Que l'on creuse les caries ou les rues, que l'on soit fils de famille installé dans le business ( on disait autrefois import/export) ou fonctionnaire, jeune ou plus mûr, du nord ou du sud, d'Europe ou d'Asie, de l'est ou de l'Ouest les marques parlent avec le même langage aux amateurs.
La communication s'est mondialisée et internet contribue à l'universalité des discours et du marketing.
Sans aucun doute, le dentiste fraisant sa dent décomposée a-t-il la même aspiration au rêve que l'agent des postes distribuant à une mamie sa retraite mensuelle.
Chacun pourtant ne "capte" pas de la même façon le message distribué. L'un va y adhérer et l'autre pas. Pour l'un toucher une marque sera une démonstration de sa réussite à afficher d'urgence. Pour l'autre elle sera la satisfaction d'un désir ou simplement un message publicitaire de plus.
Question de moyens ? Pas seulement. Question de culture ? Probablement !
Adhérer à une marque ou un produit parce qu'il est dit par ceux à cotés desquels on veut se hisser qu'il est le meilleur ne démontre pas qu'il soit le meilleur. On veut toujours ressembler à celui dont on a l'impression qu'il domine et finalement l'environnement des individus influence leurs choix.
Les marques ne font rien d'autre que de créer des personnages fictifs ou réels qui par effet d'entrainement devraient entrainer des clients potentiels à s'identifier au héros.
Prenons quelques communications de marques.
Le garde temps de Patek qui sera transmis à la génération future ... Une manière de dire c'est cher mais ce n'est pas investi pour rien ...
Bretling et Travolta vont faire de vous un être envié...
Evidemment, la pub s'adapte à la cible.
Patek vise une clientèle un peu établie, on disait autrefois "Bourgoise de province" et pas du tout le personnage sportif qui affronte les éléments.
Rolex vise les deux, pas facile de communiquer dans ce cas alors on joue la carte de la stabilité ... Le sportif demeure, le papy s'y retrouve et la jeune génération qui veut s'établir aussi.
Zénith est passé du papy au dandy et maintenant va vers le sportif en marquant une étape un peu Jet Set que dénoncent beaucoup y compris d'ailleurs, les amateurs de Bell & Ross.
Comment d'ailleurs peut-on s'émerveiller devant des produits 100% sous-traités et blâmer une manufacture ? Question de communication ? Sans doute, d'intérêt parfois et de culture souvent.
Les années 2000 redeviennent des années fric . On parle de relance ...C'est plus noble. La communication à venir se fera avec des sports plutôt pratiqués par des classes aisées( on ne vend pas des montres lors des matchs de foot ou lors des concours de pétanque) et les designs des produits seront très marqués par le noir ( symbole du luxe dans notre culture (mondialement) commune).
Il faut s'y faire les marques parlent à tout le monde !
Nota : Il ne faut surtout pas interpréter ce post comme critiquant une marque ou les amateurs de celle-ci mais le comprendre comme un simple regret quant à l'éloignement des politiques de communication à l'égard de notre culture européenne.
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).