lip n'est même plus l'ombre d'elle-même.

Lip n'a absolument plus aucun intérêt hormis celui d'en offrir une qu'on a eu en cadeau en s'abonnant à un magazine à quelqu'un qu'on aime pas beaucoup. Ca dépanne bien....

Poissounet76 a écrit:

Nop a écrit:

Je crois comprendre que les montres Lip avaient un passé honorable.

Que valent les lip actuelles. On en voit d'ailleurs souvent en "offre" dans des magazines. Que valent ces modèles ?

Je viens d'en voir une qui me donne l'impression d'une chinoise : mouvement auto avec quantième annuel et balancier apparent par le cadran, mais façon "chinoise faux tourbillon" avec un pont inutile il me seble, et 2 poussoirs en plus de la couronne ! Logo gravé sur la masse oscillante,

Ce n'est pas qu'une impression c'est la triste réalité. Lip n'est même plus l'ombre d'elle-même.

Lip n'a absolument plus aucun intérêt hormis celui d'en offrir une qu'on a eu en cadeau en s'abonnant à un magazine à quelqu'un qu'on aime pas beaucoup. Ca dépanne bien....

Lol, Poissounet. Tu m'as bien fait rire devant mon ordi

Une LIP de ce genre est vendue pour 150 € par le biais du réabonnement avec le magazine MANAGEMENT...

Ce qui m'a fait sourire, c'est la phrase "deviendra sans consteste la pièce maîtresse de votre collection".

Je ne compte pas pour l'instant avoir une collection avec des pièces très remarquables, mais déjà avec mon hamilton, elle risque pas d'être la pièce maîtresse.

Ils la proposent quand même à un tarif de 150 roros. Quand je pense que c'est un magazine qui a publié, il y a quelques temps, un article sur de belles montres (sur les ré-édition je crois avec B&R, Monaco, ...).

cedipro a écrit:

Poissounet76 a écrit:

Nop a écrit:

Je crois comprendre que les montres Lip avaient un passé honorable.

Que valent les lip actuelles. On en voit d'ailleurs souvent en "offre" dans des magazines. Que valent ces modèles ?

Je viens d'en voir une qui me donne l'impression d'une chinoise : mouvement auto avec quantième annuel et balancier apparent par le cadran, mais façon "chinoise faux tourbillon" avec un pont inutile il me seble, et 2 poussoirs en plus de la couronne ! Logo gravé sur la masse oscillante,

Ce n'est pas qu'une impression c'est la triste réalité. Lip n'est même plus l'ombre d'elle-même.

Lip n'a absolument plus aucun intérêt hormis celui d'en offrir une qu'on a eu en cadeau en s'abonnant à un magazine à quelqu'un qu'on aime pas beaucoup. Ca dépanne bien....

Lol, Poissounet. Tu m'as bien fait rire devant mon ordi

Avoue que ça te donne des idées !!!! .

Je me joins à vous avec un gigantesque SNIF!!! en voyant ce que Lip est devenu... je retourne à mes deux exemplaires de la belle époque, admirablement rajeunies par nos chers artistes

Elles sont belles !

Vu un lot de 10, modèle "T10", à 149, 95 Euro...
Boîtier en alliage de métaux chromés...on en mangerai...

Citation :

(...) j’étais déterminé à m’appliquer à prendre (le tournant) de la mondialisation. C’est ainsi que nous avons décidé de vendre « des montres Primes ». C’est-à-dire que lorsque la presse propose un abonnement, elle offre au nouvel abonné une montre LIP.

Des campagnes d’abonnement sans précédent de l’ensemble des titres de presse (du Point au Nouvel Observateur) ont été faites dans toute la France en valorisant les montres LIP car il s’agit de beaux modèles. Les photos toujours parfaites ajoutaient à l’esthétique du produit.

