C'est la mode, les fonds transparents ont fait réapparaitre les vis bleues du bleu azur au bleu noir et même presque au noir...Il faut dire que beaucoup de techniques se répandent pour bleuir.
La technique "normale" est l'échauffement qui préserve l'acier en le rendant plus dur et moins sensible à l'oxydation.
Comme aujourd'hui, les vis sont le plus souvent en inox, préserver le bleuissement devient une manipulation à vocation décorative et l'échauffement n'a pas le même résultat que sur l'acier au carbone...Le flashage peut s'avrérer visuellement plus proche du vrai bleu sur carbone .
Les techniques employées vont donc de l'échauffement pour préserver les techniques ancestrales, au bleuissement chimique (un peu comme cela se fait avec les produits de noircissement pour les canons de fusil) , ou encore au flashage d'une peinture. Il peut aussi y avoir des techniques
d'anodisation mais elles sont couteuses et peu utilisées en horlogerie à priori.
Ce bleuissement resiste-t-il aux tournevis ?
En fait , le bleu par echauffement (poélage pour les poétes) est assez résistant mais il est clair que dans tous les cas c'est la surface de l'acier qui est touchée.
Le flashage est sensible au moindre frottement qui fait réapparaitre l'acier ( il y a une seule couche) , la rainure reste blanche, le bleu chimique atteint parfois la rainure.
Au final, c'est la tonalité du bleu et le reflet qui renseignent le mieux au plan visuel l'observateur.
On voit des montres Chinoises avec des vis bleuies...
Mais aussi des modèles basiques type ZENO Suisse made mais dont le bleuissement par flashage semble assez évident...
Au final, la multiplication des vis bleuies est-il un signe de qualité ?
Non, ce n'est pas un critére mais une finition au même titre que le rodiage ou la cote de Genève et il importe de ne pas se laisser éblouir
voire hypnotiser
par ce qui n'est au final qu'un détail.
A+