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 L'histoire folle d'un double premier prix de chronomètrie - L'intégrale

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ZEN
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ZEN


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L'histoire folle d'un double premier prix de chronomètrie - L'intégrale  Empty
MessageSujet: L'histoire folle d'un double premier prix de chronomètrie - L'intégrale    L'histoire folle d'un double premier prix de chronomètrie - L'intégrale  Empty25.12.11 11:57

On a retrouvé un double premier prix de chronométrie !

« Il n'y a point de hasard » (Voltaire)
 

.
Il est des rencontres qui  ne se produisent jamais parce que leur probabilité est si faible qu’elle flirte avec le 0 chez les montres . La distance qui sépare les individus, leur tissu de relation qui diffère et l’absence de motifs pour se retrouver font que des milliers d’êtres se croisent sans se voir et s’ignorent au point de ne même pas s’en rendre compte. Internet a fait exploser les barrières entre les hommes et même si les distances demeurent, permet des rencontres improbables entre les détenteurs d’objets rares et leurs amateurs aux aguets.

Un collectionneur de montres qui découvre une jolie pièce auprès d’un marchand ou d’un autre collectionneur, c’est une aventure heureuse mais terriblement logique et commune. Ce qui l’est beaucoup moins, c’est la pièce rare et unique qui passe sous les yeux d’un véritable amateur parmi des centaines, au milieu d’un site internet d’enchères et que par pur instinct, cet amateur se sente comme poussé à en faire l’acquisition.

Que ce collectionneur chanceux fasse ensuite des recherches sur les origines de la montre et les dates de sa fabrication n’a rien d’étonnant. De même, que la manufacture qui a fabriqué cette montre apporte les précisions demandées est un gage de son sérieux et du bon classement de ses archives. Par contre, que cet amateur se convainque seul, à la lecture d’ouvrages sur les concours de chronométrie organisés jusqu’en 1968 par les observatoires et en particulier celui de Neuchâtel, que sa montre est une pièce de concours et s’en fasse une certitude au point de faire mener une recherche approfondie par la manufacture est un cas beaucoup plus exceptionnel.

Lorsque la manufacture ZENITH reçut la demande de procéder à une recherche sur le chronomètre en argent numéro 2583321, l’archiviste ne fut guère convaincue que la recherche put être fructueuse dans le sens attendu de son interlocuteur. Les pièces de concours sont rares, très rares et si quelques-unes furent exceptionnellement vendues, leur nombre fut si faible qu’elles font très rarement l’objet de transactions.

La qualité première chez un collectionneur est la pugnacité. Jamais il ne doit abandonner ses objectifs de reconstitution de l’histoire des objets. Chaque pièce a pour lui une véritable histoire qui la marque à jamais. Il fallait donc impérieusement la bienveillance de ZENITH pour lancer une recherche dans les archives pour recouper les informations entre les cahiers de production des montres et les indications d’entrées et de sorties des pièces. Dans le registre général des archives de ZENITH, la mention « Chronomètre spécial » reste très énigmatique quant à la spécificité de la montre.

Après, un peu plus de deux heures de recherches, c’est dans un cahier réservé aux montres présentées à l’observatoire retraçant le suivi des « mouvements » des montres depuis leur fabrication jusqu’à leur sortie de la manufacture que les premières traces non équivoques de l’appartenance de la montre aux pièces de concours furent retrouvées.

Dans ce cahier, chaque colonne donne en référence d’un numéro de calibre, les caractéristiques de celui-ci et trace son devenir jusqu’à son expédition en vue de sa vente. En regard du numéro 2583321, il est mentionné dans l’une des colonnes, sous la rubrique « Pièces déposées à l’Observatoire", Pièce sortie le 13 août 1924, rentrée le 27 septembre 1924 et dans la colonne suivante  1ère Poche, puis immédiatement en dessous un second cycle mentionne la nouvelle sortie de la montre le 17 octobre 1925 et sa rentrée le 31 décembre 1925. Cette fois, c’est la mention Bord 1er Prix qui interpelle.
La montre aurait-elle donc obtenu deux premiers prix de chronométrie ?
Le phénomène ne semble pas totalement isolé et les registres mentionnent pour une autre montre de la même veine et d’un numéro approchant, une expédition à un particulier américain, le 17 avril 1930 et pour un troisième modèle, un don au conseil d’Etat Suisse pour un prix de tir fédéral, le 24 mai 1929.