C’est Claude Perdriel, charismatique patron du groupe de Presse du Nouvel Observateur qui s’efforce de ne pas se faire connaître du Grand Public en mettant en avant ces éditorialistes qui m’aida beaucoup. Il est un grand industriel, très diversifié dans ces activités, par exemple il est le propriétaire des sanibroyeurs SFA, dont en son temps, on a vu les spots TV dans lesquels l’acteur zozotait. (...)

Le propriétaire de l’Observateur, comme il aime qualifier son magazine, était très attaché à LIP. Ses journalistes avaient suivi les luttes syndicales des années soixante-dix et cette marque collait bien à l’image de l’Observateur. Le groupe de Presse de Claude Perdriel a beaucoup fait pour permettre à LIP de réapparaître aux yeux des Français. Mon ami, Robert Lafont, patron méritant du groupe de Presse Entreprendre Robert Lafont, n’a jamais refusé non plus de mettre en avant LIP dans ses
divers Magazines, cinquante au total.

J’étais très critiqué dans la profession horlogère, car ces traditionnels du métier ne comprenaient pas encore la mondialisation de l’économie. Ils ne comprenaient surtout pas que cela puisse un jour s’appliquer à l’horlogerie. J’avais eu un appel téléphonique et on me demandait de rappeler à Besançon le directeur général d’une importante marque horlogère japonaise. Je rappelais poliment, je me présentais :
« Ha oui, vous êtes celui qui a tué la marque LIP en la laissant distribuer par la presse ! »
Bien évidemment je raccrochais sans mot dire. Comment disserter d’économie avec ce cadre éphémère et mal comprenant qui n’avait rien saisi du métier pour lequel il était employé. Alors que la démonstration était patente, les ventes de « montres primes » représentent au minimum cinq cent mille montres LIP par an et ce n’était pas fini car quand un annonceur propose une autre marque, le taux de retour chute par rapport à l’offre d’une montre LIP.
Cet épisode de mon passage industriel dans le monde de l’horlogerie restera une de mes fiertés.
Avoir fait revivre pour le plus grand nombre, par la vente prime les montres LIP, je fus novateur et cela était revivifiant pour la marque. Le public pouvait enfin retrouver la marque LIP. Bien sûr, j’ai largement été critiqué et incompris par le métier mais les faits eux, sont là.

source : "Comment j'ai sauvé Lip" (Jean-Claude Sensemat)

no comment...

C'est marrant, j'avais presque envie de m'acheter une ré-édition de Baschmakoff aujourd'hui

Bon, je ferais réparer la mienne, une vraie, ça me coutera deux fois plus cher, mais bon...

Doux Jésus quelle prétention : ce type se prend pour un génie incompris par ces pairs alors qu'il a proprement flingué ce qui restait de Lip, son image de marque, en la ramenant au rang de gadget marketing...
Désolant

Jérémie

L'image de marque, justement.

Les marques ont une valeur, et iol y a des organismes qui évalue la valeur des marques (Brand Finance pour le monde de la banque finance par exemple, valeur > 10 Milliards $ pour les plus grandes marques).

C'est donc une valeur non négligeable, la marque.

Certes Lip existe toujours mais à quel prix !
Déjà sans avoir de connaissances horlogères, le fait que la montre soit offerte avec un magazine me fait émettre de sérieux doutes sur la qualité du produit.

Que ce soit pour les montres ou pas, quand le prix est trop bas, j'ai de sérieux doutes sur le produit (qualité, ...)

le_SvEnT a écrit:

C’est Claude Perdriel, charismatique patron du groupe de Presse du Nouvel Observateur qui s’efforce de ne pas se faire connaître du Grand Public en mettant en avant ces éditorialistes qui m’aida beaucoup. Il est un grand industriel, très diversifié dans ces activités, par exemple il est le propriétaire des sanibroyeurs SFA, dont en son temps, on a vu les spots TV dans lesquels l’acteur zozotait. (...)

