Bonjour
-Mon Mahatma ! J'ai besoin de vous, il se passe quelque chose de très grave !
-Quoi donc petit ? Explique-toi !
-Et bien voilà, je suis brouillé avec mon sexe ... On ne peut plus se sentir. Il a trouvé que je le mettais n'importe où et il est rentré dans sa coquille comme un bernard l'hermite. On a vécu 50 ans ensemble et jamais une brouille et puis la semaine dernière, je l'ai sorti et j'ai laissé jouer les gens chez qui j'étais avec lui. Au début ce fut assez tranquille et la lumière s'est éteinte.
-Hummm , je vois . Et alors ?
-Alors, il n'a pas controlé où il allait et moi non plus. Ce qui fait qu'il a du se faufiler dans un mauvais endroit.
-Il faut se mettre à sa place, petit ...
-Justement quand la lumière s'est rallumée, il était encore enfoui et ça ne lui a pas plu.
-Il faut le comprendre petit. Cet instrument est fragile ! Tu ne peux le fourrer n'importe où ... Tu as tenté de revenir vers lui tranquillement ?
-Il ne veut rien entendre et exige des compensations. Il dit que s'il n'obtient rien, il se passera une Breitling autour du cou.
-Avant d'en arriver à cet extrême, il faut négocier. Je connais une jeune fille spécialisée dans les négociations. Une fine bouche un peu mauvaise langue. J'ai son nom quelque part ...
-Elle pourrait nous réconcilier ?
-Tu sais petit, déjà il va falloir qu'il sorte de l'ombre et puis qu'il retrouve un peu l'air. Tu vas devoir lui expliquer qu'il peut se lâcher.
-C'est délicat ...
-Pourquoi ?
-Il a très peur d'attraper des boutons. Je lui ai fait visiter une champignonnière. Il n'a pas aimé, il est sorti plein de boutons. Il faisait la tête avant qu'il ne m'y cause de ses doutes.
-Je comprends ce pauvre attribut.
-Je pense qu'il faudrait que j'en change ... On ne se réconciliera jamais .
-Non, vous devez continuer à cohabiter. il cohabite avec toi depuis si longtemps.
-Nous logeons vers Genève et l'air y est pur mais il ne sort plus du tout.
-Tu devrais l'embarquer dans le département du Rhône . J'ai remarqué que le 69 apportait un renouveau ... Un regain d'intérêt.
-Merci Mahatma je vais lui proposer et s'il s'enroule sur lui-même, je viendrai vous revoir.
Le bonheur pend au nez de ceux qui savent le sentir