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Pour le modèle numéro 2583321, il est simplement mentionné « 31 - III - 1930 -Commande 302 - France » ce qui signifie que la montre fut commandée par ZENITH France à Besançon, non pour être vendue mais plus probablement pour être exposée lors de l’exposition coloniale de 1931 à Paris.  

Ces informations en main, il ne restait qu’à retrouver les « diplômes » de la montre attestant de ses premiers prix de chronométrie de l’observatoire de Neuchâtel. Si le précieux document de 1925 a probablement accompagné la montre dans son périple, celui de 1924 est bel et bien présent dans les archives de ZENITH pour attester des résultats exceptionnels de la montre qui, deux années consécutives, a remporté dans la catégorie « Poches » puis « Bord »,  le premier prix de chronométrie de l’Observatoire Cantonal de Neuchâtel.

Les archives de la manufacture ZENITH permettent de connaître de manière encore plus précise l’histoire de cette pièce et de la replacer dans son contexte de l’époque depuis les premiers instants de sa fabrication en 1920.  

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Au Locle comme partout dans le monde, on prépare Noël ce 21 décembre 1920 dans l’ambiance burlesque et insouciante des années dites folles. La guerre terminée, le monde panse ses plaies et au sein de l’atelier de ZENITH qui produit les ébauches, ouvriers et ouvrières s’affairent sur une série de 200 calibres de montres de 20 lignes et demie. Comme d’habitude, personne ne sait dans quelles montres ces ébauches seront assemblées. On ne peut pas plus imaginer que l’une d’entre elles, celle qui va porter le numéro 2583321, va avoir une destinée particulière, hors du commun et fera partie des quelques dizaines des meilleures montres jamais fabriquées par la manufacture du Locle. Sans aucun doute, la prémonition d’avoir une pièce si exceptionnelle dans le lot d’ébauches fabriquées aurait conduit à arracher prématurément la pièce du panier où elle était noyée parmi ses sœurs et frères.  

On ne peut imaginer qu’identifiée dès sa naissance, elle aurait encore attendu 11 mois de plus pour passer le 22 novembre 1921 entre les mains des ouvriers de l’atelier de dorage, à l’heure de grosses gelées au Locle, dans un mois de novembre qui fut le plus froid enregistré depuis le 18ème siècle.


L’heure du choix


Pourquoi Charles-Ferdinand Perret, chronométrier chez ZENITH a-t-il choisi aux alentours du 10 avril 1924, ce calibre pour lui donner une prestigieuse destinée ?  
Comment ce régleur qui établit en 1923, un record de précision qu’il fallut vingt ans pour faire tomber, mit-il la main sur cette ébauche terminée ou en voie d’assemblage en ce début d’année 1924 pour en faire une montre de compétition destinée au plus prestigieux des concours ?

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La raquette très spéciale dispose d'un système d'écartement des goupilles qui préserve un isochronisme optimal

Pour le savoir, il faut d’abord appréhender les modalités du choix du type de mouvement. Le 20 ½ lignes est un mouvement conçu fondamentalement pour atteindre des niveaux poussés de précision. Il s’est d’ailleurs déjà illustré par de brillants résultats lors des années antérieures. Les calibres de grand diamètre aux balanciers larges et bimétalliques dits « Guillaume » sont pour les régleurs de précision des pièces de premier choix. Peu sensibles aux variations de températures, la taille surdimensionnée des pièces qui les composent les rend aussi fiables que performants. Une fabrication soignée et parfaitement au point au sein des ateliers de la manufacture permet en outre, grâce à des fraisages et des perçages précis, de tabler sur une continuité de qualité de toutes les pièces d’une même série. Il faut sans nul doute considérer qu’aucun choix n’est le fruit du pur hasard et que la pièce prélevée n’est pas isolée, mais appartient à un groupe de plus de 6 montres. En effet, les prix de série ne sont attribués aux fabricants que sous réserve de présenter au moins 6 montres aptes à passer les épreuves avec succès.



Il est donc plus que probable que Charles-Ferdinand Perret ait dû tester une dizaine de pièces au moins et sélectionner les meilleures de celles bénéficiant de la plus parfaite finition. Peut-être a-t-il engagé la sélection avant assemblage complet des pièces du mouvement, en réalisant lui-même une partie des opérations par exemple de sertissage ou de finition. Cela reste incertain. Il est plus probable qu’il ait sélectionné pièce par pièce les composants des mouvements réservés au concours et en particulier, celles de ce calibre numéroté 2583321. L’habitude était au sein de la manufacture de « mettre de coté » ou de remarquer des mouvements présentant des caractéristiques de précision exceptionnelle au sein d’une série de pièces dites de qualité supérieure. De 1921 à 1924, le mouvement a donc séjourné à l’abri de la poussière dans les réserves de l’atelier des régleurs de précision en attendant le jour ultime de la sélection.  