Ben voilà, la boucle est bouclée. Le proprio des sanibroyeurs, avec ses gouts de chiottes mondialement reconnus, qui a aidé à enterré cette marque mythique.
Chapeau l'artiste!

Bonjour à tous,

Je suis un "vieux" passionné de montres et je connais un peu la marque LIP.
Je trouve votre analyse un peu sévère.

Certe LIP a eu passage "délicat" lorsque les montres étaient distribuées avec des journaux, comme on donne un harmonica quand on achète un jambon...
Mais cette période a eu le mérite de faire vivre la marque et d'éviter qu'elle ne sombre aux oubliettes de l'histoire horlogère.

Aujourd'hui si LIP ne crée plus (ou très peu mais bien grâce à Prisca Briquet qui actualise les modèles), la marque ne vend pas non plus des merdes (comme par le passé "journalistique").
LIP se focalise sur la réédition de modèles qui ont fait son succès.
Quand on regarde le catalogue actuel on voit des Mach 2000 dessinées par Roger Tallon (article passionnant sur le design industriel), des T10 Jean Mermoz dessinées par Fred Lipmann en personne, ou des CdG Electronic. La qualité de fabrication est bonne : boitier inox massif, mouvements Ronda (suisse),...
Certes ce n'est pas le mouvement mécanique ou électro-mécanique d'origine, mais l'esprit est là (et le prix aussi malheureusement...)

Perso j'ai une Fridge Metal de 1975 et je peux vous assurer que la construction est de super belle qualité : tout en inox massif (pas un vulgaire bracelet en inox embouti), verre saphire, fond vissé, étanche 50m...
Ce modèle (Fridge Metal) est aujourd'hui réédité dans sa livrée originale (sauf pour le mouvement électro-mécanique remplacé par un increvable mouvement quartz suisse, le Ronda 775), mais également avec un design actualisé (en 2006 par Prisca Briquet) mais moins beau selon moi (plus lourdingue, ça trahit l'esprit de la montre).
Si vous connaissez un peu le monde de l'ameublement design ou de l'art contemporain vous constaterez que le fait de rééditer un objet qui a marqué son temps est plutôt une bonne chose.

L'histoire de Lip aussi me plait bien : fer de lance de la contestation syndicale dans les années 70.
C'est sympa d'avoir au poignet une montre dont la marque est chargée d'histoire.

Enfin, pour info, toutes les montres Lip haut de gamme sont produites et assemblées en France (sauf pour les mouvements, qui comme pour la quasi intégralité des montres suisses viennent de chez E.T.A. ou d'une de ses filiales).
A noté que Lip produit aussi des montres bas de gamme fabriqué en Chine, vendues sous la marque Lip Style ou en co-branding (avec Ricca-Lewis ou LongBoard pour les marques les plus connues), ressemblant à des Casio ou des Timex.

Après on aime ou on n'aime pas le design LIP, mais ça c'est une autre affaire... :-)

A bientôt !
--
Alf92

ce ne sont pas plus des mouvements myota?

Je suis harmoniciste mais j'ai jamais eu un beau Suzuki ou Hohner dans mon Fleury Michon!

ComteRostov a écrit:

ce ne sont pas plus des mouvements myota?

Pour les quartz ce sont des mouvements Ronda (suisse),
pour les mécaniques ce sont en général des Miyota 8215 (japonais, Citizen group).

Nop a écrit:

Que ce soit pour les montres ou pas, quand le prix est trop bas, j'ai de sérieux doutes sur le produit (qualité, ...)

Donc vendre un produit à un prix gonflé par rapport à ce qu'il devrait normallement etre vendu c'est mieux, sourtout quand des modeles au prix grand public l'égalise, voir le surpasse carrément sur tout les plans ?

Payer 1000 tomates pour la montre et plusieurs fois plus ensuite pour le logo dessus.... hummm, là j'ai un sérieux doute moi aussi.