Le Salon international de la haute horlogerie a été inauguré à Genève avec en toile de fond des signes timides de reprise pour le secteur horloger.
Aux yeux des exposants, le marché chinois tiendra un rôle majeur dans ce rebond
«Le SIHH fête ses vingt ans, vingt ans de succès, de vocation tournée vers la culture et les métiers d'art, le savoir-faire et la beauté», a rappelé lundi Fabienne Lupo, directrice générale de la Fondation de haute horlogerie (FHH). Jusqu'au 22 janvier, dix-neuf marques de prestige présentent leurs collections.
Développement «contrôlé»
L'édition 2010 accueille pour la première fois Richard Mille et Greubel Forsey, deux marques très contemporaines. «Nous n'oublions pas d'aller vers l'avenir et la nouveauté», a-t-elle expliqué.
Claude Membrez, directeur général de Palexpo, a salué le développement «sagement contrôlé» du salon, qui a multiplié sa surface par six en passant de cinq à dix-neuf exposants. L'édition 2010 occupe plus de 30 000m2.
Meilleurs échos des marchés
«Après de nombreux mois difficiles, 2009 s'est clôturée sur une légère reprise selon les échos des marchés», a ajouté Fabienne Lupo. Une tendance qui s'illustre dans la hausse prévue de la fréquentation de 10 à 15% pour les clients et la presse, soit entre 12 000 et 14 000 visiteurs.
«Depuis les trois derniers mois, le développement de notre activité est correct», a pour sa part indiqué Philippe Merck, directeur général d'Audemars Piguet. «Nous avons atteint et même légèrement dépassé nos budgets que nous avions dû revoir à la baisse, dès janvier 2009».
La production a été ajustée avec le réseau de fournisseurs, les stocks baissés dans tous les réseaux, le réseau industriel et chez les détaillants. L'entreprise du Brassus (VD) a mis en oeuvre la flexbilité des horaires de travail pour limiter le recours au chômage partiel.
Audemars Piguet a terminé 2009 sur un chiffre d'affaires en repli de 12%. L'année passée a par ailleurs été marquée par la mise en route opérationnelle de la nouvelle manufacture. «Pour 2010, l'objectif est une légère croissance du chiffre d'affaires et du nombre de pièces».
Cap vers la Chine
La société met aussi le cap vers la Chine. «Nous allons y construire un réseau avec des détaillants de qualité». La dynamique asiatique porte l'horlogerie. Elle se traduit dans l'embellie des chiffres trimestriels du groupe Richemont, dont les marques sont les plus nombreuses au SIHH.
Parmigiani, va également déployer ses forces vers l'Asie et notamment la Chine. «Nous allons ouvrir deux «ateliers» à Shanghaï et Pékin, avec un distributeur qui veut devenir le numéro un dans le luxe en Chine», a expliqué Jean-Marc Jacot, délégué général de la Fondation de Famille Sandoz, à qui appartient la marque.
Un nouveau concept «d'atelier-magasin», où un horloger travaille sous les yeux des clients au coeur d'une plateforme qui assure aussi le service après-vente, sera mis en place. Il sera ensuite développé à Singapour, Moscou et Istanboul.
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