Lorsqu’on examine la montre, on acquiert rapidement la certitude que son mouvement n’a pas connu une finition classique, ni même luxueuse mais bel et bien que toutes les pièces qui le composent on fait l’objet d’un traitement particulier pour en parachever la finition jusqu’à se rapprocher de la perfection absolue, raison d’être de la chronométrie de compétition.

La dorure sans faille à la fois chaude et mate, la finesse du grain de finition, le velouté exceptionnel de l’aspect du laiton, l’anglage des ponts, le pont d’ancre particulier associant acier et laiton, l’empierrement généreux de 21 rubis, le balancier Guillaume compensé coupé à vis avec ses vis de réglage en or et en platine, le spiral Breguet, le contre pivot à l’échappement, le polissage des pivots sur les deux faces pour ne laisser aucune aspérité, la qualité des pierres et celle des palettes de l’ancre en particulier, les vis polies à l’extrême pour éviter la corrosion, la netteté des traits, les roues à la finition presque sablée sont autant de gages de la qualité exceptionnelle de la montre qui la font basculer de pièce de série, à celle de l’exception.
On ne parle pas encore à l’époque de la haute horlogerie mais cette pièce en serait digne tant aucun élément n’en a été négligé.
La gravure de la mention « Chronomètre » rappelle que ce mouvement n’est pas à classer dans les calibres courants mais correspond dès le stade de la mise en fabrication à des critères et des contrôles de qualités réservés à l’élite horlogère.                  

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Evidemment, les choses ne s’arrêtent pas là car cette montre est dotée d’un spiral Breguet assez particulier et d’une raquette crée en 1923 pour les calibres chronomètres 260, 261 et 263 et exceptionnellement astucieuse. Le système est plus qu’ingénieux et rare. Il permet le réglage fin des oscillations du balancier par l’écartement de deux goupilles agissant sur l'isochronisme aux faibles amplitudes.
Les oscillations d'un « balancier spiral » sont dites isochrones lorsque leur durée est indépendante de l'amplitude. L’isochronisme signifie que ces oscillations se produisent à intervalles de temps égaux. L’isochronisme est donc fondamental dans la précision de la montre.  

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Par un écartement du jeu de lames de quelques centièmes de millimètres, l’ajustement donne un ébat du spiral plus ou moins important entre les deux goupilles qui permet ainsi de se rapprocher au plus près de l’isochronisme et par un réglage ultime de la montre, de la préparer pour la compétition. Sur ce mouvement réservé aux concours, la  raquette faite à l’unité dispose d’un système original qui permet par le serrage ou le desserrage d’une vis de moduler l’écartement des goupilles en maintenant le parallélisme parfait de celles-ci. L’ébat du spiral reste ainsi identique quel que soit le plat dans lequel la montre est positionnée alors que dans un système classique, où l’écartement des goupilles serait réalisé avec des pinces brucelles, l’ébat du spiral ne resterait pas constant quelle que soit la position de la montre. En effet, la gravité fait plus ou moins descendre le spiral et dans un système où le parallélisme ne peut être assuré, le réglage est d’autant plus aléatoire que l’ébat du spiral diffère en fonction du positionnement du mouvement. Avec ce dispositif de raquette, la montre à plat sur le cadran ou à plat sur le fond conserve un réglage garanti et fiable ce qui est fondamental pour assurer les qualités chronométriques de la pièce.    


Charles-Ferdinand Perret travaillera ainsi à parfaire le réglage de cette montre et de plusieurs autres du même type pendant des mois jusqu’à sortir celle-ci et cinq autres de la même famille du lot sélectionné, en vue du concours de chronométrie organisé par  l’observatoire de Neuchâtel en 1924. Les montres pouvaient en effet, ne pas être toutes livrées en même temps à l’observatoire, laissant aux chronométriers le temps d’optimiser tous les modèles présentés au concours dans la catégorie poche ou bord des  prix de série. Il n’est pas établi que les cinq autres mouvements eussent été dotés de la même raquette et c’est même fort peu probable. Les calibres pouvaient en effet, être présentés avec des variantes.    


