SEIKO
ref.:SBDA003
« THE BLUE SAMUARAI »
Bonjour à tous. Il s'agit de ma première revue sur le forum. J'ai toutefois essayé de la rendre la plus complète et la plus imagée possible.
I- La gamme Seiko Diver's Automatic Elle se compose entres autres de:
La « Diver's 200 » (réf.: SKX007) et ses dérivés
La « Diver's 100 » (réf.: SKX031) et ses dérivés
La « Monster » ( réf.: SKX779) et ses dérivés
Tous sont mus par le calibre 7s26 ou une variante. C'est un mouvement très répandu, réputé indestructible et franchement précis.
Du point de vue des variantes, les plus courantes sont le 7s25 (7s26 avec la date mais sans le jour) et le 7s35 (légère amélioration du 7s26 avec deux rubis de plus).
Ils sont tous automatiques mais ne disposent ni du stop seconde, ni du remontage manuel.
Au top de la gamme des plongeuses automatiques Seiko, on trouve les Prospex, avec entres autres:
La « Marinemaster 300m » ( réf.: SBDX001)
La « Marinemaster 1000m » (réf.: SBDX011)
La « Sumo » (réf.: SBDC001)
La « Samo » (réf.: SBDC007)
Les Marinemaster sont animées du 8L35 qui est une variation du calibre des Grand Seiko mais sans décoration et, je crois sans les mêmes contrôles quant à leur précision de marche.
La Sumo et la Samo disposent elles du 6R15 qui présente comme avantages par rapport au 7S26 la possibilité de remonter la montre via la couronne d'une part et le stop seconde d'autre part.
Il fut un temps, il y avait au catalogue déjà bien garni une autre alternative, la « Samurai ». Ce modèle destiné exclusivement au marché japonais a été arrêté il y a quelques années et remplacé plus ou moins par la Samo. Sa principale caractéristique hormis son look provenait du fait que le boitier et le bracelet étaient en Titane.
Elle était disponible en noir (réf.: SBDA001), en bleu (réf.: SBDA003) et en orange (SBDA005).
Une version acier à été produite également en noir (réf.: SNM011) et en blanc (réf.: SNM009)
II- Quelques caractéristiques techniques Diamètre hors couronne: 42mm
Distance d'une corne à l'autre: 48mm
Épaisseur: 14mm
Mouvement: 7s25
Verre en Hardlex
III- La revue de la bête 1) Le packaging La montre vient avec sa boîte et sa sur-boîte. On y trouve un manuel assez sommaire japonais & anglais ainsi que la carte de garantie internationale. Malheureusement, comme d'habitude chez Seiko, pour les plongeuses, le contenant est à l'image du prix du contenu et non de sa qualité.
2) Le bracelet Il est entièrement en titane et de ce fait très, très léger. C'est une impression un peu déroutante au début mais on s'y fait vite.
Chaque maillon pèse en effet que 3 grammes.
Les maillons justement, sont massifs et non pliés. Il n'y a aucun jeu entre eux. Ainsi, aucun poil ne manque à l'appel à la fin de la journée.
Les pièces de bout épousent parfaitement le boîtier et laissent apparaître un fin croissant poli.
Au centre, on remarque une alternance de parties polies et de parties brossées. Je trouve que cela rend très bien et rappelle harmonieusement les alternances polies/brossées du boitier.
Pour retirer des maillons, rien de plus simple.
Il suffit de pousser avec une pointe selon le sens de la flèche pour chasser la goupille de la petite pièce ouverte qui la bloque dans le maillon.
C'est un système très simple et qui me semble redoutablement solide.
Une fois la tête de goupille bien enserrée avec son petit bouchon dans le maillon, impossible à mon avis qu'elle se fasse la malle toute seule.
Ce bracelet dispose d'une boucle déployante simple très classique, réglable sur 4 positions et à ouverture par deux poussoirs latéraux. Elle est pourvue, en outre, d'une sécurité supplémentaire.
La « Samurai » étant une montre de plongée, son bracelet propose une extension très facilement opérable et agrandissant le diamètre de deux bons centimètres.
3) Le boîtier C'est là le signe distinctif de cette montre; il est très travaillé et sa forme est franchement particulière. Il me fait pas mal penser aux Shuriken avec ses cornes massives et anguleuses.
- Profil gauche:On retrouve un joli travail de contraste de formes et de textures entre le boitier de forme arrondie et poli vs. des cornes anguleuses et brossées. Les fausses goupilles polies en ajoutent une couche.
- Profil droit Il est identique à la différence près que c'est ici que vient se greffer la couronne. Ainsi, on retrouve de part et d'autre de cette dernière deux épaulements dont la forme rappelle celle des cornes.
Je note au passage que les parties en contact avec la peau sont orientées légèrement vers le haut et proposent un angle assez ouvert, en conséquence, pas de bobos comme peuvent en occasionner une SKX007.
La couronne est vissée et est joliment travaillée. Elle présente une terminaison brossée, puis un chanfrein poli, deux cercles concentriques puis une circonférence recouverte de picots pour en améliorer sa préhension.
