ZEN Rang: Administrateur
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| Sujet: Percée dans l'horlogerie pour Audemars Piguet Jeu 23 Mar 2006 - 20:45 | |
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- Plus de deux siècles de tentatives infructueuses dans l'horlogerie mécanique viennent d'être balayés d'un coup par Audemars Piguet. La manufacture du Brassus a dévoilé mardi son nouvel échappement - cœur de la montre mécanique - offrant des performances incomparables par rapport à l'échappement à ancre suisse couramment utilisé. «C'est un peu comme lorsqu'on est passé dans la motorisation automobile du distributeur par culbuteurs à l'arbre à came en tête», résume-t-on chez Audemars Piguet. C'est en s'inspirant d'un échappement «à impulsion directe» conçu il y a deux siècles par l'horloger Robin - mais trop sensible aux chocs - qu'Audemars Piguet a développé son mécanisme. Combiner le meilleur des deux mondes - Robin et ancre - grâce à un système astucieux, tel fut il y a six ans le coup de génie de l'horloger constructeur Patrick Augereau, collaborateur d'Audemars Piguet et Renaud Papi.
Absence de lubrification, haut rendement, résistance aux chocs, stabilité à long terme et précision accrue, telles sont les avancées spectaculaires que présente cet échappement. Et contrairement aux innovations présentées récemment tant par Breguet que par Patek Philippe, Audemars Piguet a obtenu ces résultats sans recourir au silicium. Ce qui ne l'empêchera pas d'y recourir à l'avenir.
Objet d'un brevet, ce nouvel échappement Audemars Piguet a été testé depuis plus de cinq ans. La 8e version fera battre une première série de montres d'exception que la manufacture du Brassus présentera dans dix jours au SIHH. Cet échappement équipera ensuite les mouvements à complications de la marque pour être monté, à un horizon de trois à quatre ans, sur tous les mouvements mécaniques Audemars Piguet, soit entre 10000 et 15000 unités par an. Communiqué - Citation :
- A la Vallée, Audemars Piguet présente une révolution technologique
Les montres Audemars Piguet gagnent en résistance grâce à un nouveau système d’échappement. Une révolution technologique que les responsables de l’entreprise ont dévoilé hier à la presse.
«L’horlogerie demeure un art mystérieux où le pif de l’horloger joue un rôle prédominant. Si l’on construisait une montre en respectant les principes mathématiques de la mécanique, elle ne fonctionnerait pas», a expliqué Serge Meylan, directeur technique d’Audemars Piguet (AP).
Ce constat résume à lui seul l’aventure qui a conduit l’entreprise du Brassus vers la mise au point d’un nouveau système d’échappement.
Mécanisme de réglage
L’échappement est le mécanisme d’horlogerie qui permet de régulariser le mouvement d’une pendule ou d’une montre. Il a pour but d’entretenir et de compter les oscillations de la montre et distribue l’énergie. Le système mis au point par AP rend la montre plus performante, plus résistante aux chocs et le mécanisme fonctionne sans huile. Les avantages pour l’utilisateur sont multiples. Non seulement la montre gagne en précision, il faut ainsi la remonter moins souvent, mais cela permet aussi d’éviter l’entretien qu’impose le vieillissement des huiles. De par sa résistance aux chocs, la montre laisse à son propriétaire une plus large manœuvre lors de mouvements brusques. Toutefois, l’usager doit garder à l’esprit que le bel objet qu’il porte au poignet gauche reste un produit fragile.
Les systèmes d’échappement sont nombreux. Le plus ancien remonte au début du XIV siècle. Le principe des mécanismes encore utilisés aujourd’hui date des années 1700. Ils ont été peaufinés avec les avancements de la technologie. Alors comment est née cette révolution? Patrick Augerau en est l’artisan. Horloger chevronné, il réfléchissait comment améliorer le système de ses produits. Un soir dans une brochure spécialisée, il tombe sur un modèle d’échappement mis au point par un dénommé Robin en 1791. Le système est génial. Il fonctionne sans huile, mais il est peu fiable.
En se rasant, Patrick Augerau a une idée: «Si, contrairement aux règles en usage, on déplaçait l’axe de l’échappement, cela devrait marcher!» Il crée une maquette puis un prototype qui fonctionne avec les matériaux les plus simples. L’équipe du laboratoire de recherche d’AP travaille sur le développement du projet, affine le mécanisme pendant près de six ans. Un brevet a été déposé.
Le nouveau mécanisme a été intégré dans la pièce No 5 de la collection «Tradition d’Excellence». Ce modèle sera présenté au Salon de l’horlogerie qui aura lieu prochainement à Genève.
Petite révolution
En présentant la découverte à la presse à l’Hôtel des Horlogers, Georges-Henri Meylan, administrateur-délégué d’AP a parlé de «petite révolution» dans la branche. Ce mécanisme annonce une nouvelle génération de mouvements AP et permettra d’accroître encore les performances de la Manufacture du Brassus. Georges-Henri Meylan a également souligné que pour mener à bien son projet, son entreprise a collaboré avec d’autres horlogers de la Vallée. 24 Heures - PIERRE BLANCHARD www.24heures.ch _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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