Le temps de l’épreuve

Le 13 août 1924, la montre numéro 2583321 est emmenée méticuleusement par Charles- Ferdinand Perret à l’Observatoire de Neuchâtel pour subir les épreuves du concours dans la catégorie des montres de poche. Elle est alors enfermée dans son « contour » en bois, sorte de boîtier transparent sur les deux faces, destiné à protéger le mouvement livré aux tests.

Le règlement  en vigueur depuis 1922 classait les chronomètres d’après la somme de leurs défauts et le chiffre 0 rapprochait ainsi la montre notée de la perfection.    
Les montres de poche devaient subir des contrôles dans les 5 positions et à 3 températures durant 45 jours (hors premier jour d’essai) répartis en 10 périodes d’abord de 5 fois 4 jours à 18 degrés en position verticale pendant en haut, à gauche et à droite, puis 4 périodes de 5 jours en position horizontale cadran en haut à 4, 18, 32 et 18 degrés enfin une période dans la position et à la température initiale.

Les quatre principaux critères de sélection pour apprécier la précision des montres présentées reposaient sur les points suivants :

-l’écart moyen de la marche diurne
-l’écart moyen correspondant à un changement de position (sauf pour les chronomètres de marine),
-la compensation au regard du coefficient thermique (variation de la marche correspondant à une augmentation d’un degré de température), l’erreur résiduelle (soustraction aux résultats de la marche dans l’étuve et dans la glacière de ceux relevés à la température ambiante).
-la reprise de marche (différence entre le premier et le dernier relevé de la marche d’une pièce dans la même position et à une température semblable.)

Tous ces résultats étaient pondérés par des coefficients avant classement définitif.

Le chronomètre 2583321 est donc pris en charge dans ce cadre réglementaire par l’observatoire et il est, sans attendre, engagé dans les épreuves. Son mécanisme est remonté avec précaution par le technicien en charge de ceux-ci. Il en sera de même régulièrement pendant les 45 jours d’épreuves afin de lui donner la réserve de marche optimale et de pouvoir s’assurer de la continuité de la qualité du réglage à tous les stades d’avancée dans la réserve de marche.
Le déplacement des aiguilles est alors mesuré, enregistré, scruté, étudié et la montre est mise à l’épreuve. Sa précision est comparée aux indications horaires des régulateurs de l’observatoire dans les implacables phases du programme d’épreuves imposées par le règlement du concours. Tout au long des épreuves, Charles Ferdinand Perret se tient au courant des résultats obtenus par son chronomètre, celui là même qu’il a préparé tel un cheval de course surentraîné pour faire la conquête du meilleur temps. Pratiquement chaque jour, il interroge pour se rassurer le technicien de l’observatoire avec lequel tous les régleurs déposant des pièces ont sympathisé à force d’interrogations fébriles sur les performances de leurs poulains.
Jamais livré à lui-même, le chronomètre 2583321 ne faiblit pas, il se montre digne de la confiance que lui a porté son préparateur et dès les premiers résultats, les mesures exceptionnelles faites dans les ateliers de ZENITH sont confirmées par celles de l’observatoire. On file dès les premières heures vers le parcours sans faute, celui des as des as, celui des pièces d’exception qui sont aptes à devenir les icônes des manufactures qui les ont pensées et des chronométriers qui les ont domptées. Charles Ferdinand Perret est confiant. Déjà dans son atelier, il avait repéré ce chronomètre dont il pressentait qu’il allait le conduire vers la victoire, vers la place de premier, celle du meilleur, celle qui fait oublier les suivants et récompense le talent, le savoir faire et la maîtrise la plus parfaite du temps.                

Quand après avoir satisfait aux épreuves, le chronomètre est rendu à Charles Ferdinand Perret, le 27 septembre 1924, ses résultats exceptionnels lui ouvrent la voie du premier prix de chronométrie de l’année 1924 avec un nombre de classement de 6,3. La certitude de la victoire n’est bien entendue pas encore acquise mais on sait d’expérience que la prouesse sera difficile à dépasser avant la fin de l’année. Une autre inquiétude commence alors, alimentée par l’observation des pièces des autres candidats et des scores obtenus par les chronomètres qu’ils ont préparés avec autant de fébrilité, de savoir faire et de certitudes.
Rien pourtant ni personne ne semble capable de venir dépasser le chronomètre présenté par ZENITH qui va pouvoir conforter sa position d’expertise dans la chronométrie.  

