Des manufactures du XIXème, connues et reconnues pour la qualité de leur production ont perdu dans les années 80 leur capacité, donc leur indépendance, de fabrication de mouvements.
Par le jeu de la concentration, elles appartiennent désormais à un groupe qui leur fournit des mouvements, parfois exclusifs, souvent modifiés, adaptés, spécifiquement décorés en fonction de leur positionnement réel ou supposé sur le marché.
Dans le même temps, des marques tout aussi connues et reconnues qui emboitaient des mouvements de fournisseurs extérieurs sont passées par un stade de fourniture exclusive puis au rachat pur et simple et à l'intégration de ces fournisseurs dans leur entreprise.
D'un passé plus que centenaire, on fait aisément table rase, l'ignorance et le dédain sont attitudes communes : Vae Victis... Les nouveaux Dieux n'ont-ils pas simplement été plus réalistes, déportant le poids des investissements sur leurs "partenaires" durant des décennies et engrangeant ainsi un trésor de guerre qui leur aura permis de surnager quand les manufacturiers buvaient la tasse ?