Bonsoir à tous,
ça fait quelque temps que je ne vous pas ai posté quelque chose de marrant, alors avant que tout le monde
ne se disperse sur les routes des vacances en oubliant un peu FAM et ses collègues "malades", un petit post
sans prétentions de pure "bricorlogerie".
Eh oui, nos pauvres swatch automatiques dont le mouvement Eta tient bien mieux la route que les boitiers
plastiques, doivent elles croupir au fond des tiroirs ? Pour moi la réponse est clairement NON ! , elles méritent
une seconde vie et je vais essayer de vous en convaicre.
La base de départ: 4 swatch achetées sur la baie uniquement pour les calibres
même si de loin, elles ont l'air sympa, de près ça se gâte un peu
les boites présentent le défaut classique du aux UV : le plastique est devenu cassant ...
et a cassé au nieau des attaches du bracelet
plus rien à faire donc, sauf les faire jouer les Bernard l'hermite et leur trouver une nouvelle maison
première étape, sortir le calibre de la boite. Cela se fait exactement comme avec une autre montre.
En effet les swatch auto présentent la particularité d'avoir un fond plexi clipé qui s'ouvre sans effort
autre particularité , la partie minuterie du calibre Eta 2840, puis 2842 à partir de 1993, est traitée au minimum.
(pas de ressort de rappel de la bascule mais une pièce intégrée dans le pont de maintien et pas non plus de ressort
pour le plot de tirette qui, si on l'enfonce un tout petit peu trop, sort complétement de son logement. Démontage
de toute la minuterie obligatoire.)
donc pour sortit la tige, appuyez très peu sur le plot .
le cadran n'a pas de pied et est simplement posé sur le cercle de centrage en plastique qui maintient le mouvement
en place dans la boite. Il tient car il est en appui, et dès qu'on sort le calibre...il se barre.
Le cercle de centrage doit être pivoté d'un dixième de tour environ dans la boite pour sortir le tout.
voilà ce que ça donne.
maintenant il faut trouver une boite....et ça n'est pas une sinécure car
le cadran n'étant pas fixé, il faut qu'il soit bien en appui sur un épaulement
le cercle d'emboitage est indispensable à la tenue du cadran en position alignée:
échancrure du cadran allant dans un débord du plexi
du fait du cercle d'emboitage qui déborde au dessus et au dessous du mouvement, impossible de
maintenir l'ensemble par un cercle métallique avec plots d'appui.
En résumé, une vraie galère pour trouver une boite qui corresponde. Bricolage quasi obligatoire.
on cherche, on fouille, on transpire...
Ah! celle-ci ? eh M---e le rotor touche !
celle là alors ? trop petite
Ah celle là est parfaite ! eh non plus de place pour le passage du pas de vis du fond
bon cette fois c'est nickel, ça rentre pile poil, le rotor est libre, le cadran bien en appui et le fond une fois en place
plaque bien le cadran sur l'épaulement .......oui sauf que l'orifice de la tige de remontoir n'est pas du tout en face du
canon de la boite....
bref je vous la fait courte, j'ai enfin réussi au prix de la mise en place de trois fines bagues (je conserve toutes
les vieilles bagues de verres ..bagués, et ça sert à des tas de choses). Ici pour bien plaquer le cadran j'ai inséré
une de ces bagues d'un plus grand diamètre, que la boite, amputée d'un morceau, qui est rentrée coté cadran
pour venir naturellement , comme un ressort, se plaquer contre la boite au dessus du cadran.
A noter que j'ai rencontré ce type de montage sur une Tissot au calibre 784-2 il y a peu
Bref ça fonctionne, le mouvement a un peu de jeu latéral car l'échancrure de la boite est un peu plus large
que la tige de couronne
et celle ci est écartée de la boite de 3 dixièmes environ.
autre particularité des swatch...couronne sertie sur la tige....A ne pas essayer de dévisser.
le résultat , je précise que la boite n'est pas neuve, juste un nettoyage et un plexi neuf
il ne reste plus qu'à lui trouver un nouveau bracelet
Un bleu s'harmonisera bien avec les chiffres du cadran
et voilà le travail !
Bon c'est pas tout ça mais il en reste trois....
la suite au prochain numéro
cdlt
Isosta