Les résultats proclamés le 10 février 1925 font mention pour le chronomètre de poche N° 2583321 d’un écart de marche diurne de 0,18 secondes et un écart moyen correspondant à un changement de position de 0,21 secondes.
Le coefficient thermique de – 0,024, une erreur moyenne de la compensation de + 0,25 et une reprise de marche de +0,42 démontrent des qualités hors du commun justifiant le premier prix décerné à la « Fabrique des Montres ZENITH ».


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Souvent à l’issue des résultats du concours, les montres victorieuses ont quatre destinations possibles. Soit elles regagnent la nuit des cartons et des réserves de la manufacture dans lesquels les montres vieilliront dans l’oubli,  soit le chronomètrier la conservera en souvenir de son exploit, soit la montre sera réemboitées dans une carrure classique pour être vendue, soit enfin la montre sera conservée pour d’autres épreuves.   La montre chronomètre aurait pu voir ainsi s’arrêter sa carrière d’athlète en pleine gloire, mais sa fabuleuse destinée ne s’arrête pas là.  
Charles Ferdinand Perret n’aura pas la chance de poursuivre avec cette montre la démonstration de son talent. Lui qui a passé des centaines d’heures avec cet instrument qui lui est devenu si familier qu’il en capte intuitivement l’anomalie du moindre son, lui qui en décèle le moindre dérapage et est entré en communion avec cette mécanique qu’il a élevé au premier rang, voit l’horloge de son destin s’arrêter prématurément.    

Il décède trop tôt, arraché aux siens, à la vie et à ce métier qu’il aimait tant. C’est un autre Chronomètrier de 42 ans qui le remplace chez ZENITH en la personne de Charles Fleck. Ce dernier tiendra pendant trente ans le flambeau du rôle prestigieux de chronomètrier pour la manufacture du Locle.

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Les vis en or et platine du balancier

L’une des premières missions confiées à Charles Fleck est de préparer pour le concours de 1925 les montres de la marque et de placer celles-ci, au sommet atteint par son prédécesseur.
Marchant sur les traces de Charles Ferdinand Perret, il choisit à nouveau parmi les mouvements victorieux en 1924, le modèle identifié sous le numéro 2583321. Comme le règlement interdit de faire concourir plusieurs fois la même montre dans la même classe, c’est dans la catégorie des chronomètres de bord qu’il décide de la présenter au concours.
Retouchant le réglage jusqu’à la dernière seconde, Charles Fleck soucieux de ne pas décevoir ses nouveaux patrons et au-delà du personnel de ZENITH, une bonne partie de la population du Locle suspendue aux résultats de la marque, estime son calibre de compétition « prêt pour le concours » le 27 octobre 1925, date à laquelle il le livre lui-même à l’observatoire Neuchâtelois.
A cette période, la montre n’est pas encore emboîtée dans autre chose que cette sorte de carrure parée de verre, insérée dans un coffret en bois qui a déjà servi à présenter la montre un an plus tôt dans la catégorie réservée aux chronomètres de poche.

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Charles Fleck au milieu des années 20


Les épreuves prévues pour la catégorie des montres de bord sont plus longues que celles de la catégorie « Poche ». Elles durent 65 jours divisées en 14 périodes dont 5 fois 4 jours à 18 degrés en position verticale pendant en haut, à gauche et à droite puis en position horizontale cadran en bas et en haut ainsi que 9 périodes de cinq jours en position horizontale cadran en haut à 32, 25, 18, 11, 4, 11, 18, 25 et 32 degrés.
Pour la seconde fois, la montre numéro 2583321 subit donc des épreuves destinées à détecter la moindre faille, le moindre défaut qui pourrait faire vaciller le mouvement, le faire trébucher et le renvoyer au rang déjà extraordinaire des chronomètres victorieux une fois de l’un des concours organisés par l’observatoire.
Placé dans toutes les positions et conditions de température, jaugé, mesuré à nouveau, il se sort pourtant à merveille des 65 jours d’épreuves honorant son nouveau « pilote » et régleur. La montre paraît infaillible, insensible aux éléments, comme hors du temps qu’elle mesure avec une optimale précision.  

