Dès 1836, les concours de Tir deviennent en Suisse un sport national. L'engouement pour ces compétitions intéresse bienvite l'industrie et les manufactures plus ou moins naissantes de la seconde moitié du 19ème siécle distribuent à l'occasion de ces manifestations des pièces sélectionnées parmi les plus belles du catalogue quand elle ne sont pas fabriquées spécialement pour l'occasion.
A coté des pièces anonymes parfois, on trouve donc facilement ddès la seconde moitié du 19ème siècle des pièces proposées par les manufactures plus ou moins naissantes et signées Longines, Omega, Ulysse Nardin, Zenith, Vacheron et Constantin, LeCoultre, IWC et bien d'autres manufactures prestigieuses.
Georges Favre Jacot qui crée sa manufacture en 1865, comprend très vite l'intérêt de ces concours qui sont l'occasion de présenter au public des pièces de qualité. Il propose donc des montres de classe A (17 rubis au moins) et la plupart du temps des calibres de 19 ligne ou de 18 lignes 3/4. Ces montres sont offertes avec un bulletin de marche établi par le bureau officiel d'observation de la ville du Locle "qui prévoit une observation de 8 jours et une limite de variation de 20 secondes comme marche moyenne et différence du plat au pendu".
La manufacture atteste dans ce bulletin, joint à la montre avoir fabriqué tant la boite que le mouvement dans ses propres établissements. Elle aurait pu mentionner aussi les cadrans quisortaient également de ses ateliers.
Ces prix étaient très recherchés et constituaient unr récompense appréciée des concurrents qui les portaient fièrement en faisant apprécier à leur entourgae leurs performance que la montre était une occasion d'évoquer.
Les montres de Tir proposées par Zenith comprtaient sur la lunette la plupart du temps la mention du lieu et de l'année du concours. Sur le fond gravé figurait en relief un motif souvent inspiré de la peinture ou de la sculpture. Ces gravures étaient exécutées soit par la maison Holy, soit par la maison Huguenin.
Historiquement, Huguenin fut souvent associé à la fabrication des boites Zenith notamment pour les pièces niellées.
Fondée en 1868 que deux jeunes artisans, Fritz Huguenin, graveur, et son frère Albert, guillocheur, qui installèrent un petit atelier de décoration de boîtes de montres, l'entreprise tirant parti du procédé de frappe, achète son premier balancier. Editeurs de médailles dès 1888, les frères Huguenin se spécialisent dans le "Niel", procédé de décoration en noir des boîtes argent, qui les fait connaître dans le monde entier.
En 1899, ils passent de l'artisanat à l'industrie et l’entreprise est reprise par les trois fils qui développent de nouveaux produits, notamment les distinctions de tir.
En 1934, l'entreprise qui a mal travesré la guerre puis la crise de 1929 est transformée en société anonyme: Huguenin Frères et Cie S. A. Cette transformation contribue à la redynamiser.
Après 1955, la société se spécialise dans les monnaie et médailles et elle porte aujourd'hui le nom de Faude & Huguenin SA En 1929, la crise mondiale est ressentie jusqu'au fond des cantons Suisses... Pourtant de manière quasi imperturbable, les concours de Tir perdurent... Zenith offre notamment pour le concours de Bellinzona dans le canton du Tessin, l'une des villes Suisse les plus Italienne, une montre exceptionnelle.
Dotée d'un calibre de 19 lignes avec 17 rubis, ce chronomètre reçoit également une superbe boite en argent de 900 millièmes . la boite est exécutée par Huguenin ...
La gravure fine est particulièrement réussie. Une loupe permet de découvrir la signature d'Huguenin juste sous le poinçon d'argent.
La pièce a maintenant 82 ans et la jeune fille qui a servi de modèle sans doute beaucoup plus. Comme toutes les montres de tir Fédéral faites par la manufacture Zenith, cette Zenith est restée extrêment précise malgré une usure évidente consécutive à un porté quotidien. Cela vaut bien un petit hommage discret.