Actu : Voyage dans le temps au musée des Beaux-Arts d'Arras

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Voyage dans le temps au musée des Beaux-Arts

jeudi 05.02.2009,- La Voix du Nord

Du 7 février au 27 avril le musée des Beaux-Arts d'Arras accueillera une exposition d'horlogerie. Baptisée « Les inventeurs du temps », elle rassemble des pièces des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. L'évolution de la maîtrise du temps en cent quinze chefs-d'oeuvres.


PAR SARAH BINET
arras@lavoixdunord.fr Tic-tac. L'heure H se rapproche pour Stéphanie Deschamps-Tan, conservatrice du musée des Beaux-Arts d'Arras. Samedi, dès l'ouverture du Palais Saint-Vaast, le public déambulera salle des Mays pour y découvrir des pièces d'horlogerie de la haute époque (1500-1700). Pour ce rendez-vous exceptionnel, le musée du Louvre, mais aussi celui des Beaux-Arts de Tours, de Lille et les musées de Besançon et Saint-Omer, ont prêté de précieux cadrans .
L'heure est aux derniers préparatifs. Les pièces, qui arrivent au compte-gouttes, sont mises sous vitrine avec précaution. « L'exposition en dénombre cent quinze dont 90 % proviennent de collections privées, explique la conservatrice. Les pièces racontent comment l'homme s'est approprié le temps, jusqu'à le porter sur lui. » De l'horloge de clocher à l'horloge de table, en passant par les oignons made in France, les inventeurs ont rivalisé d'imagination et de génie pour s'accaparer le temps, toujours à la conquête de la précision. Cette course contre la montre cachait aussi des enjeux politiques. « Autrefois, l'Église imposait sa propre mesure en fonction des prières, raconte Bernard Sénéca, délégué régional de l'Association française des amateurs d'horlogerie ancienne. Les horloges en haut des beffrois étaient donc devenues une marque d'émancipation des cités libres. » De fil en aiguille, grâce aux évolutions techniques, les pendules sont progressivement rentrées dans les foyers jusqu'à être portées autour du cou.
La montre est alors devenue l'accessoire bling-bling de son époque. Un signe extérieur de richesse « réservé à une clientèle aisée et qui ne se démocratisera qu'à partir du XVIIe siècle ».
Car en plus d'indiquer l'heure, les pièces étaient de véritables oeuvres d'art. « Les grands graveurs de l'époque ont réalisé des planches spécialement pour l'horlogerie. On offrait des montres ou des horloges en cadeau », poursuit Bernard Sénéca.
En forme de tulipe, de lion ou de tête de mort, les cadrans se sont déformés au gré des fantaisies de leurs créateurs.
Loin d'une exposition réservée aux spécialistes, « Les inventeurs du temps » revisite de façon pédagogique les grandes mutations de l'horlogerie. Dans une salle des Mays où le temps semble s'être suspendu. • >
Entrée plein tarif : 4 E..

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Arras à la conquête du temps
V PRATIQUE Ouvert tous les jours, sauf le mardi, de 9 h 30 à 12 h et de 14 h à 17 h 30. Adresse : 22, rue Paul-Doumer à Arras.
Tarifs : 4 E, 2 E en demi-tarif. Gratuit pour les moins de 12 ans.
Visite guidée gratuite de l’exposition (seule l’entrée au musée est payante) le samedi 7 février à 15 h 30.
Soirée ciné-débat le jeudi 19 février avec la projection du film « L’homme sans âge » de Francis Ford Coppola sur le thème de la perception du temps. Cinémovida, 20 h 30, entrée 4 E.



Spectacle de Hip-hop « Clepsydre », le mercredi 8 avril de 15 h à 20 h 30.

Du 7 février au 27 avril 2009, le musée des Beaux-Arts d’Arras accueille une exposition d’horlogerie baptisée « Les inventeurs du temps ». Cent quinze pièces datant des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, retracent l’histoire de la conquête du temps. De l’invention de la première montre en 1500 aux automates complexes du XVIIe siècle, le visiteur découvre les grandes évolutions des mécanismes : apparition du balancier, ressort spiral… Certaines horloges ont été mises à nu par les mains expertes de Bernard Sénéca, délégué régional de l’Association française des amateurs d’horlogerie ancienne. Les curieux pourront donc observer la minutie des horlogers de l’époque, partis à la conquête de la perfection.
Outre l’aspect purement technique, les montres et horloges exposées sont de véritables chefs-d’oeuvre. Boîtiers finement ciselés, fonds émaillés et automates complexes révèlent au grand jour le talent des artistes de cette époque charnière de l’histoire horlogère. Vous ne perdrez pas votre temps.
• S. B.

http://www.lavoixdunord.fr/journal/VDN/2009/02/06/SORTIES/ART1539059.phtml