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Le chronomètre est restitué après les épreuves, le 31 décembre 1925 et ZENITH sera à nouveau pour cette année lauréat du concours avec un premier prix de chronométrie, cette fois dans la catégorie « Bord » avec un nombre de classement de 8,6.
La destinée de la montre est hors norme, rare et relève de l’exploit. A la fois montre de poche et montre de bord, la pièce ne s’est pas contentée d’afficher un résultat exceptionnel une fois dans sa carrière de pièce de concours mais a confirmé ses performances sur la durée, en offrant non pas un seul mais deux premiers prix.
Le chronomètre de compétition est ainsi passé dans l’histoire et aurait sans doute d’autres exploits à nous conter en particulier lors de ses séances de préparation et d’essais en chambre au sein des ateliers de la manufacture. L’insistance des régleurs à vouloir présenter cette pièce deux fois aux concours est sans nul doute révélatrice de performances exceptionnelles lors des essais. On peut même affirmer sans risque d’erreur que le chronomètre a certainement atteint des niveaux de performances supérieurs en phase d’essais à ceux atteints lors du concours.
Malgré ces exploits chronométriques, la pièce est dès son retour dans les murs de la manufacture, soigneusement rangée dans un carton réservé aux montres de qualité. Elle n’est nullement ajoutée au stock mais simplement mise de coté avec cette conscience qu’elle pourrait encore emporter d’autres prix ou équiper des montres réservées à des usages spéciaux. Les registres de la manufacture mentionnent d’ailleurs « Chronomètre spécial ».  
Fierté de son premier entraîneur disparu trop vite, choyé par son second mentor, ce chronomètre est ensuite commandé d’après les grands livres de la manufacture par ZENITH France à Besançon, destination pour laquelle il quitte le Locle le 30 mars 1930. La montre n’est pas commandée pour être vendue mais elle sort de Suisse pour être exposée.

C’est à ce moment que le mouvement est assemblé dans sa carrure définitive qui laisse présumer davantage une exposition que la soumission à de nouvelles épreuves scientifiques. Sans doute par ses performances, le calibre aurait-il mérité l’or mais c’est l’argent qui l’habillera, de cet argent chaud au toucher, titré à 925 millièmes, des boites fabriquées par la manufacture elle-même qui se fait livrer l’argent en barre et fait assez rare pour être souligné, réalise dans ses ateliers les coulées et tout le travail si spécifique à l’art des boites.
Le cadran est lui aussi fabriqué dans les ateliers ZENITH où l’on maîtrise tout de la fabrication de l’étampe jusqu’à l’émaillage, la peinture des chiffres et du cadran de trotteuse, la cuisson et la finition. Ce cadran est choisi parmi les plus beaux à la fois simple et sophistiqué. Elaboré en trois pièces à savoir un disque périphérique brillant comportant les chiffres et un marquage des minutes de type rails de chemin de fer, un second disque central légèrement sablé simplement décoré du nom de la marque et de l’inscription « Fab Suisse » et à six heures, un disque excentré pour le compteur des secondes. Enfin les aiguilles, soigneusement sélectionnées parmi les plus belles disponibles, sont bleuies par échauffement. Celles des heures et minutes, de  type « Pommes » parfois appelées « Breguet », couramment utilisées dans les années 20 par la manufacture sur ses plus belles pièces, ont ce reflet délicat qui leur donne grâce et volume. La trotteuse avec son contrepoids évidé lui donne un équilibre parfait pour assurer une rotation optimale, indispensable à une pièce certifiée chronomètre.

On imagine sans peine, le plaisir pris par ceux qui ont acquis et manipulé au cours du temps cette montre dodue et aux galbes avantageux qui se démarque des autres pièces habituelles de l’époque.

Tandis qu’on croyait ces montres oubliées avec des prix sur papiers parcheminés voués à l’archivage, on retrouve présentées au concours de 1952 les sœurs de cette montre alors trentenaire. Les chronomètres voisins du 2583321 avec simplement un chiffre d’écart dans le numéro de série afficheront à nouveau des performances exceptionnelles et sont lauréats du deuxième prix de chronométrie dans la catégorie poche avec un nombre de classement de 9,5.
Sans aucun doute, le panier d’ébauches a-t-il servi au début des années 20 de mine pour Charles Ferdinand Perret et son successeur puisque le livre ZENITH fait état parmi les pièces sélectionnées par l’atelier de chronométrie, des numéros 2583320, 2583321 et 2583322 et d’autres numéros de séries éloignés de quelques dizaines probablement issues du même panier.