- Le fond Évidemment il est vissé et il présente là encore une superbe alternance de surfaces polies et brossées.
On y distingue en son centre la très célèbre vague Seiko, et, en périphérie les inscriptions
AIR DIVER'S 200M
SEIKO
XXXXXX
TITANIUM 7S25-00D0 (AO) A MADE IN JAPAN
4) Le cadran et la lunette Le cadran est magnifique, point.
Oui, jusqu'à présent j'ai été uniquement dans la description, mais là, je ne peux pas m'en empêcher c'est juste superbe.
Il présente un bleu nuit très profond dont la couleur varie du quasi noir à l'indigo suivant les rayons du soleil.
Les graduations du rehaut sont très rapprochées les unes des autres et elles contribuent à donner cette touche "acérée" ou "aiguisée" à la montre.
Les index appliqués sont également remarquables: Le Lumibrite est au centre d'un rectangle poli dont un cinquième de la surface est dépourvu de matière luminescente et présente alors un effet miroir du plus bel effet.
A propos de la vue dans le noir, je crois qu'on ne va pas épiloguer.
Même après une nuit complète, les index et les aiguilles sont lisibles au réveil.
L'intensité est réellement prodigieuse durant les deux premières heures d'obscurité.
Les inscriptions du cadran sont
SEIKO
AUTOMATIC
TITANIUM
SCUBA 200M
JAPAN 7S25 00D0 R 2
A 3h, on retrouve le guichet de date. Il est entouré d'un fin liseré blanc. La date est très lisible et ne jure pas, je trouve, sur l'esthétique globale du cadran.
La lunette présente des graduations sur toute sa circonférence.
La partie comprise entre 0 et 15 est recouverte d'un gris foncé alors que le reste de la lunette est d'un bleu profond bien différent de celui des SKX009 Pepsi par exemple.
Elle est unidirectionnelle, à 120 clics. Son maniement est très agréable, il n'y a pas de jeu décelable et, pour faciliter sa manipulation, elle est recouverte sur sa tranche du même motif de picots que la couronne. Enfin, une bille chargée au Lumibrite permet de retrouver le 0 dans l'obscurité.
La forme des aiguilles en "balle de fusil" permet de maximiser la surface de Lumibrite tout en allégeant tant que faire se peut leur apparence.
On remarquera que leur partie proximale dépourvue de matière luminescente rappelle la section miroir des index.
L'aiguille des secondes présente peu avant son extrémité une double zone peinte. Les aiguilles sont d'ailleurs enduites sur les deux faces.
IV- Mes impressions, les wristshots et la conclusion Au porté, le diamètre se fait très vite oublier, l'épaisseur est tout à fait acceptable pour une montre de plongée et le poids est extraordinairement contenu.
Le titane a quand à lui des avantages et des inconvénients. D'un côté il est plus léger que l'acier et il offre des reflets et un contact bien plus "chauds"; mais en contrepartie, il se raye facilement. (cf. Les photos de la déployante après 15j de port 24/7).
Ce n'est pas dramatique pour une toolwatch et cela se règle facilement
Toutefois en franchissant le pas de ma salle de bain un soir où j'étais particulièrement gai
, j'ai filé par mégarde un grand coup d'avant bras dans l'encadrement de la porte.
Je regarde ma montre; grosses rayures blanches suspectes sur la lunette et le verre. Je me dis Merde Merde Merde, souffle dessus et frotte un peu; comme neuve! Pas une égratignure.
Je regarde alors l'angle que j'ai cogné. Il manque un bon centimètre carré de peinture.
Bilan: Samurai 1 / Chambranle 0.
Etant du côté de Calvi début août (quelle région!) je me suis décidé à faire un petit baptême de plongée avec la belle au poignet.
Bien que dans des eaux d'une profondeur plus que modeste (6m de mémoire), je n'ai eu absolument rien de fâcheux à déplorer.
Puis, après une semaine de baignade en mer et de rinçage à l'eau claire après chaque sortie, elle est toujours resplendissante. Pour sa tenue de l'heure, après deux bonnes semaines de port, je suis à +3s/J ce qui est assez impressionnant.
C'est donc à mon sens la toolwatch de l'été par excellence.
Si je devais conclure en distribuant des "+" et des "-"...
+ : Esthétique, Finitions, Robustesse, Légèreté, Prix, Rareté
- : Sensible aux rayures, Pas de stop seconde (je suis sceptique quant au remontage manuel d'une plongeuse), Rareté
IV- Remerciements A ma chérie qui m'a trouvé, pour mon anniversaire et je ne sais comment, ce magnifique exemplaire, neuf, dans sa boite avec toutes ses étiquettes et plastiques de protection alors que c'est un modèle qui est je crois pas mal recherché des collectionneurs ces temps-ci.
A Jonathan, l'auteur de l'excellent blog « J'aime les Montres » que je vous recommande http://www.jaimelesmontres.com pour les précieux conseils qu'il a pu fournir à ma douce et tendre lors des dernières étapes de l'achat.
A tous les FAMeurs pour ce magnifique forum .