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 Actu : L'horlogerie suisse est bien moins exposée qu'en 1975

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ZEN
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MessageSujet: Actu : L'horlogerie suisse est bien moins exposée qu'en 1975   Actu : L'horlogerie suisse est bien moins exposée qu'en 1975 EmptyDim 7 Juin - 18:11

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L'horlogerie suisse est bien moins exposée qu'en 1975

EMPLOI L'horlogerie compte aujourd'hui plus de 48 000 collaborateurs. Ils étaient environ 90 000 avant la crise du milieu des années 1970. (ARCHIVES DAVID MARCHON)La crise mondiale frappe l'horlogerie suisse. Les chiffres des exportations et du chômage parlent d'eux-mêmes. Le cauchemar des années 1970 est dans toutes les mémoires. La situation, pourtant, n'est pas semblable. La base est aujourd'hui plus saine. Explications.

En 1974, la Suisse horlogère est un poids lourd en termes de production. Elle vient de connaître une année record. Pas moins de 84 millions de montres ont été fabriquées. L'année 2008 est aussi un millésime record pour la branche. En matière de chiffre d'affaires cette fois. Les exportations se montent à 17 milliards de francs suisses pour 26,1 millions de pièces produites. Une paille alors que la production mondiale est estimée à 1,2 milliard de montres. On pourrait presque qualifier l'horlogerie suisse d'industrie de niche.

Peut-on comparer les époques? L'année 1975 sonne le glas d'une certaine idée de l'horlogerie. L'arrivée du mouvement à quartz bouleverse la donne. A ce moment-là, la Suisse a manqué le virage technologique. Celui-ci n'explique pas à lui seul la débâcle qui s'annonce. Même si, à l'époque, les fabriques d'ébauches ferment les unes après les autres.

Le choc pétrolier aggrave la situation. La hausse brutale du prix de l'or noir alourdit les charges des entreprises de manière conséquente. De plus, depuis 1971, le dollar flotte. Le taux de change n'est plus lié à l'or. De 4fr.31 en 1971, la monnaie US passe à 1fr.66 en 1979. Le prix des montres suisses a presque triplé sur le marché nord-américain, le débouché numéro 1 pour l'industrie horlogère. La concurrence japonaise, elle, ne souffre pas de ces effets de change puisque le yen est alors arrimé au dollar.

La hausse du franc suisse par rapport au dollar frappe, du coup, les grossistes. Ils ne sont plus en mesure d'honorer leurs factures. Une situation qui a notamment entraîné la faillite de la marque Zodiac, alors installée au Locle, explique un acteur de l'époque. De plus, les fabricants n'ont aucune idée des stocks que les premiers ont constitués.

Les effets sont désastreux. La branche compte alors près de 90 000 emplois en Suisse. Dans les années qui suivent, les effectifs plongent à un peu plus de 30 000. Ils sont aujourd'hui remontés à plus de 48 000 collaborateurs.

A la fin des années 1970, la formation de nouveaux horlogers est au point mort. Au Technicum du Locle, notamment, le nombre d'élèves se compte sur les doigts d'une main. De nombreuses marques disparaissent ou vivotent. En 1970, on recensait environ 1600 entreprises actives dans la branche. Elles sont, en gros, un millier de moins aujourd'hui. L'outil industriel, la production de mouvements mécaniques principalement, a même failli disparaître.

Sans vouloir minimiser la crise qui secoue aujourd'hui le monde entier, la situation, pour la branche horlogère, est bien différente. Certes des centaines voire des milliers de places sont en danger. Plusieurs centaines de personnes ont déjà perdu leur emploi. Bien sûr, de nombreux sous-traitants ont le couteau sous la gorge. L'horlogerie a, néanmoins, des bases plus saines qu'il y a trois décennies, disent les acteurs de la branche.

Elle peut s'appuyer sur un nombre de marchés extérieurs bien plus nombreux. La Russie et la Chine, pour ne citer que ces deux-là, étaient fermés aux produits suisses il y a 30 ans. Comme le dit un fin connaisseur de la branche, ces dernières années, elle «a appris à faire de la marge». Ces réserves devraient permettre à la majorité de passer ce mauvais cap.

Par ailleurs, aujourd'hui, les fabricants contrôlent le sell out (réd: les ventes effectives au client final). Et, finalement, les chiffres d'affaires sont au moins comparables à ceux de 2006, voire 2007 pour certains, deux millésimes record. Si l'optimisme béat n'est pas de mise et que les sociétés naviguent à vue, le tableau n'est pas aussi sombre qu'en 1975. /DAD


ANALYSE DANIEL DROZ

http://www.arcinfo.ch/journal/economie/article/171245/lhorlogerie_suisse_est_bien_moins_exposee_quen_1975.html

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