Tous les autres modèles de la même famille présentés à l’observatoire ne reçurent bien évidemment pas de premier prix lors de leur participation aux concours successifs. Certains ne réussirent l’ultime exploit que dans l’une ou l’autre des catégories ou n’obtinrent qu’un deuxième ou troisième prix.  

 

Les calibres 20 lignes et demi millésimés 1921 furent comme les bons vins, l’objet d’une cuvée spéciale en vue des concours de chronométrie. Les chronomètriers magnifièrent leurs qualités et leurs performances. Charles Fleck reprit en 1925, les mêmes montres que son prédécesseur avait présélectionnées et présentées dans la catégorie « Poche » pour les présenter à nouveau dans la catégorie « Bord ». Il semble que la participation successive des mouvements dans plusieurs catégories fut une habitude conforme au règlement des concours. Charles Fleck ne pouvait guère élargir son choix à d’autres mouvements dès lors que les 20 lignes et demi étaient en conformité avec ces règlements et de toute évidence, les plus à même de les remporter. En effet, la taille du mouvement est en l’espèce un atout majeur pour la précision et il n’eut été d’aucune utilité de prendre avec d’autres mouvements de moindre diamètre fussent-ils chronomètres, le risque de ne pas atteindre un tel niveau.  


Ces calibres conçus pour les concours et pour atteindre les limites hautes de la précision continueront tout au long des années vingt, trente et au début des années quarante à participer à des compétitions pour lesquelles Charles Fleck reste le chronométrier de ZENITH ayant tenu ce poste avec une longévité inégalée.

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René Gygax à l'établi

En 1952 et 1953, René Gygax Chronomètrier en charge de la préparation des montres pour les concours, présente à son tour certains de ces mouvements aux concours de l’Observatoire.  La juxtaposition dans les livres tenus par ZENITH, des performances obtenues en 1924 et celles de 1952 démontre leur parfaite comparabilité.  Si chaque régleur de précision avait ses recettes pour optimiser le réglage des montres, il est probable que les chronométriers aimaient à se mesurer par rapport à leurs prédécesseurs. Reprendre une montre réglée en 1924 par Charles-Ferdinand Perret puis à partir de 1925 par Charles Fleck était dans les années 50 pour René Gygax une évidente forme de défi à travers le temps à l’égard de la mécanique et une sorte de compétition ludique qualifiant à égalité trois générations de chronométriers de génie transcendant les années pour affirmer leurs talents.
La démarche de René Gygax magnifie le travail de ses prédécesseurs en les qualifiant pour l’éternité comme étant capables de frôler la perfection et de l’inscrire dans les records de l’observatoire.


La croisée du destin


La trace de la montre s’égare ensuite. Son état de conservation exceptionnel avec juste quelques micro-rayures sous le drageoir du couvercle laisse présumer qu’elle fut ouverte plusieurs dizaines de fois pour en admirer le mouvement. L’état général de la boite dénuée de rayures externes confirme une faible utilisation. La montre, pièce de collection suprême, envie de tout amateur averti, a certainement longtemps séjourné dans un écrin à l’abri des agressions des poussières et des objets anguleux et hostiles. Sans révision particulière, lorsqu’elle émerge à nouveau en 2006, elle a conservé sa précision chronométrique. Sortie de nulle part, cédée comme une montre commune scellée par sa marque à la manufacture qui l’a vu naître et s’élever, elle réapparaît un dimanche matin au gré d’une vente, au milieu de ces objets qu’on abandonne quand déchargés de souvenirs, ils ne représentent rien d’autre que la valeur vénale qu’on leur consent. C’est son galbe, la mention de chronomètre sur la dorure parfaite de son  mouvement et sa raquette inhabituelle qui vont trahir pour son acquéreur, l’apparente banalité que d’autres yeux lui attribuent. Il la revendra sur le net. L’acquéreur suivant est un amateur de la marque.

L’intuition est devenue histoire, la réalité d’un double premier prix dépasse les espérances. Pièce de musée, cette montre rappelle que ZENITH a une véritable tradition de recherche de la précision ultime. Elle signifie aussi que la qualité chronométrique n’est  pas être une simple mesure fugace de l’aptitude d’un mouvement à entrer dans une norme de précision à un instant T, mais une garantie de qualité durable et contrôlable dans la durée, conservant de décennies en décennies, le témoignage de l’art horloger qui a présidé tant à la conception qu’à la fabrication des mouvements. Ce garde temps 2583321 chargé d’histoire, de cette histoire si riche de la chronométrie et de la manufacture ZENITH, icône du temps, transmet en son sein les gènes de la conquête ultime de la précision et des victoires universelles qui ont placé pour l’éternité ZENITH au Zénith.

