Mon IWC
Ingenieur Automatic
Vintage Collection
Parmi toutes les montres qui sont passées entre mes mains, il n’y avait étonnamment jamais eu d’IWC, je veux parler de montres IWC modernes, car je possède par ailleurs des montres vintage équipées de calibres 83 et 89.
Les modèles qui me plaisaient étaient soit hors budget, soit pas en harmonie avec mon poignet de 16,5 cm.
Par contre, lorsque j’ai essayé pour la première fois l’Ingenieur "Vintage", il y a eu un déclic : belle présence, classe certaine, mouvement maison, tous les ingrédients étaient réunis pour me faire craquer et… suite à la vente de quelques-unes de mes montres, la voici donc mienne.
Ce modèle a été conçu à l’occasion des 140 ans de la manufacture et s’inspire fortement de la montre originale présentée en 1955 avec le premier mouvement automatique mis au point par Albert Pellaton :
La boîte : On découvre tout d’abord une énorme boîte en carton qui fait presque paraître petites celles dans lesquelles sont livrées les Panerai !
A l’intérieur on tombe finalement sur une belle boîte en cuir noir avec intérieur cuir blanc au fond de laquelle se trouvent les papiers, la notice de la montre, une chiffonnette ainsi que l’objet du délit :
Le boîtier : Il s’agit de la version en acier, mais ce modèle existe également en platine avec cadran argent .
Les dimensions sont au goût du jour sans être démesurées : 42,5 mm pour une hauteur de 14,5 mm.
IWC étant l’une des rares manufactures situées en Suisse germanophone, on sent l’influence germanique dans la découpe de la carrure, le profil du boîtier sans pour autant que la montre ne paraisse massive du fait de l’alternance des parties polies (lunette, fond, couronne) et satinées :
Son poids sur cuir est de 100 grammes tout rond.
La couronne est vissée et la montre est garantie étanche jusqu’à 120 m :
Le cadran : Il est recouvert d’une lunette vissée avec un verre saphir évidé traité anti-reflets sur les 2 faces qui donne des nuances bleutées, sous certains angles, au cadran qui est pourtant d’un noir profond.
La date, blanche sur fond noir, est située dans un joli guichet à 3 h.
Certains diront qu’elle est petite, pourtant elle est disposée de la même manière que sur le modèle des années 50 et une loupe n’est absolument pas nécessaire pour la lire !
Les indices à point-tiret (le point constitue la masse lumineuse) et les aiguilles Dauphines pourvues également de Superluminova ont beaucoup de classe et brillent de tous leurs feux.
C’est sobre, mais avec classe !
La lisibilité sous tous les angles et sous toutes lumières est d’ailleurs le maître mot de ce cadran de toute beauté.
Et même de nuit :
La littérature est limitée à la marque et à la dénomination du modèle entouré d’un éclair stylisé, sans oublier le swiss made. C’est sobre et net !
Le mouvement : Ce qui a été, il y a plus de cinquante ans, un gage de robustesse et de fiabilité dans l’Ingenieur en tant que calibre 8531 – et plus tard 8541– trouve aujourd’hui son prolongement logique dans le calibre de manufacture 80111.
Cet hommage moderne renonce par contre au boîtier en fer doux de l’original et expose en revanche le mouvement de manufacture aux regards :
Ceux qui tiennent absolument à une protection antimagnétique trouveront leur bonheur dans le catalogue de la marque avec, par exemple, l’Ingenieur Référence 3227.
Le calibre de manufacture IWC 80111 est convaincant par ses qualités mécaniques telles que le remontage Pellaton automatique avec son remontoir à cliquets et le système intégré d’amortissement de chocs, avec le rotor à ressort et à butoir supplémentaire.
Exclusifs à IWC, ces dispositifs sont sensés en faire une montre des plus robustes.
Le brevet du système de remontage automatique Pellaton, mis au point par Albert Pellaton, alors directeur technique chez IWC, a été déposé en 1946.
Le système est perfectionné en 1950 avec un rotor tournant indéfiniment.
Ce système très fiable et très efficace implique, par l'épaisseur du galet, un mouvement assez râblé, ce qui nécessite un boîtier suffisamment épais pour le contenir.
Le balancier oscille à la fréquence de 28 800 A/h et son moment d’inertie est de 18 mg/cm² (16 mg/cm² chez Rolex). La réserve de marche est de 44 h.
La priorité a donc été donnée à la robustesse, la fiabilité, la facilité d’entretien et non à la décoration du mouvement.
Ses dimensions sont de 30 x 7,25 mm et l’on peut tout de même remarquer le perlage de la platine, les côtes circulaires, etc…
Ce mouvement bénéficie d'un stop-secondes bien pratique et d’un changement de date instantané.
On remarquera le sigle « Probus scafusia » qui garantit l’origine IWC du mouvement :
La précision, avec une avance de 1 à 2 s par jour, semble très convaincante.
Le bracelet : La montre est livrée sur un bracelet en alligator mat grandes écailles de qualité correcte, mais pas exceptionnelle.
L’entre cornes étant de 22 mm il sera heureusement plus facile de trouver des bracelets de remplacement que pour certaines marques qui s’obstinent à imposer du 19 ou 21 mm !
Vu l’étanchéité à 12 bars on peut même l’équiper éventuellement d’un bracelet caoutchouc.
La boucle ardillon (même pas de boucle déployante livrée à ce niveau de prix !) est satinée côté face, polie côté pile et gravée IWC :
La montre au poignet : La montre s’applique parfaitement, le rapport épaisseur/diamètre, l'ouverture du cadran noir et le verre évidé lui donnent une belle présence.
Petite galerie photos en noir et blanc : Le prix : Son prix tarif est actuellement de 5 650 € ce qui est loin d’être un cadeau pour une simple 3 aiguilles, mais il semble que ce soit le prix à payer pour accéder au label manufacture chez IWC.
Conclusion :Je me suis lassé un moment des dessins de boîtiers germaniques, ces profils droits qu’on trouve chez GO, Stowa, Dornblüth et consorts pour leur préférer des dessins plus enjoués, plus latins, mais bizarrement je suis entrain d’y revenir. Ce doit être mon besoin de rigueur !
Chez IWC, on ne s’est pas amusé à seulement surdimensionner les cornes pour faire paraître la montre plus grande, il y une cohérence dans le dessin de ce boîtier.
Ce qui m’a également séduit en découvrant cette montre, ce sont les jeux de lumières sur le cadran qui me font penser, sans que cela soit tout à fait comparable, à certaines Blancpain.
Mais, ce qui frappe immédiatement en prenant l’Ingenieur en mains, c’est le haut niveau de qualité de fabrication. C’est très bien fini et fait pour durer.
Bref, si vous ne la voyez pas apparaître dans les petites annonces dans les semaines à venir, c’est que son pouvoir de séduction opère toujours !
PS : Ceux qui voudraient en savoir plus sur le système à came Pellaton d’IWC pourront consulter les explications détaillées données sur le site d’Horlogerie-Suisse.