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| Sujet: Actu : Abraham-Louis Breguet remonte le temps au château de Prangins Mer 22 Juin 2011 - 11:11 | |
| - Citation :
- Abraham-Louis Breguet remontele temps au château de Prangins
Horlogerie | Le musée réunit quelque 175 pièces exceptionnelles du «plus grand horloger de tous les temps»
| 21.06.2011 | 18:59
Une pendule vendue par Abraham-Louis Breguet en 1814 au prince régent d’Angleterre, le futur roi George IV, a quitté les appartements du prince Philip d’Edimbourg pour le Musée national suisse au château de Prangins. Elle y sera exposée jusqu’au 6 octobre, avant de rejoindre le Landesmuseum de Zurich jusqu’au 8 janvier. Le prince Philip s’est difficilement séparé de cette pièce unique. Agé de 90 ans, il espère être encore là pour son retour…
Un art à son apogée
Après le Louvre, Prangins consacre en effet une rétrospective à l’art et à la vie d’Abraham-Louis Breguet, celui que l’on nomme «le plus grand horloger de tous les temps». L’exposition réunit quelque 175 pièces de prestige, elle permet de découvrir un art à son apogée, incarné dans des chefs-d’œuvre uniques de l’horlogerie de précision. Montres, pendules, instruments de mesure et brevets d’invention témoignent de la production de la maison Breguet, de sa création jusque dans les années 1830, l’âge d’or de l’horlogerie avant l’industrialisation.
Emmanuel Breguet, septième génération, historien, nous décrit l’histoire de son ancêtre: né en 1747, le jeune Breguet, orphelin à 15 ans, arrive à Paris en provenance de Neuchâtel et des Verrières. Son carnet d’adresses renferme des noms de Neuchâtelois et Suisses établis dans la capitale française. Ses fournisseurs, ses fabricants d’ébauches et de composants sont des compatriotes, en particulier Decombaz de Genève.
Suisse ou pas?
Breguet n’oubliera jamais son pays natal, indissociable de l’horlogerie. Confronté à la Révolution française, il reprend en 1793 le chemin de Genève, de Neuchâtel et du Locle. Une période féconde durant laquelle il réorganise son entreprise, lançant dès son retour à Paris, deux ans plus tard, des projets variés comme la montre de souscription, la pendule sympathique et le Tourbillon. Il étendra ses marchés à l’Espagne, l’Angleterre, la Russie et l’Empire ottoman. Il aura côtoyé des clients comme Marie-Antoinette, la famille Napoléon, le tsar Alexandre Ier ou encore le roi George IV.
Français, Suisse ou Neuchâtelois? Abraham-Louis Breguet passera 60 années de sa vie sur 77 à Paris, où il obtient la nationalité française et se marie avec une Française. Issu d’une famille protestante, aux yeux d’une historiographie française, il était d’une famille huguenote réfugiée à Neuchâtel en passant par Les Verrières, comme bien d’autres rescapés de la révocation de l’Edit de Nantes. Malheureusement pour ces historiens à la petite semaine, il a été prouvé que la famille Breguet était neuchâteloise bien avant l’Edit de Nantes. Suisse, Breguet? Bien sûr, même si l’on sait qu’à l’époque de sa naissance, en 1747, Neuchâtel est une principauté indépendante qui n’a rejoint la Confédération qu’en 1848.
«Au risque de verser dans l’imagerie populaire, déclare Emmanuel Breguet, nous pouvons affirmer que sa rigueur, sa persévérance, son sens de l’organisation et de la perfection de chaque détail semblent aussi des vertus bien helvétiques…»
«A.-L. Breguet - L’horlogerie à la conquête du monde», jusqu’au 19 septembre au Musée national suisse au château de Prangins. De mardi à dimanche (10 h-17 h). Infos: 022 994 88 90 ou sur le Net: www.chateaudeprangins.ch http://www.tdg.ch/abraham-louis-breguet-remontele-temps-chateau-prangins-2011-06-21 _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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