Joël Jidet © Forumamontres décembre 2011 - Reproduction interdite

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MessageSujet: Re: L'histoire folle d'un double premier prix de chronomètrie - L'intégrale    L'histoire folle d'un double premier prix de chronomètrie - L'intégrale  Empty25.12.11 18:21

Quelles recherches pour une montre! Shocked

Bon je vois bien une montre d'exception et des archives non moins exceptionnelles.

Le réglage des goupilles de limitation est aussi génial, et d'un tel confort qu'on se demande pourquoi il n'est pas plus répandu!

Quelques remarques:
Combien de collectionneur peuvent passer à côté d'une telle pièce, qui paraît somme toute assez banale?

Est-ce qu'à l'époque toutes ces pièces n'étaient pas déjà très performantes dès la série, et que c'est le soin apporté par l'horloger qui en faisait une pièce d'exception?
Je veux dire par là que beaucoup de pièces auraient pu atteindre des niveaux de précision assez proches si on l'avait voulu, non?

En tout cas merci pour ce fabuleux article!
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MessageSujet: Re: L'histoire folle d'un double premier prix de chronomètrie - L'intégrale    L'histoire folle d'un double premier prix de chronomètrie - L'intégrale  Empty25.12.11 18:55

Ce type de raquette est une pièce unique sur une montre de poche. Zenith l'avait mis au point pour son calibre 261 et le chronométrier Charles-Ferdinand Perret l'a adapté dans un travail unique pour cette pièce qui a gagné deux concours. La pièce n'est pas si ordinaire malgré les apparences, c'est un 20,5 lignes aux finitions "poussées". Les résultats sont meilleurs que d'autres calibres de même type pourtant déjà très performants.

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MessageSujet: Re: L'histoire folle d'un double premier prix de chronomètrie - L'intégrale    L'histoire folle d'un double premier prix de chronomètrie - L'intégrale  Empty25.12.11 21:24

ZEN Shocked Au taquet dès le 25 décembre...

Je me remets gentiment, et je lis tout ça demain Wink
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MessageSujet: Re: L'histoire folle d'un double premier prix de chronomètrie - L'intégrale    L'histoire folle d'un double premier prix de chronomètrie - L'intégrale  Empty26.12.11 11:51

Bonne lecture Wink

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MessageSujet: Re: L'histoire folle d'un double premier prix de chronomètrie - L'intégrale    L'histoire folle d'un double premier prix de chronomètrie - L'intégrale  Empty26.12.11 17:02

Superbe article et incroyable enquête !

Petite question : elle est toujours aussi précise après toutes ces années ?
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MessageSujet: Re: L'histoire folle d'un double premier prix de chronomètrie - L'intégrale    L'histoire folle d'un double premier prix de chronomètrie - L'intégrale  Empty26.12.11 17:12

La montre est restée précise . Pas autant que lors du concours mais elle n'a pas été révisée récemment. Elle n'avance pas plus d'une seconde par semaine.

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MessageSujet: Re: L'histoire folle d'un double premier prix de chronomètrie - L'intégrale    L'histoire folle d'un double premier prix de chronomètrie - L'intégrale  Empty26.12.11 17:15

Ha oui, ça reste plus qu'honnête !
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MessageSujet: Re: L'histoire folle d'un double premier prix de chronomètrie - L'intégrale    L'histoire folle d'un double premier prix de chronomètrie - L'intégrale  Empty26.12.11 17:22

Son balancier est unique car Zenith n'a pas beaucoup utilisé les vis en platine. Du coup j'ai un peu de mal à imaginer de la faire réviser.

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MessageSujet: Re: L'histoire folle d'un double premier prix de chronomètrie - L'intégrale    L'histoire folle d'un double premier prix de chronomètrie - L'intégrale  Empty26.12.11 22:43

1 sec par semaine !!! affraid Ahh oui, quand même... Mr. Green
C'est un véritable exploit même, surtout si la montre n'a pas été révisée.
Chinois
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MessageSujet: Re: L'histoire folle d'un double premier prix de chronomètrie - L'intégrale    L'histoire folle d'un double premier prix de chronomètrie - L'intégrale  Empty27.12.11 10:21

Un vrai régal!
Merci!

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