C'est à la fin du 18ème siècle que la montre tend à se répandre d'abord dans la bourgeoisie. La détention individuelle de l'heure est un privilège, les gens "ordinaires" regardent l'heure sur le clôcher ou les batiments publics. Les cloches et autres carillons rappellent l'heure à la population mais entre au mieux les quarts et les demies des heures, l'heure s'apprécie approximativement plus facilement à la campagne qu'à la ville. Les pendules se retrouvent en bonne place des maisons des plus riches mais dans les foyers ruraux, mises à part quelques comtoises ou rare horloges de parquets, on voit rarement l'heure.
Le début du 19ème siécle accelère l'installation des pendules et des horloges publiques. La montre à cylindre et à remontage à clé succéde à la montre à verge très peu précise. Les montres ont alors une précision qui s'approche des 5 minutes par jour. On les réajuste sur les pendules ou horloges plus précises.
L'expansion des transports publics, le train puis la voiture rendent nécessaires de diffuser des montres plus précises. le milieu du 19ème siècle voit naître les prémices des grandes manufactures Longines, Brandt (OMEGA), Georges Favre Jacot (ZENITH) , Lip, Universal genève, Jaeger et Lecoultre qui ensuite s'associeront, Hamilton, Elgin développent sur un plan industriel les échappement à ancre qui autorisent une précision bien meilleure que les cylindres.
Le concept de fabrication de ces montres repose sur l'interchangeabilité des pièces et une adaptabilité à tous les prix. On choisit la finition et la qualité de son calibre et de sa boite en multipliant les combinaisons.
La conquète de l'heure juste date des
années 1860/1880. Il faut encore ammener les coût de fabrication à portée des bourses des acheteurs et jusqu'en
1914, la montre de poche à ancre symbolise cette conquète sociale de la détention individuelle de l'heure accessible à toutes les classes de la société.
La guerre fait passer la montre des poches aux poignets, les poilus en 4 ans de guerre vont être les premiers porteurs des montres modernes. L'après guerre voit coexister les montres de poche et celle de poignet jugées ici et là effeminées ...
Les années 30 permettent une percée de la montre bracelet et la montre de poche devient minoritaire dans ses volumes de ventes. Les montres manquent alors d'étanchéité et restent fragiles aux chocs. Il faut donc étancheiffier les boites et parer les chocs. Les pare-choc se généralisent pour protéger les axes de balancier, certaines montres sont reversibles et d'autres gagnent leur certificat d'étanchéité au poignet des nageuses qui traversent la manche. Rolex n'est pas loin et se taille une notoriété autour des exploits sportifs.
Longines et Omega se partagent la majorité du marché sportif, Zenith est davantage orienté sur des montres de sport auto et sur les montres militaires et d'aviation. Lip pousse les ventes vers la proximité des détaillants et donc des acheteurs.
Au début des années 40, il reste à faire évoluer le remontage des montres en rendant ce dernier automatique, ce sera chose faite pour toutes les marques à la fin des années 40. La seconde guerre assoit définitivement la montre d'homme de poignet et un look viril à cadran noir. Les chronographes sont un signe de qualité.
Les années 50 sont empreintes des actualités des premières parties des séance de cinémas. On y découvre les explorateurs des mers et la technoligie qui les accompagne. La montre doit alors être automatique et étanche.
La bataille se ressert entre Rolex et Omega distanciant les concurrents qui malgré quelques modèles sont sigulièrement absents. La Seamaster, la Submariner au poignet de James Bond vont se livre de grandes batailles jusqu'à l'arrivée du quartz qui promet précision et bas coût.
Après des années 60 créatives où la montre devient le cadeau de fiançailles et de communion, l'horlogerie en arrive aux modèles excentriques des années quartz. Les montres mécaniques sont des produits à forte personnalité et au desgn recherché pour séduire un public qui n'y voit plus une valeur durable puisque le quartz est plus précis pour moins cher.
Le quartz endort durablement la montre mécanique et la montre n'est plus sociale mais accessoire courant. Il faudra attendre la fin des
années 80 pour qu'elle retrouve le chemin des établis des horlogers.
Plusieurs marques actrices de cette époque des montres sociales sont à genoux ou disparaissent. La montre n'intéresse plus et il faut attendre la fin des
années 90 pour qu'elle retrouve un intéret aux yeux des amateurs qui y revoient une valeur durable.
La montre sociale disparait des ateliers mécaniques pour devenir accessoire de mode... Nous connaissons la suite.